XIXÀ partir du moment où il avait été, malgré lui, témoin de la scène conjugale qui s’était passée entre M. et madame du Hautret, le supplice de François avait commencé. Tout d’abord, absorbé par les multiples devoirs qu’il remplissait avec tant de conscience, il ne songea pas trop à ce qu’il avait entendu, ou, s’il y songea, ce ne fut que d’une manière superficielle et fugitive. Mais quand vint le soir, et que, assis devant sa petite table, la pipe aux dents, il eut le loisir de laisser errer sa pensée, les moindres incidents, les moindres inflexions de voix, le chagrin, puis la colère de son colonel, le pardon final accepté avec tant de joie, mais aussi, à ce qu’il semblait au sergent, avec un vague reste de soupçon : tout lui revint à l’esprit avec une surprenante netteté. – Quel trou