XX Au moment où le brigadier et son subordonné arrivaient sur la place, la grosse caisse modulait son roulement suprême, le cornet à piston exhalait son dernier couac, les castagnettes et les timbales se taisaient, le chapeau chinois ne frémissait plus qu’à peine et les musiciens passaient l’un après l’autre derrière la toile pour accompagner les exercices, tandis que le pitre glapissait sur l’estrade : – Messieurs, mesdames ! on va commencer ! ! – Saisissez l’occasion aux cheveux ! Empressez-vous de venir voir ce que vous n’avez jamais vu et ce que vous ne reverrez jamais, car le grand Salon des Merveilles, ses artistes, ses hercules, ses animaux savants et ses phénomènes sans pareils quitteront votre commune irrévocablement dans trois jours, et d’ailleurs l’incomparable Sidi-Coco, dit