V Les amoureux Julien s’était attaché à chasser de son esprit la soirée passée au bal. Il en éprouvait une espèce de honte. Mais les livres dans lesquels il cherchait un refuge contre les suggestions de mille sortes qui l’étreignaient, étaient impuissants pour lui faire oublier. Il ressentait, en outre, comme de la haine pour André Lechène, pour ce philosophe stoïque, cet homme fort, qui l’avait jeté dans cette fournaise sans se douter qu’il s’y brûlerait. – Et ce qu’il a fait, pensait-il avec rage, c’est pour m’arracher à la femme qui est là, dans ce jardin, – est-ce qu’il l’aimerait ? Eh ! pas plus que moi, il n’a dû voir son visage. – Qui est-elle ? Dans sa rue on m’a dit qu’elle s’appelait madame Duperrier et qu’elle était mariée… Je suis fou. L’étude ne peut guère marcher de fron