VI

2556 Words

VI Le voyage fut une suite de rêves enchantés. La saison était belle. Hermann et Marguerite, la tête à la portière, suivaient d’un œil curieux le galop des chevaux, ou se montraient l’un à l’autre les accidents du paysage. Édith et Muller s’entretenaient de leurs projets, de leurs espérances ; ils arrangeaient leur vie, ils arrêtaient l’emploi de leurs journées ; ils essayaient de deviner le parc, le château qu’ils allaient habiter. Comme ils n’avaient jamais séjourné dans une demeure seigneuriale, ne sachant où se prendre, n’ayant aucun point de départ, ils donnaient pleine carrière à leur imagination. Muller ne pouvant, à cet égard, consulter que ses lectures, se figurait des cascades merveilleuses, pareilles à celles de Tivoli, de Caserta ou bien d’Unterlaken ; Édith, plus modeste dans

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