VIII Suite du chapitre précédentOui, monsieur, reprit Jérôme, j’étais sur le chemin de la fortune. Comme les maîtres, j’allais battre monnaie avec mon imagination. Encore quelques mois de vogue, et je pouvais prétendre à des prix fabuleux pour ma marchandise, demander vingt, trente, quarante mille francs par volume. Dans le moment, je n’aurais pas aliéné mes œuvres complètes pour un million. J’étais en proie à des tentations incroyables. Avec mes bénéfices futurs, je voulais acheter des maisons de campagne, bâtir des hôtels, remplir l’Europe du bruit de mes voyages, avoir un pied-à-terre à Naples, y gagner un palais en loterie, frayer avec les grands-ducs et les souverains, recevoir d’eux une infinité de tabatières, séduire le prince de Metternich au point de vue d’un panier de johannisbe