IX Franz venait d’achever cette lettre et de l’envoyer à la poste de la ville voisine. Édith était sortie avec Hermann et Marguerite ; un silence profond régnait dans le château et aux alentours, ce silence écrasant qui pèse sur les campagnes, dans la chaude saison, à l’heure de midi. Muller se sentait dans une disposition excellente. L’inspiration lui présentait une variété infinie de combinaisons musicales. Il avait ouvert son clavecin, et déjà il était en proie au feu de la composition, quand Wurm vint frapper à la porte du sanctuaire. – Qu’y a-t-il ? demanda Franz en ouvrant la porte. Que me veut-on ? Ne vous ai-je pas dit, ce matin, que je désire, que je veux être seul ? Je n’y suis pour personne, pour personne, entendez-vous, monsieur Wurm ? – Je n’ai pas oublié, monsieur, répondi