IIIQuand lord Arthur s’éveilla, il était midi et le soleil de la méridienne se tamisait à travers les rideaux de soie ivoirine de sa chambre. Il se leva et regarda par la fenêtre. Un vague brouillard de chaleur était suspendit sur la grande ville et les toits des maisons ressemblaient à de l’argent terni. Dans les verts tremblotants du square au-dessous, quelques enfants se poursuivaient comme des papillons blancs, et les trottoirs étaient encombrés de gens qui se rendaient au Park. Jamais la vie ne lui avait semblé si belle. Jamais le mal et son domaine ne lui avaient semblé si loin de lui. Alors son valet de chambre lui apporta une tasse de chocolat sur un plateau. Quand il l’eut bue, il écarta une lourde portière de peluche couleur pêche, et passa dans la salle de bains. La lumiè