XLe changeant mois de mars était arrivé, et avec lui l’enivrement du printemps, joyeux pour les jeunes, mélancolique pour ceux qui déclinent. Et Gracieuse avait recommencé de s’asseoir, au crépuscule des jours déjà allongés, sur le banc de pierre devant sa porte. Oh ! les vieux bancs de pierre, autour des maisons, faits dans les temps passés, pour les rêveries des soirées douces et pour les causeries éternellement pareilles des amoureux !… La maison de Gracieuse était très ancienne, comme la plupart des maisons de ce pays basque, où les années changent, moins qu’ailleurs, les choses… Elle avait deux étages ; un grand toit débordant, en pente rapide ; des murailles comme une forteresse, que l’on blanchissait à la chaux tous les étés ; de très petites fenêtres, avec des entourages de gran