Partie 2

3460 Words
-Bonsoir, mon coeur, enfin Madame Séne, felicitation à toi.. J'ai eu tellement peur que j'ai raccroché le téléphone, j'étais sur le point de tourner les talons quand ça s'est encore mis à sonner. Un rêve! Non ça ne peut pas être Jules waaaaaa c'est quoi ces manières en plus si grand néné me trouve ici que vais-je lui dire? J'hésitais quand Amadou me tapota l'épaule. - Hey reponds avant que ton nouveau mari ne se fache, une dispute le jour du mariage ça porte malheur hein.  Il dit ça d'un ton tellement moqueur avec un sourire si narquois que je me suis dis qu'il en savais quelque chose. Je laisse le téléphone sonner et je lui tire la main pourqu'il s'assois sur la chaise et je m'assois en face de lui en le regardant d'un air tellement interrogateur qu'il éclata de rire. - Iao Amadou louxew? (Amadou que se passe t-il?) Pourquoi Souleymane m'a t-il dit ces sotises? Qui lui a dit que j'étais son épouse ? Il sait bien que je ne badine pas avec ces choses et que seul mon père peut me donner en mariage et jules il ne sais même pas où il habite à Gossas, d'ailleurs ce mariage est impossible car grand néné a été claire  Je disais ça en laissant échapper une larme quand Amadou me coupa -Astou calme toi, comment veux tu que je réponde à toutes ces questions toi aussi, pas la peine de pleurer aussi, parce-que si tu crois que Souleymane plaisantait quand il t'a parlé de ce mariage, tu te trompes, ce mariage a bel et bien eu lieu. Et là j'ai été totalement surprise -Et avant que tu ne dise quoi que ce soit, sache que c'est moi qui ai parlé à Jules de ce que tu traversais. Astou toi tu es plus qu'une cousine pour moi, tu es ma grande soeur, ma confidente et ma meilleure amie, personne ne me comprend mieux que toi dans cette vie. Quand je t'ai vu vivre et souffrir le martyre comme une esclave dans cette maison je m'en voulais de ne pouvoir rien faire, à chaque fois que je croisais Jules il me demandais de tes nouvelles et pourquoi tu ne répondais pas à ses lettres, j'avais tellement pitié de lui que je lui ai narré toute l'histoire depuis le jour où grand néné a su pour vous deux jusqu'au jour où elle t'a interdite d'aller en vacance chez oncle Cheikh, et ce jour là il etait tellement sidéré qu'il est venu jusqu'à la maison disant vouloir te voir mais tu étais au collège. Néanmoins grand néné l'a taxé de tout les noms et Jules lui a dit qu'elle allait regretter ses actes tu sais Jules avec son caractère de lion et son impulsivité. Moi et mon père l'ont sorti de force de la maison et une fois dehors sans que papa ne le sache je lui ai dis que je pouvais l'aider en lui donnant le numero de ton père. Ainsi le lendemain il est venu me donner une nouvelle lettre pour toi. C'est comme ça qu'il est parti à Gossas le jour même, avec son oncle tonton Lamine si je ne me trompe. Une fois là-bas il m'a appelé ici et m'a dit qu'il avait parlé avec ton père qui fût surpris par la réaction de grand néné et de ta mère ; lui aussi il a appelé tata Binette, ta mère pour lui demander de dire à sa mère qu'elle n'avait aucun droit sur sa fille et ta mère lui a carrément répondu qu'elle ne le ferait jamais parce-que sa mère était sa mère et qu'elle ne fera jamais du mal à sa petite fille et que tous ce qu'elle voulait était ton bien mais bon au final comme toujours leur conversation s'est terminée en dispute et ton père lui a dit qu'il saurait quoi faire et que, puisque tu es sa fille il avait autant de droit sur toi qu'elle en avait. Alors aujourd'hui lui même il a acheté du cola et a scellé votre mariage et il a même dit à Jules qu'il pouvait amener sa femme où il voulait dés son retour sur Kaolack. Là je me suis levé, je n'en pouvais plus de toutes ces émotions qui me submergaient. Alors toutes ces choses ce sont passées sans que je n'en sache quelque chose. Où avais-je la tête bon sang! Je cours jusqu'au jardin public qui se trouvait dans le quartier et je m'assois sur l'un des bancs qui y était pensant à la tournure qu'avait pris les choses.  Je ne peux exprimer ce que je ressens c'etait une sensation de bonheur inexplicable accompagnée d'une grande peur et de l'inquiétude en même temps.  Tout être serait heureux de s'être marié avec l'amour de sa vie, oui j'étais certes heureuse mais j'avais aussi peur. Peur que tout ceci ne soit qu'un rêve et que je me réveille d'une minute à l'autre! J'etais inquiète de la réaction que pourrait avoir grand néné. Pour ma mère je sais qu'elle est trop émotive et qu'elle acceptera notre mariage. Mais grand néné! Rien quand n'y pensant j'ai la chair de poule c'est grave comme cette Dame me fait peur. Et Amadou dans tout ça?  Si elle venait à apprendre qu'il a tout manigancé, elle serait capable de le mettre à la porte.  J'éclate même de rire rien qu'en pensant à sa tête quand elle sera au courant des faits. Thiéé ma niak diom deh. (Je n'ai pas d'scripule). J'étais tellement fixée sur mes pensées que je ne voyais même pas le temps passé. Et ce n'est qu'à 20h que je rentrais à la maison. Une fois là-bas j'y ai trouvé un silence de mort ce qui n'annonçait rien de bon. Et là je vois grand néné qui venait vers moi foulard aux reins et hop le bruit de la gifle retentit! Avant même que je ne puisse réaliser ce qui se passait une autre sur l'autre joue et puis s'en ai suivi de coups. Elle hurlait telle une possédée  -SALLE PESTE OÙ DIABLE ETAIS TU, JE T'AVAIS INTERDIT DE SORTIR DE LA MAISON MAIS TOI COMME D'HABITUDE TU N'EN FAIS QU'À TA TÊTE, ANHAN T'EN A PROFITÉ POUR ALLER VOIR CE CRÈVE LA FAIM DE SOULEYMANE HEIN, AUJOURD'HUI NOUS ALLONS SAVOIR QUI DONNE LES ODRES DANS CETTE MAISON ET QUI LES EXÉCUTE, SALLE PIMBÊCHE. Elle me frappait tellement fort que je ne pouvais plus crier. Je n'arrivais même plus à respirer et je l'ai laissé me battre. Mon corps, je ne le sentais plus, je ne sentais plus que j'existais! Puis plus rien! Puis trou noir.... J'ouvre difficilement les yeux et je vois que je suis dans ma chambre. Je regarde la montre et il etait déjà 11h . J'essais de me lever parce-que je crois avoir des choses à faire. Mais je n'ai même pas pu bouger le pouce. C'est là que je me suis rappelée de ce qui s'était passé hier.  Oh mon Dieu grand néné est vraiment possédée! Elle ne m'avait jamais traitée de la sorte, jamais. Est-ce que je méritais cette torture? Je pleurais sans même m'en rendre compte.  Mais attendez! Si j'ai bonne mémoire grand néné n'a pas une seule fois mentionné le mariage, ce qui veut dire qu'elle ne le sait pas encore. Purééé ak lim'ma def demb yeupp dh souko yegué dafmay ray lolou mom lerr nama( avec tout ce qu'elle m'a fait hier, si elle venait à le savoir elle me tuerait j'en suis convaincue).  Faut que j'aille demander à Amadou de parler à Jules il ne doit rien dire à grand néné pour l'instant.  Je me lève avec beaucoup de difficultés et c'est quand je passe devant le miroir que je me suis rendue compte que j'ai été complètement défigurée. J'ai un teint très clair et pour un petit pincement sur ma peau j'aurais des bleus qui ne disparaîtront qu'après plusieurs jours. Et là les coups m'avaient transformés en zombie humaine, je l'admets! Je ne peux pas sortir avec cette mine. Non! Je vais crier le nom d'Amadou faut que je lui parle coûte que coûte. -Am...  Avant même que je ne termine j'entends des cris hysteriques et c'était grand néné, on dirait qu'on lui avait annoncé un décès. Et elle disait -Cheikhou Oumar Bâ moy nitt kou bonn, mane Ndeye Astou mako yarr, défoumako seutt thiatt bou jiguene lako def, mako tekk ci yone bou bax bi ba goor guisko beugg ko, kone bou démé ba matt seuy meunone nama bayi ma tanal xalei bi dieukeur diou bax diouko atane (Cheikhou Oumar Bâ est une mauvaise personne, c'est moi qui ai éduqué Ndeye Astou, je ne la regardais même pas comme ma petite fille mais bien comme ma fille cadette, je lui est montré le bon chemin qu'elle a suivi jusqu'à ce qu'un homme puisse tomber amoureux d'elle, donc si aujourd'hui elle est prête pour être donnée en mariage il aurait du attendre que je lui choisisse un mari digne d'elle) C'est tout ce que je demandais sniff sniff. Elle continua à hurler et nul ne put la calmer!  -Assalamoualeykoum.. Une salutation en choeur attira mon attention je sors de la chambre pour voir qui c'était.  Et comme si les cris de grand néné ne suffisaient pas je vois les deux oncles de Jules Tonton Lamine qui était sensé être à Gossas et tonton Moussa ensuite derrière eux Jules qui saluait mes oncles à son tour.  Amadou était entrain de leur trouver des chaises quand Jules me vît et accourut vers moi  -Ndeye Astou qu'est ce que tu as? Non mais qu'est ce qu'ils t-ont fait? Mon Dieu j'avais même oublié à quel point je ressemblais à un mort vivant. Il se tourne vers grand néné - Qu'avez vous fait à ma femme? Bon sang est ce un geste humain? Avez vous un coeur? Comment pouvez vous battre votre propre petite fille de la sorte? Vous vouliez la tuer c'est ça, permettez moi de vous dire qu'elle n'est pas votre propriété. Si les habitants de cette maison ont peur de vous au point de ne pas vous dire la vérité sur ce que vous êtes moi je le ferai... -Souleymane ça va tais toi. Dit un de ses oncles  Mais Jules ne le calculait même pas impulsif tel que je le connais quand il est en colère il dit tout ce qui lui passe par la tête sans même réfléchir et dans ces moments, nul ne peut lui faire entendre raison, il continuait -Vous n'êtes qu'une sorcière Adja Astou Sow, vous vous croyez supérieure aux autres, or vous ne valez pas mieux qu'une serpillère. Non les serpillère nous sont utiles mais vous, vous n'êtes rien votre vie est réduite au néant. Je vous jure qu'à votre mort Dieu vous demandera des comptes et vous payerez amèrement tout ce que vous nous avez fait. Vous n'êtes même pas digne d'être appelé néné(maman) car les mères elles ont un coeur en or mais vous, le vôtre est fait de pierre noire, vous n'êtes même pas capable de ressentir les sentiments qui anime les autres... - Vas-y insulte moi autant que tu pourras,  Répliquait grand néné qui s'était mise face à Jules.  -Donc je n'ai pas eu tord de te détester. Tu es mauvais toi ainsi que tous les autres membres de ta misérable famille, t'es qu'un pauvre type qui n'aura jamais rien dans sa vie, parce-que tu ne respectes personne. Je maudis le jour ou tu es entré dans la vie de ma pauvre petite Astou. Tu l'as ensorcelée, c'est pourquoi elle ne sait plus ou mettre les pieds. Tu es venu ici pour me défier et me montrer que tu l'avais épousée sans mon consentement. (Elle me tira la main et me jeta dans les bras de Jules) Allez, prend la, ta pimbêche de femme, vous ne serez jamais heureux parce-que vous n'aurez jamais ma bénédiction. Et une dernière chose Souleymane Sène j'ai perdu une bataille mais pas la guerre, j'irais de ce pas porter plainte, ET JE TE JURE QUE TU REGRETTERAS AMÈREMENT D'AVOIR DÉFIER ASTOU SOW. Après ces mots, elle sortit de la maison très en colère. Jules me serra fort entre ses bras et me chuchota à l'oreille  -Tout ira bien ma puce faudra juste qu'on soit fort. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps parce-que je ne voulais pas que les choses se passent ainsi. Et malgré ça je sais que ma vie sans Souleymane Sène c'était impossible. J'ai accepté le fait qu'il soit père de trois enfants, déjà, chose qui est absurde pour certaines filles, chose que la raison n'acceperait point. Mais comme le dit l'adage l'amour à ses raisons que la raison ignore.  Et j'aimais cet homme plus que de raison. Maintenant qu'on est mari et femme je sais que sait bien faire les choses et je sens que rien ni personne ne pourra nous séparer. Même pas grand néné.  C'est là que ma mère me fit sortir de mes pensées - Félicitation ma fille, je n'ai jamais voulu que tu souffres. Vois tu, ma mère a toujours été maitresse de ma vie. Et j'ai trop souffert dans mon mariage avec ton père et tout cela à cause de sa ténacité. Mais je ne la détesterai jamais de ma vie parce-qu'elle est ma mère, et je te connais toi aussi pour savoir que t'as un bon coeur et que tu ne garderas jamais de rancune pour quelqu'un encore moins pour ta grand mère qui a été comme une seconde mère pour toi.  Elle se tourna vers Souleymane -Souleymane Séne je sais que tu n'es pas mauvais comme le prétend ma mère c'est pour cela que je n'ai rien dis quand tu élevais la voix sur elle, tout à l'heure, je sais qu'elle est en colère mais laissez le temps faire son travail elle reviendra à la raison bientôt parce-qu'elle adore Ndeye Astou. Mais pendant ce temps je te conseille d'emmener ta femme avec toi après je parlerai à mes soeurs et je m'occuperais des coutumes et de tout ce qui va avec. C'est ainsi que je partis de cette maison, où j'ai grandi, avec beaucoup de peine. Tout le monde pleurait! Ma mère elle était partie s'enfermer dans sa chambre pour éviter les au-revoir . J'aurais voulu que ça se passe autrement, j'aurais aimé que grand néné soit avec moi, qu'elle fière de ce qui me rend heureuse aujourd'hui. Mais à l'impossible nul n'est tenu! J'entrais dans ma nouvelle demeure avec beaucoup d'hésitation parce-que malgré tout le courage que j'avais je ne savais pas ce que j'y trouverai et comment y sera ma nouvelle vie. Jules avait une famille modeste mais très fière et très digne même. Si au dîner c'était de la bouillie de mil ou de riz personne ne pipaient mot.  Orphelin de père et de mère, Souleymane et son grand frère Malick, ont su entretenir leurs soeurs et toute la famille.  Sur ce côté ils ont bien pris leur responsablité. Et je les admire pour cette bravoure ! Je ne me sentais pas bien du tout. J'étais sur le point d'aller au lit aux environs de 21h quand j'entendis le gars à la radio dire: ‹‹Une vielle femme a été retrouvée morte sur la route national de Kaolack Nanguane. Chers auditeurs, si vous êtes près de votre télé allumez la, vous y verrez les images. On ne sait jamais elle pourrait, peut-être, être de votre entourage›› J'ai tout de suite pensé à grand néné. Dieu Tout Puissant! Et si c'était elle? Pourvu qu'il ne lui soit rien arriver. Je me suis précipitée pour prendre la télécommande et comme par malheur il y eu une coupure d'électricité. Sheuteuutt et je ne pourrais pas passer d'appel aussi vu qu'il n'y a pas d'électricité et que les rues sont désertes à cette heure de la nuit, avec le froid de canard qu'il fait dehors. Il ne me reste plus qu'à prier pour que ce ne soit pas elle.  J'allais me coucher le coeur gros et Jules qui ne reviennait toujours pas! Il m'avait dit qu'il allait rendre visite à un de ses amis pour régler je ne sais quoi et il n'est toujours pas revenu. Je stresse grave.  Mais je suis aussi trop fatiguée, cette journée a été riche en emotions.  Qui sait peut-être que je me fais du souci pour rien. Je ne sais même pas quand je suis tombée dans les bras de Morphée... ***Le lendemain*** Je n'ai pas vraiment bien dormi de la nuit à cause de ma rude journée d'hier.  Je me retourne mais pas l'ombre de Souleymane, wa ki foumou né (mais il est où même?) Je sors de la chambre après avoir pris un bain, je me suis souvenue que je devais appeler néné pour lui demander des nouvelles de grand néné, alors j'y vais avant de prendre mon petit dejeuner. Au moment de franchir le portail de la maison je croise Souleymane avec un visage qui ne stipule rien de bon. Mais qu'est ce qu'ils ont tous dans cette maison?  Déjà en sortant de ma chambre j'ai salué mes belles soeurs et je pouvais à peine entendre leurs réponses et là voilà que celui qui m'a amené ici ne me regarde même pas dans les yeux pour me dire bonjour. Hum très bon début pour un couple de nouveaux mariés! Bon puisqu'il avait oublié les bonnes manières je les lui rappelle en fin de compte la femme est faite pour compléter son homme. -Mon coeur comment tu vas? Je ne t'ai pas vu à mon réveil, j'ai même cru que t'étais sous la douche. Je voudrais aller à la cabine d'Adji pour appeler ma mère et demander des nouvelles de gran... Il me coupé avant que je ne terminé -Ndeye Astou faut que je te parle de quelque chose de très délicat. Viens on va à l'intérieur. Wa c'est quoi cette façon de se comporter? Puisque je n'avais pas du tout le choix je le suivis, avec la peur au ventre, je pensais déjà au pire oh mon Dieu faîtes que ça ne soit rien de grave.  Et s'il regrettait déjà notre mariage à cause des menaces de grand néné ?  Non, non Souleymane Séne n'oserait pas me faire ça. Arrivés au salon, avant même qu'il ne dise quelque chose je commence à le sermonner. -Souleymane je sais que notre mariage à été fait à la hâte et je ne t'ai toujours pas dit quelque chose à ce propos juste parce-que j'ai consenti à ta decision, j'ai accepté ce mariage parce-que je t'aime plus que tout au monde et je ferai tout et n'importe quoi pour rester à tes côtés. Alors si aujourd'hui tu veux reculer sache que je ne vais pas l'accepter. -Ma chérie qui t'a dit que je regrettais ce mariage, tu es ma vie, tu es ce que j'ai de plus cher dans ce monde. Je ne t'ai pas appelé pour te parler de notre mariage mais bien d'autre chose. -Alors c'est quoi donc Souleymane guawéma tu me fais? Peur là! -Avant tout promets moi d'être forte, tu sais la vie est ainsi faite, nul ne vit éternellement, Dieu fait toujours ce qu'il y'a de mieux... Et là j'ai tout de suite pensé à grand néné je me lève brusquement les larmes aux yeux -Anii sama Mame? (où est ma grand mère) -Elle a été attaquée par un troupeau de vache qui traversait la route national hier soir et elle a malheureusement rendue l'âme fdjjkfrjonhjgddgl... Après ces mots je n'entendais plus rien de ce qu'il disait. C'était comme si des abeilles bourdonnaient dans mes oreilles.  Donc c'était elle la dame dont on parlait à la radio hier, c'est pour cela que j'avais eu un si mauvais pressentiment hier! Je n'arrivais plus à tenir sur mes pieds et là je m'effondre parterre.  Je repense à tout ce qui s'est passé avant mon mariage, la rencoeur qu'elle gardait pour nous, on a même pas eu sa bénédiction.  Moi je croyais qu'au fur du temps elle allait s'y faire, mais non! Je n'ai jamais pensé à la mort.  Malgré tout grand néné m'avait toujours gardé sous son aile, elle a été là quand papa et maman ne cessait de se quereller.  Elle m'a habillé et nourris, elle a tout le temps veillé sur moi. Non elle ne pouvait pas partir sans avoir vu mes enfants, elle ne pouvais pas partir comme ça. C'est Jules qui m'essuya mes larmes qui ne cessaient de couler en m'aidant à me relever.  Il me pris dans ces bras et me dit -Soit forte, hier soir quand ta mère a appelé à la cabine de Adji m'informant de ce qui c'était passé, elle m'a aussi dit de ne rien te dire et que tu ne t'approche ni de la télé et encore moins de la radio. C'est pour cela que j'ai moi même coupé le courant pour que tu puisses dormir paisiblement. Je sais à quel point tu tenais à ta grand mère mais c'est la volonté divine. Garde ta foi en Dieu, prie pour elle du mieu que tu pourra et tout ira bien.. On partit chez ma mère et il a fallu que les hommes reviennent du cimetière pour que je puisse croire à ce qui était vraiment arrivé.  Je ne pouvais pas supporter le fait de voir ma mère souffrir à ce point alors je la fuyais du mieux que je pouvais. Je sais que c'est moi qui devrais être à ses cotés pour la consoler mais comme on le dit en wolof *kouy dioy dou nakh kouy dioy* (une personne qui pleure ne peut en consoler une autre).
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