Partie 5

3470 Words
Bonne lecture *************** Docteur Massamba Seck Au Sénégal les gens préfèrent attendre jusqu'à ce que la situation du malade empire pour l'emmener à l'hôpital.  Ce qui était le cas de ma patiente Mme Séne, Sokhna Awa. Sa maladie était en état très avancé le jour où son mari l'a conduite ici.  Elle était presque à l'agonie.  Mais ce qui m'intriguait le plus c'était qu'à chaque fois que je venais pour voir si tout allait bien, je la trouvais entrain de pleurer. Même l'infirmière qui se chargeait d'elle a fait la même remarque.  Elle pleurait tout le temps et quand elle dormait, de jour comme de nuit, elle se réveillait en sursaut comme si elle venait de faire un cauchemar. J'ai même essayé de lui parler pour qu'elle me fasse part de ses peines et de ses peurs, mais elle me disait toujours ces mots "Yallanama Ndeye Astou ball, souko défoul dou bax ci mane (pourvu que Ndeye Astou me pardonne sinon tout t'iras mal pour moi). Elle disait ça toujours en sanglotant et j'étais vraiment confu! Jamais aucun patient ne m'avait aspiré autant de pitié.  Je ne sais pas ce qu'elle a bien pu faire à cette Ndeye Astou mais ça doit vraiment peser lourd sur sa conscience. Le médecin qui était de garde m'a appelé ce matin pour me dire qu'elle était entrain de faire une crise cardiaque, il fallait, donc, que je parte à l'hôpital coûte que coûte. J'enfilais le premier pantalon que j'ai trouvé et un t-shirt.  Je roulais à vive allure car peu importe ce que cette personne à bien pu faire dans sa vie, je suis médecin et je me dois de lui venir en aide en cas de besoin. Quand je suis arrivé et que j'ai trouvé que son corps avait déjà été recouvert d'un drap blanc, j'ai compris qu'elle n'a pas tenu le coup cette fois-ci.  Je m'en suis voulu de ne pas être arrivé beaucoup plus tôt peut être que j'aurai encore pu la sauver. En tant que bon m******n, j'ai récité 11fois la Sourate Al Iklass, pour le repos de son âme. Et c'est avec beaucoup de peine que j'allais informer son mari des faits. -Bonjour, suis-je bien avec M.Sène? -Allô, oui c'est bien moi. -Je suis le Docteur Seck de l'hôpital centrale Escusez moi pour avoir appeler le matin de si bonne heure, mais j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Il ne disais rien, il se racla la gorge comme s'il voulait que je n'y aille pas par quatre chemins.  Mais comprenez moi, je ne suis qu'un être humain et il est toujours difficile d'annoncer ce genre de nouvelles aux proches d'un défunt.  Je continuais mon discours avec beaucoup de peine alors. -Monsieur, la patiente Sokhna Awa Mbaye vient de rendre l'âme. Son crie m'a tellement fait frissonner que je n'ai pas pu m'empêcher de faire sortir une larme. -Oohhh non!! Ce fut quand ça? Mon Dieu!! Ça ne peut pas être vrai non... -Allô, allô! Monsieur Séne vous êtes toujours là? Mon... Il avait raccroché! Pourvu que le Tout Puissant lui accorde le courage de pouvoir tout supporter. Ndeye Astou Bâ Je me suis réveillée aujourd'hui avec une paresse bizarre.  J'avais le corps lourd et je ne me sentais pas bien du tout. J'ai un mauvais pressentiment.  J'étais entrain de préparer le petit déjeuner de Jules, dans la cuisine quand j'ai entendu son téléphone sonné.  J'étais sur le point d'aller le prendre quand j'ai entendu son cris.  Un "Ooooh" qui me fit très peur. Je me suis alors dite que quelque chose de grave venait d'arriver.  J'accourais vers la chambre et je le vois assis sur le lit, les mains sur la tête. Je lui demandais ce qui c'était passé mais il ne disait rien, c'était comme s'il cherchait ses mots. -Souleymane no melni, louxew guawéma(Souleymane pourquoi est tu comme ça, qu'est ce qui se passe?) -..... Toujours rien -Je suis ta femme et je suis capable de te comprendre, plus que n'importe qui sur cette Terre. S'il te plait ne me fais pas ça, dis moi ce qui se passe, pour l'amour du ciel.  Il relève la tête -D'abord promets moi de te contrôler et de ne pas crier. -Je te le promets! -Éva vient de nous quitter. -QUOI! Avant même que je ne divulgue ma stupéfaction une voix cria derrière moi.  Je me retourne et je vois Nana, scotchée devant la porte, avec une mine interrogateur.  Elle vint se mettre entre son père et moi -Papa qu'est-ce que tu viens de dire? Qui est morte? Non, pas ma maman, rassure moi! Non elle ne peut pas me faire ça. La seule personne que j'avais au monde, ma vie, mon support. NON! Il doit certainement y avoir une erreur, non je refuse d'y croire. Elle disait ça tout en se blottissant dans les bras de son père et elle commença à pleurer.  C'est vrai qu'elle ne connait que sa mère par-ce qu'elles étaient toujours ensemble. Sa mère était sa seule amie.  Ah comme la vie peut être parfois cruelle, j'ai de la peine pour cette enfant.  Et je comprends maintenant pourquoi sa mère me suppliait de veiller sur elle et sur son frère.  Est-ce vrai que les gens savent à l'avance le jour et l'heure où ils vont mourir?  Est-ce vrai qu'ils entendent même les cris et les rires de ceux qui sont dans l'au-delà? Je n'ai jamais eu de réponses pour ces questions. Mais je compte bien respecter ma promesse qui est de prendre soin des enfants. Ce sera très dur pour ces petits mais je serai là pour les consoler et les encourager à aller de l'avant.  Je serai là pour leur redonner la joie de vivre, les aimer et les chérir, comme je l'ai toujours fait. Même si leur mère ne me l'avait pas dit, je le ferai, je ne les regarderai jamais d'un autre œil si ce n'est celui d'une mère. Nana Sène La nouvelle de la mort de ma mère a été un coup dur pour moi, un choc vraiment redoutable.  Je n'y avais toujours pas cru jusqu'au jour de l'enterrement, quand les hommes sont revenus des cimetières.  Quand j'ai vu mon papa revenir avec une immense tristesse qui se lisait sur son visage. Quand j'ai vu le corbillard vide garé devant la maison. Et enfin quand j'ai regardé autour de moi et que je n'ai pas vu ma mére, j'ai compris que tout était fini. ****************** Depuis trois mois maintenant, je passe toutes mes journées dans la chambre de ma défunte mère. Je portais ses habits, je me maquillais comme elle, je me mettais devant son miroir et je soliloquais en me mettant dans sa peau. Je disais des choses du genre "Souleymane comment tu me trouves? Suis je belle, qui aimes tu le plus entre Ndeye Astou et moi?" Certains vont penser que je suis devenue folle, mais je ne sais pas pourquoi mais parfois je me sentais comme étant elle.  Je l'imitais tout le temps! Je continuais mon monologue quand je vois ma tante entrer dans la chambre. Je ne supportais pas de la voir, je l'ai toujours considérée comme la pire ennemie de ma mère.  Elle faisait tout le temps l'hypocrite devant mon père, prétendant m'aimer comme sa propre fille mais au fond, elle n'éprouvait que de la haine pour moi ainsi que pour mon frère et ma mère.  J'en mettrais ma main à couper! Elle s'assoit sur le lit et commença à me parler. -Ah fimné ni mom sa yaye rek nguay ndirol (en ce moment tu ressemble beaucoup à ta mère), tu es toute belle ma fille. Attendez!  Qui lui a dit que j'étais sa fille?  Qu'elle toupé elle a celle là. Je me retourne et lui offre mon plus beau sourire ensuite je continue à me mirer.  Mais malgré tout ça elle continua à parler seule, heureusement que le ridicule ne tue pas! -Ton papa sera heureux de voir que tu as tourné la page. Non mais comment ose t-elle prétendre que j'ai pu oublier ma mère d'aussi vite? -Ta Ndeye Astou, mane faté wouma sama yaye dh tei doumako meusseu farté bou sobé yallah (tata Ndeye Astou je n'ai pas oublié ma mère et je ne l'oublierai jamais si Dieu le veut) -Non ma fille je n'ai pas dit ça, tu as mal interprété les choses. Juste que j'ai vu que tu es très courageuse et que tu as pu surmonter ce coup fatal mais pas que tu as oublié ta mère. Comment pourrait-on oublier celle qui nous a mise au monde. Rassures toi je ne te dirai jamais ce genre de chose. -...  Je me tus mais ça ne marche presque jamais avec cette femme, il faudrait qu'elle en place toujours une ish. -Si je suis ici c'est pour te demander qu'on fasse la paix. Depuis que je t'ai connu, tu m'as rarement adressée la parole. Je sais que tu ne me portes pas dans ton coeur mais je veux que tu saches que je ne suis pas le diable et que je ne joue pas le rôle de la méchante belle mère. Nana j'aime ton père, je l'aime au point de le vénérer jour et nuit et d'assouvir à ses moindres desirs. C'est pour cela que je ne peux détester ce qu'il aime. Ton papa vous adore toi et ton frère, et c'est pareil pour moi. Ne vas pas croire que je préfère mes enfants à vous car tel n'est pas le cas. Ta maman me t'a confié avant de mourir, elle m'a demandé de veiller sur toi et sur ton frère, ce que je ferai avec plaisir. Saches qu'il n'est pas trop tard pour repartir à zéro.  Encore ce genre de discours! Ma parole cette femme est très futée.  Elle a voulu s'approprier mon père et maintenant elle me veut moi.  Je sais qu'elle se réjouit de la mort de ma mère parce-qu'elle ne l'a jamais aimé.  Elles se sont connues depuis qu'elles étaient jeunes filles et qu'elles vivaient dans le même quartier.  Maman m'a tout raconté, dans les moindres détails.  Voilà, ta Ndeye Astou était très jalouse de ma mère, elle n'a jamais aimé sa relation avec mon père et elle a tout fait pour la détruire.  Elle a séduit mon père et l'a ensorcellé pour qu'il se marie avec elle et ensuite elle a tout fait pour que papa s'éloigne de ma mère et cette dernière n'a fait que se défendre elle n'est qu'une victime dans l'histoire. C'est pour cela que quand elle s'est enfin mariée avec papa elle s'est faite justice elle même, son but était de briser le ménage de tata Astou et je l'a comprend parce-qu'elle a beaucoup souffert à cause d'elle, mais malheureusement elle n'est pas arrivée à ses fins parce-que ma chère tante avait très tôt pris les devants.  Mais elle ne perd rien pour attendre car je rendrai justice, à ma mère, moi même. J'attaquerais quand elle s'y attendra le moins, mais pour ça j'ai besoin qu'elle croit que j'ai baissé la garde, faut qu'elle me prenne pour la belle fille exemplaire. Je lui répond alors -Oui tata, tu as raison, notre mésentente me fait beaucoup de mal, et je suis désolée pour toutes les fois où j'ai était dure avec toi. Tu es une personne admirable avec un bon coeur et je suis consciente que je ne peux pas espérer mieux. Oui je suis prête pour qu'on oublie tout et qu'on reparte à zéro. -Viens dans mes bras ma puce. Je serai pour toi non pas une belle mère mais une mère irréprochable. Elle me pris dans ses bras et commença à pleurer, billae ki mako bagn (Comme je la haie).  Profites-en chère tata, tu ne sais même pas ce qui t'attend. **Quatre ans plutard** Le moment enfin attendu est arrivée. La vengeance est un plat qui se mange froid!  Très froid même! Aujourd'hui, je dois aller voir le féticheur qui a aidé ma mère pour qu'elle s'unisse avec mon papa dans les liens du mariage. Ce vieux sait tout de mon père et de tata Ndeye Astou puisque c'est lui même qui donnait des talismans à ma mère.  Donc il est le mieux placé pour m'aider dans ce que je compte faire. Et oui je compte tenir ma promesse, je vais continuer ce que ma mère avait commençait et je ferai pire même. J'entre dans la chambre du vieux, apparemment rien n'a changé, les cadres et masques bizarres, les têtes de boeufs et de chèvres.  Les rideaux rouges et les calebasses remplis de sable noir.  Je me rappelle la première fois où je suis venu ici, je n'avais que 10ans et j'ai failli m'enfuir quand j'ai vu toutes ces choses affreuses mais heureusement que ma mère était là pour me rassurer et me tenir compagnie. Le vieux m'avait donné une poudre que je devais mettre dans de l'eau et me baigner avec pendant 17 jours pour que ma tante ne puisse pas m'atteindre et depuis que je l'ai fait cette dernière n'a jamais pu me marabouter.  C'est pour cela que je fait aveuglément confiance à ce vieux et je sais qu'il pourra me satisfaire.  Il me fit un signe de la main pour me demander de m'asseoir sur la natte qui était étalée sur le sol, ce que je fit sans contesté. -Comment tu vas ma fille, Nana anh? Je me trompe? -Oui c'est bien moi Nana, Nana Sène, domou ndemci yallah ci Sokhna Awa Mbaye (la fille de feue Sokhna Awa Mbaye) -Wax ngua deugg wax ngua deugg, siguil ndigalé sa yaye, adouna mom mbokk démal mangui gneuw leu (tu as raison, toutes mes condéléances, la vie est ainsi faite, on est tous appelé a mourir un jour) -Deug'leu kay mame, siguil sa waleu (c'est vrai grand père, merci). Tay nak dama gneuw fi indaléfi sokhla bou diamp sakh. Sama yaye bamou deudo adouna ak legui defna danaka gneinti att. Dama deukk ak sama woudiou yaye moumay def'lo lounek, demna sakh bâ bayiloma diangg, dima ligueylo guoudi ak beuthieuk soneuna, tayina. Mom dem'na sakh bâ waxma ni mo serigntou sama yaye bamou dé nguirr meuneu dess ak sama papeu tei mane mako dessé nak ak sama rak bou gorr. Mane gnoune xamougnou feineu foudoul sougnou keur baye. Ma beuguone rk ngua diapalé ma ndakh lolou mou mbébétt bagna am (je suis venu ici aujourd'hui parce-que j'ai un besoin qui urge trop. Ça fait presque un an maintenant que ma mére est morte. J'habite avec sa coepouse et elle me fait faire tout, elle est allée jusqu'à me faire arrêter les cours à l'ecole, elle me fait travailler jours et nuits, je suis exténuée, je n'en peux plus. Elle m'a même avouée que c'est elle qui a marabouté ma mére jusqu'à ce qu'elle meurt, afin qu'elle puisse rester avec mon père. Et elle voudrait en finir avec mon frère et moi et nous on ne connait que la maison de notre père. Et je voudrais que vous m'aidez pour qu'elle n'arrive pas à ses fins) sniffff. Je disais ça en pleurant de toutes mes forces. En matière de cinéma je suis la meilleure, je l'avoue. La stupéfaction du vieux pouvait se lire à des kilomètres.  Il se leva brusquement et se mis à faire les cent pas.  Il sortit de la chambre et revient quelques minutes plus tard. -Tu sais ma fille, quand ta mère est venu ici pour la première fois et qu'elle m'a parlé de son amour pour ton père et de la méchanceté de ta tante je l'ai aidé du mieux que je pouvais. Et toi même tu as vu qu'elle est entrée dans ce mariage sans aucun problème, mais après quelques années de mariage elle ne venait plus ici on aurait dit qu'elle ne connaissait plus le chemin de ma maison. Ce qui m'a d'ailleurs surpris car sa mère était un ami très proche de mon père alors je ne ferai jamais quelque chose qui pourrai vous nuire. Je te fait confiance et je crois en ce que tu me dis parce-que j'avais un petit aperçu de la personne qu'est ta chère tante. Alors demande moi tout ce que tu voudras et je le ferai pour toi. Je sens que je n'ai vraiment pas eu tord de venir ici! -Mame moi je ne suis pas méchante et je ne veux tuer personne, comme elle l'a fait avec ma mère. Ce que je veux c'est que mon père me fasse aveuglement confiance. Qu'il me fasse part de tous ses projets, qu'il oublie même que ma tante est sa femme. Je voudrai qu'il fasse de moi son bras droit. -D'accord pour ça laisse moi voir ce que mes maîtres en diront. Il entra dans la pièce d'à coté et y dura un peu avant d'en ressortir avec une expression du visage un peu intimidant. Il me regardait bizarrement et ce je ne sais pourquoi.  -Ma fille ce que tu me demandes n'est pas impossible mais je sais qu'avec la dévotion que tu as, tu feras tout ce que je te demanderai. -Oui bien sûr, pour venger la mort de ma mére, je suis prête à tout. Demandez moi tout ce que vous voulez. -Ok! Tu sais je dois te faire le même talisman que j'avais fait à ta mère pour qu'elle se marie avec ton père. Mais il y'a une toute petite différence parce-que cette fois ci je dois fixer le talisman à l'aide d'un clou, sur un baobab qui se trouve dans un village appelé Diassapp. -Oui d'accord mais je ne comprends pas ce qui est difficile dans ça. Le village est il loin? Si vous vous inquiétez pour le transport ne vous en faite pas je peux vous... Avant même que je ne termine il me coupa -Non non il n'y a pas de problème avec le transport il y'aura une voiture louée spécialement pour ça. Mais le seul hic c'est que je dois verser du sang sur le talisman. Pas du sang d'un animal mais du sang d'un être humain, particulièrement d'une fille, d'une fille vierge. -QUOI!! Si je comprends bien vous avez besoin de l'innoncence d'une jeune fille. Comment pouvez-vous une seule seconde penser que je serai capable de faire ça. De nos jours il y'a de moins en moins de fille vierge et moi même je ne le suis plus depuis il y'a trés longtemps et je tiens à ce que ma tante paie pour tout ce qu'elle a fait mais vraiment avec tout mon respect, ce que vous me demandez est quasi impossible. -Ne t'énerves pas ma fille, mais c'est ce que mes maîtres demandent et je ne peux contester je n'ai pas ce pouvoir. On peux faire ce que tu veux mais faudra que tu y mettes du tien. Je suis désolé de t'annoncer que je ne pourrai rien faire pour toi aujourd'hui. Ma fille def lou bone yomboul (ma fille il n'est pas facile de faire de mauvaises choses) -ÇA SUFFIT J'EN AI ASSEZ!! Vous n'avez pas le droit de me juger par-ce que je ne fait que rendre la monnaie de sa pièce, à ma tante. Je ne vais pas en arriver là désolée. Passez une bonne journée. Je sortit de la chambre en claquant la porte derrière moi.  J'étais tellement sidérée que je ne sais même pas par quel chemin je suis passée pour arriver à la maison. J'ai fait un voyage de Dakar à Toubab Diallaw pour un rien. Je entre dans la maison et j'y est trouvée presque toute la famille sauf mon père. J'étais entrain d'aller dans ma chambre quand ma tante me demanda de venir m'asseoir près d'elle et de mes autres soeurs, il ne manquait plus que ça. Décidément je ne supporte personne ici! On était entrain de discuter calmement dans le salon quand mon père rentra. -Bonjour à toutes, ahh j'adore cette entente qu'il y'a entre vous. Pourvu que cette paix soit éternelle! -Alahouma amine mon coeur tu es rentré, sais tu que tu m'as vraiment manqué? Fit ma tante en lui faisant la bise.  Aucune pudeur celle là, elle aurait dû attendre qu'ils soient au moins seuls on n'a pas à tenir la chandelle nous. -Tu m'as aussi manqué chérie vous m'avez tous manqué. Je saluais mon père et je me levais pour aller réfléchir sur ce que j'allais faire pour que ces deux là s'entendent mal parce-que je n'en pouvais plus, vraiment! Couchée sur le dos les yeux fixés sur mes pensées, j'entendis Ndeye Anta et Marianne sautées de joie en criant. -Ayway namone nagnoula (que tu nous avais manqués), maman papa venez voir qui est là. -Ma petite puce comment s'est passé ton voyage j'espère que tu n'es pas trop fatigué? Sortit mon père  -Ne trouvez vous pas qu'elle a grandi? Nana viens voir! Me demanda Marianne tout en criant. Je sortit de ma chambre et j'aperçoit une silouhette qui m'est familière, j'avance un peu et je vois ma petite soeur, Faty, ahh celle-là elle est toujours en vie donc? Bofff!! Elle aurait dû rester à Kaolack rek. Quand elle m'aperçut elle se leva et vint me saluer en faisant une génuflexion. Hum du moment qu'elle reste polie rk ça va parce-que je ne supporterai pas de caprice de sa part. -Nana comment tu vas shiii tu deviens de plus en plus blanche toi. Je te jure que tu ne laisses rien aux albinos. Elle dit ça avec un sourire moqueur et tout le monde se mit à rire aux éclats, ce qui m'énerva du plus au point. -Sa ndeye moma gueuneu khess (ta mère est plus blanche que moi) Lui chuchotais-je à l'oreille Mais elle éclate de rire à ma plus grande surprise -C'est pas bon de bouder aussi! Elle dit ça et tourne les talons  Je suis complètement sidérée maintenant. Elle vient de me faire sortir de mes gonds. Et comme par magie une idée pas très chrétienne me traversa l'esprit.....
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