Colin Tampon Ce n’est pas d’hier que je m’intéresse à ce mystérieux Colin Tampon de qui, depuis si longtemps, tout le monde se moque. Il y a…, hélas ! il y a bien des années déjà !… me trouvant à Montargis, où j’étais venu voir mon cher Albert Glatigny qui y jouait alors la comédie (et avec quelle indéracinable conviction !), j’eus à m’occuper de Colin Tampon. Glatigny, l’ingénieux et parfait poète, si tendrement regretté par tous ceux qui l’ont connu, répétait, au moment où eut lieu ma visite, un grand drame d’un auteur de la ville, intitulé Le Siège de Montargis en 1431. L’approche de la première représentation avait obligé à quelques relâches, et mon vieil ami se trouvait libre, le soir, d’assez bonne heure. Or, un certain soir que nous venions de répéter, car j’avais promis de jouer