XVIILe lendemain dimanche, ils étaient allés religieusement, tous ensemble, entendre une des messes du clair matin, pour pouvoir rentrer à Etchézar le jour même, aussitôt après la grande partie de paume. Or, c’était ce retour, plus encore que le jeu, qui intéressait Gracieuse et Raymond, car, suivant leur espérance, Pantchika et sa mère resteraient à Erribiague, et eux s’en iraient, serrés l’un contre l’autre, dans la très petite voiture des Detcharry, sous la surveillance indulgente et légère d’Arrochkoa : cinq ou six heures de voyage, tous trois seuls, par les routes de printemps, sous les verdures nouvelles, avec des haltes amusantes dans des villages inconnus. Dès onze heures du matin, ce beau dimanche, les abords de la place s’encombrèrent de montagnards, descendus de tous les sommet