IXC’était le soir de la Saint-Sylvestre. Toute la journée, s’était maintenu ce ciel sombre qui est si souvent le ciel du pays basque – et qui va bien d’ailleurs avec les âpres montagnes, avec la mer bruissante et mauvaise, en bas, au fond du golfe de Biscaye. Au crépuscule de ce dernier jour de l’année, à l’heure où les feux de branches retiennent les hommes autour des foyers épars dans la campagne, à l’heure où le gîte est désirable et délicieux, Ramuntcho et sa mère allaient s’asseoir pour souper, quand on frappa discrètement à leur porte. L’homme qui leur arrivait de la nuit du dehors, au premier aspect leur sembla inconnu ; quand il se fut nommé seulement (José Bidegarray, d’Hasparitz), ils se rappelèrent le matelot parti depuis des années pour naviguer aux Amériques. – Voilà, dit-