IVPendant les mois qui s’écoulèrent entre la révision et l’appel de la classe, François pensa souvent au serment que lui avait arraché sa sœur et ce fut toujours pour maudire sa faiblesse.
Où serait-il envoyé ?… Bien loin peut-être… Dans un pays perdu où Tiennette ne trouverait pas à s’occuper… pis que cela : dans une ville malsaine… ou immorale… Diable de fillette avec sa lubie !…
Pourtant, il avait juré si solennellement qu’il ne songea même pas à se soustraire à sa promesse. Ce fut avec un réel soulagement que, les derniers jours d’octobre, il reçut la feuille de route où il était désigné pour entrer dans un régiment tenant garnison à Paris, à la caserne de la Pépinière.
Le matin du départ, il se rendit à Compiègne ; et, avant de se joindre aux conscrits qui devaient prendre le même
