I

2819 Words
I– Dis, François, ils vont donc vendre tout ? François, avant de répondre, dut attendre que sa voix fût un peu assurée. – Oui, Étiennette, ils vont vendre tout. – La table… ? les chaises… ? – La table et les chaises. – Et l’armoire avec le linge… ? – L’armoire comme le reste. – Oh ! Etiennette baissa la tête. Femme déjà, la dispersion du linge de la famille lui causait une peine plus cuisante qu’à son frère. Lui, pensait surtout aux bêtes. Au bout d’un instant, il reprit, la gorge pleine de sanglots : – Ils vont même vendre la Normande et Tiot-Roi. – Oh ! François. La fillette se serra plus près de son frère, et les deux orphelins, que l’on dépouillait au nom de la loi, laissèrent couler les larmes qui, depuis le matin, leur brûlaient les yeux, et que la fierté seule avait jusqu’alors maintenues au bord de leurs cils. Grande pour ses treize ans, mais mince, élancée, avec de grands yeux bleu-foncé et des cheveux châtains qui s’enlevaient en clair sur son teint bruni par le soleil, Etiennette, ainsi appuyée sur son frère, semblait une de ces plantes sarmenteuses qui ont besoin pour vivre d’un tronc solide où elles s’accrochent, et qui meurent si ce soutien leur fait défaut. Lui, de quatre ans plus âgé, était à peine plus haut ; mais sa poitrine large, ses membres bien musclés annonçaient une rare vigueur. Au fond de ses yeux bruns très résolus, on lisait une infinie tendresse, une de ces tendresses avides de dévouement auxquelles ne coûte aucun sacrifice. Quand les enfants eurent donné satisfaction à leur chagrin légitime en pleurant un peu, ils se remirent à observer ce qui se passait autour d’eux. La vente se continuait, dirigée par un huissier venu de Compiègne. Le garde-champêtre apportait sans cesse de nouveaux lots, sur la longue table, autour de laquelle les commères étaient assises, palpant les hardes, étirant le linge, percutant la vaisselle et les objets de ménage, afin de bien s’assurer qu’il n’y existait aucune tare. Successivement on avait vu défiler le fusil du père, le vieux coucou qui avait sonné les heures joyeuses, puis les heures tristes, hélas ! la huche au pain que des bras vaillants avaient longtemps tenue pleine ; puis, liés en paquet, les prix gagnés par les enfants, ces humbles livres qu’ils avaient été si glorieux de rapporter à la maison entre le père et la mère endimanchés pour la cérémonie… – Allons, pour qui le lot ? clama le garde-champêtre en posant sur la table un vilebrequin, une lanterne d’écurie et une paire de sabots. – Si t’as plus que cela à nous offrir… – Marchez toujours, quand n’y en a plus, y en a encore, fit le représentant de la force publique en rentrant dans la maison pour y prendre de nouveaux objets. Et pendant que le lot précédent s’adjugeait péniblement à vingt-cinq sous, il sortait, portant un rouet qu’il élevait en l’air avec une sorte de solennité. – Quand je vous disais… – Va donc ! quoi c’est que tu veux qu’on fasse avec ton roué. À c’t’heure les jeunesses en’filont plus, alles tricotont. – Et ben ! et les vieilles ? – Les vieilles en aviont un de roué ; alles n’aviont point besoin du tien. Le rouet, ce joli rouet au ronronnement duquel les enfants s’étaient endormis tant de fois, fut enlevé pour trois francs cinquante par un artiste en villégiature qui voulait en faire un bibelot amusant pour son atelier. Le garde champêtre reparut avec un paquet de vêtements qu’il étala sur la table avec des airs facétieux. – Allons ! cria-t-il, pour qui la culotte au père Duru… La lune sera par-dessus le marché. Il faisait allusion à une pièce remise au fond du pantalon et qui, neuve encore, tranchait sur le restant déjà passé. De gros rires éclatèrent ; et les deux orphelins, blessés à la fois dans leur amour-propre et dans leur tendresse filiale, sentirent de nouveau couler leurs larmes, qu’ils ne pouvaient plus contenir. Pauvre maman que l’on raillait dans sa parcimonieuse économie… ! Il leur semblait encore la voir, tournant et retournant de cent manières, avant de le poser, le morceau d’étoffe qui devait remplacer l’endroit usé… ; il leur semblait entendre le grincement des ciseaux taillant le tissu, et le clic-clic régulier de l’aiguille qu’elle tirait tout en écoutant son mari parler de leurs affaires, de leurs intérêts, de leurs travaux. La vision bien nette leur revenait de la maison tranquille, toujours propre et rangée, qui les réunissait le soir à la lueur de la lampe : le père taquinant le feu d’où il faisait jaillir des gerbes d’étincelles ; eux, les petits, babillant, courant, allant de l’un à autre, avec ce besoin absolu de mouvement qui tourmente les enfants même les plus tranquilles. Hélas ! c’était fini pour toujours ce bon temps-là ! Les vieux dormaient au cimetière, dans leur tombe fleurie ; les petits allaient se séparer. Dans sa détresse, François eut un mot tristement profond pour son âge. – Quand papa et maman sont partis, ils auraient bien dû nous emmener ! Tiennette releva ses yeux encore mouillés et parut chercher autour d’elle. Puis son regard s’arrêta sur un jeune homme d’une vingtaine d’années vêtu d’un complet étriqué et prétentieux. L’air ennuyé plutôt que chagrin, ledit jeune homme se promenait seul à l’écart, abattant machinalement ici ou là quelque tige d’aubépine à la haie du presbytère. – Pourquoi Gilbert ne reste-t-il pas auprès de nous ? demanda la petite à François : il est notre frère pourtant. – C’est un monsieur, lui…, il a honte de notre misère. – Je n’en ai pas honte, reprit la fillette dont les lèvres tremblèrent d’émotion ; seulement, cela me fait de la peine de voir que les autres s’en moquent. – Bien sûr, Tiennette, ce n’est pas la même chose… D’ailleurs Gilbert n’est pas tout à fait notre frère, puisqu’il s’appelle Bolnot… ; il n’aimait pas beaucoup papa Duru… Je crois bien que nous ne le verrons plus souvent. Les deux enfants échangèrent un regard qui ponctuait cette dernière phrase. Certes, ni l’un ni l’autre ne regretterait ce grand frère vaniteux et égoïste qui les traitait de haut parce qu’il avait été au collège et qu’ils étaient restés de simples paysans. La vente se terminait. On venait d’amener sur le lieu des enchères la Normande, une belle vache solide et riche laitière, et Tiot-Roi, un petit cheval rouge, ni beau de formes, ni fringant d’allures, mais solide, courageux et ne marchandant pas sa peine. – Deux jolies bêtes, allons, fit le garde champêtre qui, ayant son tant pour cent sur le prix de la vente, avait tout intérêt à ce qu’elle montât. Les paysans tournaient autour avec méfiance, les palpaient, les examinaient, puis hochaient la tête d’un air de dédain ; bref, exécutaient consciencieusement toutes les petites manœuvres qui leur semblaient capables de faire baisser l’estimation. – Jolies bêtes… ! jolies bêtes… ! facile de voir pourtant qu’allés ont pâti. – Point tant pâti… ; point tant… Avec huit jours de bonne nourriture, allés seront superbes. Après des si, des mais, du pour et du contre à impatienter un saint, la vache fut adjugée au garde forestier de la Lande-Blin. Pendant que son nouveau propriétaire lui passait un licol préparé d’avance, la pauvre bête meugla tristement et tourna ses gros yeux doux vers ses petits maîtres, pour qui son départ était un déchirement. Puis Tiot-Roi, le petit cheval rouge, qui obéissait si volontiers à leur voix d’enfant, était emmené par un boulanger de Pierrefonds qui venait de s’en rendre acquéreur. Le jour commençait à baisser au milieu de cette fin de vente, et les paysans se hâtaient de préparer leur départ, entassant leurs achats de la journée, les uns dans des carrioles attelées d’un baudet, les autres dans d’humbles brouettes, d’autres encore, ceux dont la demeure était proche, dans d’immenses paniers que les voisins les aidaient à porter. François et Tiennette, stupides de chagrin, ne percevaient rien de ces apprêts, n’entendaient rien des lazzis auxquels donnaient naissance les incidents de la vente. Leurs yeux erraient autour de ce petit coin de pays où ils étaient nés, où ils avaient grandi, et qu’il leur fallait quitter aujourd’hui même, sans savoir s’ils y reviendraient jamais. Ils le voyaient alors tout autrement qu’ils ne l’avaient vu jusqu’alors ; leur œil en distinguait les moindres détails avec une étonnante netteté : la vieille porte flanquée de deux tourelles à poivrières, dont l’une a perdu son chef, l’ancien pont-levis où ils venaient flâner avec leurs camarades au sortir de l’école, l’église abbatiale de Saint-Jean-aux-Bois, avec le tombeau de la reine Adélaïde accolé au portail ; le petit cimetière herbeux où chantent toujours des oiseaux ; autour de la place les maisons enguirlandées de chèvrefeuilles et de rosiers grimpants ; le puits où s’accrochent des houblons verts ; enfin, la voûte élevée, toujours belle en dépit de son délabrement, au-delà de laquelle on apercevait d’autres chaumières fleuries de roses-trémières et de volubilis. Qu’elle leur semblait jolie la petite place fermée… ! et paisible… ! accueillante… ! Ils ne l’avaient jamais tant aimée. François reprit le premier possession de lui-même. – Allons, Tiennette, dit-il tristement, viens prendre nos affaires pour nous en aller. La maison n’est plus à nous, tu sais, nous n’y avons plus droit. Pendant ce temps, Gilbert, le frère aîné, qu’aucune émotion n’empêchait de songer à ses intérêts, s’était approché de l’huissier chargé de la vente. – À combien peut monter le total des opérations ? demanda-t-il d’un ton sec. – Dame ! mon garçon, répondit l’officier ministériel, je ne peux pas vous dire au juste, vous me prenez au dépourvu… Tout ce que je peux vous affirmer, c’est que les opérations – pour me servir de votre propre terme – n’ont été ni assez considérables, ni assez avantageuses pour vous permettre de rouler carrosse… Les frais montent assez haut… vous êtes trois… – Comment, trois !… fit Gilbert en se rebiffant ; mais le bien et le mobilier étaient à ma mère et non au père Duru. – Eh ! fit derrière lui un nouveau venu que l’huissier salua d’un : « Bonjour, monsieur le maire », François et Tiennette ne sont donc pas les enfants de ta mère aussi bien que toi-même ? – Mais l’héritage venait de mon père. – Possible ; alors on arrangera les choses selon les contrats de mariage… Avant tout, il faudra acquitter les dettes. – J’espère pourtant bien qu’on ne me fera pas entrer dans les dettes du père Duru qui ne m’était rien. – Petit misérable ! fit le maire en secouant le jeune homme avec indignation ; mais si le père Duru, comme tu dis irrévérencieusement, s’est endetté, c’est surtout à cause de toi, pour payer le collège, te donner de l’instruction… Il faut convenir d’ailleurs qu’il a bien mal réussi ; car son dévouement, ses privations n’ont servi qu’à faire de toi un égoïste et un ingrat… Ah ! il ne t’était rien ce brave homme qui t’a sacrifié jusqu’à ses propres enfants !… il aurait bien dû s’en souvenir le premier pour te placer valet dans quelque ferme, le jour où votre mère est morte. Et comme Gilbert esquissait un geste de révolte : – C’est pourtant le sort qui attend ton frère, reprit le maire de Saint-Jean ; il entre ce soir à la ferme des Hauts-Champs pendant que Tiennette va commencer son apprentissage de couturière à Compiègne. Si tu avais un peu de cœur, toi dont l’existence est désormais assurée, tu abandonnerais ta part d’héritage pour que la petite reste encore un an ou deux au pays sous la garde de quelque brave femme. N’est-elle pas trop jeune pour commencer si rudement l’expérience de la vie ?… Gilbert ne répondit pas. Vexé de la leçon qu’il recevait, mais trop prudent pour se mettre dans un mauvais cas en ripostant, il prit le biais. Tirant sa montre – encore un cadeau que le père Duru lui avait fait à sa première communion – il fit la remarque que l’heure avançait, que le train n’attendait pas, etc. ; bref, qu’il lui fallait prendre congé. – C’est cela, mon ami, pars, dit le maire, retourne à Paris et hâte-toi de faire fortune. Ce ne seront toujours pas le cœur ni les scrupules qui t’en empêcheront. Ne t’en va pas, au moins, sans dire au revoir à François et à Tiennette : ils sont si affectueux qu’ils seraient dans le cas d’être peinés de ton indifférence. Rentrés à la maison, les pauvres petits s’étaient sentis plus désespérés encore à la voir si vide. De toutes les émotions qui les assaillaient depuis le matin, celle-ci était la plus poignante. Et pendant que la fillette, affaissée sur la malle basse qui contenait son léger trousseau, pleurait silencieusement dans ses deux mains, François, n’ayant trouvé aucun siège pour reposer ses membres las, s’était appuyé sur le mur près duquel le matin encore était le lit du père et de la mère ; il sanglotait éperdument : « Mon pauvre papa ! ma pauvre maman ! Oh ! mon Dieu ! mon Dieu ! » M. le maire lui posa doucement la main sur l’épaule. – Voyons, François, mon brave garçon, montre-toi un homme… Raisonne Tiennette et emmène-la. Vous auriez bien mieux fait de m’écouter et de partir avant la vente… Vous vous êtes fait du chagrin bien inutilement, mes pauvres petits. Comme toutes les âmes délicates, François et Etiennette avaient la pudeur de leurs larmes. Ne se sentant plus seuls, ils séchèrent leurs yeux et se déclarèrent prêts à partir. – Ne prenez d’effets que juste ce qu’il vous faut pour quelques jours, dit le maire en les voyant se charger courageusement de leurs paquets ; j’ai affaire cette semaine à Compiègne et à Morienval ; je vous porterai le reste et je verrai en même temps ce que vous devenez dans votre nouvelle condition. François n’a pas besoin d’aller à Compiègne, Gilbert accompagnera sa sœur puisqu’il doit s’y rendre pour prendre le train. Mais la petite fille avait serré la main de son frère d’une manière significative. – J’ai promis à Tiennette de la conduire moi-même, dit le jeune garçon d’une voix résolue. – C’est bien, mes enfants, allez et que Dieu vous protège, car vous le méritez, et vous en avez grand besoin. Sur le Chemin des Meuniers qui coupe une futaie haute et pressée, il commençait à faire sombre. Au bout de quelques pas faits dans un silence pénible pour tous, Gilbert tendit la main à son frère et à sa sœur. – Je vous quitte, dit-il, j’ai peur de manquer le train. J’en suis désolé, mais à Paris, les affaires sont tellement impérieuses… Et satisfait d’avoir écrasé les enfants sous sa supériorité évidente, après une étreinte dans laquelle le cœur n’avait aucune part, il se mit à hâter le pas, comme si toutes les affaires de la place de Paris demeuraient en suspens jusqu’à son retour. François et Tiennette le suivirent des yeux jusqu’à ce qu’il eût atteint la grande route de Compiègne à Crépy. Quand ils l’eurent vu disparaître sans seulement tourner la tête pour leur jeter un regard d’adieu, ils poussèrent un gros soupir de chagrin. – Gilbert ne nous aime pas, dit la petite fille avec tristesse. – Non, répondit simplement François. Pourtant sa disparition fut pour les enfants une sorte de soulagement. Ils se mirent à faire des projets pour l’avenir ; la résignation leur venait petit à petit, et ils furent tout surpris de se trouver au débouché de la forêt : la route ne leur avait pas semblé longue. Quand ils entrèrent à Compiègne, la ville était encore animée par ce beau dimanche d’avril, et Tiennette qui était bien petite fille fut agréablement impressionnée par le mouvement et les lumières. Elle sourit presque à l’idée que, désormais, elle allait vivre au milieu de ces brillantes boutiques, de ce beau monde que, jusqu’alors, elle n’avait entrevu que de loin en loin. La couturière chez laquelle elle allait entrer en apprentissage habitait, rue des Picantins, une petite maison assez sombre, mais très bien entretenue, et que des pots de géranium et d’héliotrope égayaient à toutes ses fenêtres. La brave femme reçut François et Tiennette sur le pas de la porte d’où elle guettait leur arrivée. Elle embrassa Tiennette qu’elle connaissait déjà un peu. – Allons donc, traînards, dit-elle avec un bon sourire qui contrastait avec le reproche, est-ce à cette heure-ci qu’on se présente chez les gens ? J’allais me mettre à table sans vous. Malgré les cruelles émotions de la journée, les enfants firent honneur au repas de la bonne couturière. La longue route avait aiguisé leur appétit et ils étaient à un âge où l’on pleure et l’on mange en même temps. Quand on eut installé Etiennette dans la petite chambre qu’elle devait occuper, François parla de s’en aller ; madame Charlier, la nouvelle patronne de la petite, s’y opposa. – Tu as pour aujourd’hui assez de kilomètres dans les jambes, mon garçon, couche ici ; le lit de mon neveu est tout prêt, tu ne dérangeras personne ; et, en te levant demain de bonne heure, tu arriveras encore à temps pour commencer ta journée. Le jeune homme se soumit sans trop de difficulté : c’était encore une nuit à passer auprès de sa sœur. Le lendemain, au point du jour, sans réveiller la petite qui dormait encore, il l’embrassa tendrement et reprit avec courage la route de Morienval. La ferme des Hauts-Champs, située au sommet de la côte, est isolée au milieu de prairies artificielles, de plants de betteraves, de champs de blé ou d’orge. C’est, sinon l’une des plus importantes, du moins l’une des plus prospères de la région. L’accueil qu’y reçut François ne ressemblait en rien à celui de madame Charlier. – Tu viens tard, dit le fermier pendant que la maîtresse toisait le nouveau valet avec une moue de dédain pour sa petite taille ; tu devais entrer hier au soir… mauvais début… Tâche que la suite aille mieux. Et sans autres explications, on le confia à la servante pour qu’elle lui indiquât le chemin de sa chambre. Une mansarde éclairée par une étroite lucarne, et meublée d’un lit de sangle, d’une table exiguë sur laquelle se trouvaient une cruche et une terrine pour les besoins de la toilette : tel était le nouveau logis de l’orphelin. Mais le tout était scrupuleusement propre ; et, à la campagne où le soleil et le ciel bleu font fête au plus misérable réduit, le dénuement n’a rien qui afflige : François n’en fut point choqué. Ce qui seulement le chagrina, ce qui, longtemps, fit couler ses larmes sur la toile rude de son chevet ce fut la pensée que, désormais, il n’entendrait plus une parole d’amitié ; que son cœur serait sans cesse meurtri par des reproches et des rebuffades ; que le père indulgent serait remplacé par un maître sévère… injuste peut-être. Puis il se consola encore une fois au souvenir de la bonne réception que madame Charlier avait faite à sa petite sœur. – Que Tiennette soit heureuse et tranquille, c’est le principal, se dit-il. Moi… cela ira toujours.
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