Le retour d'une Princesse dans la Cité [Partie 2]

Chapitre 5

On frappe à la porte, j'espère que c'est mon sauveur qui vient me libérer des griffes de mon beau brun. Il est en colère et si je lui dis que je pars dimanche je sens qu'il va être encore plus furieux.

Ken: on est occupé! réponds t-il en haussant la voix

Victor: ah d'accord euh juste pour prévenir Alexandra que je pars avec Doum's

Moi: tu pars où?

Victor: on va faire une virée sur Paris mais ne t'inquiète pas je passe te prendre chez toi ce soir

Moi: ok pour 19H ne m'oublies pas Victor s'il te plait

Victor: ne t'inquiète pas passe une bonne journée

On entends Victor s'éloigner de la porte.

J'essaye d'employer la méthode grand sourire, et battement de cils pour que Ken arrête de me séquestrer et me laisse aller me préparer pour ce soir.

Ken: ton air de chien battu tu te le gardes!

Moi: eh mince, dis-je en baissant la tête

Ken: je suis sur le point de péter un plomb princesse, merde!

Moi: je dois partir dimanche, soufflé-je

Ken: partir?

Moi: chez mon père à Madrid il y a une cérémonie à l'occasion de l'anniversaire du règne du roi Philippe et il veut que je sois présente

Il fait un pas en arrière, je relève tout doucement mon visage pour le regarder.

Moi: c'est juste pour 4 jours

Il ne réponds pas et s'assoit sur le lit. Je ferais peut être mieux de partir et le laisser digérer la nouvelle. Bordel ce n'est pas la fin du monde non plus, Ken réveille toi! Parle dis quelque chose!

Moi: mes parents me manquent j'aimerais les voir, Ken s'il te plait dis moi quelque chose!

Ken: tu vas être en retard

J'ouvre la bouche pour parler, mais je la referme aussitôt. On frappe à nouveau à la porte et Mekra réponds. Je pense qu'il est préférable que je sorte de cette chambre pour aller discuter avec lui, il pourra peut être m'aider à comprendre Ken.

Moi: à ce soir

Je m'approche pour lui donner un petit b****r mais il encadre mon visage et m'embrasse comme si on n'allait pas se revoir. J'ai de nouveau cette envie de pleurer, pourquoi il ne comprends pas que je ne suis pas perdue je vais revenir.

Ken: ne pars pas! m'ordonne t-il en reprenant son souffle

Moi: euh Ken...

Ken: pour Madrid je refuse!

Moi: pardon?

Ken: tu m'as très compris je refuse! répète t-il en haussant la voix

Non mais il est complètement fou. Alors là il peut toujours rêver, je compte bien y aller avec ou sans sa permission, on n'est pas marié et même si c'était le cas, je refuse de me soumettre à un homme. C'est fini le temps de mes ancêtres les femmes ne sont plus des objets depuis longtemps.

Moi: bonne journée!

Je sors de sa chambre, et prends Mekra par le bras. Je cours presque pour que l'on descende les escaliers et une fois en bas, j'explique à Mekra que l'on discutera plus tard que Ken me fait encore l'une de ses crises et qu'il est préférable que je parte avant que ça n'explose.

***

20H on arrive devant la demeure où se déroule ce fameux dîner. Mon père ne fait pas les choses à moitié quand je dois représenter le nom de notre famille et nous arrivons à bord d'une immense limousine. D'un coté ce n'est pas plus mal, le champagne coule à flot dans ce genre de soirée et j'ai tendance à en profiter.

Je regarde à travers la fenêtre de la limousine, il y a déjà des photographes et surement quelques uns font parti de la presse people, mais bon je ne pense pas que ça soit moi qui les intéresse le plus. D'ailleurs je suis même étonné qu'un d'entre eux est demandé à ce que je leur accorde une interview.

Un homme vêtue d'un costume noir ouvre la portière, et c'est mon frère qui descend le premier. Il est vraiment classe, habillé avec ce costume blanc, cette chemise rouge et une cravate assorti avec son costume. C'est rare que je le vois aussi bien habillé.

Quant à moi je suis vetue d'une magnifique robe rouge longue avec un sublime dos nu. Sans oublié le blason de ma famille épinglé sur ma poitrine. C'est ma styliste qui a fait le choix de mes vêtements, accessoires et coiffure. Mes cheveux sont attachés sur le cotés et les boucles anglaises retombent en cascade sur mon épaule.

Mon frère m'offre son bras et c'est parti je sors de la voiture. Nous avançons doucement aveugler par les flash des appareils photo.

Après ces minutes interminables nous arrivons enfin à rentrer à l'intérieur et bien évidement comme à chaque fois on me regarde comme si je débarquais de la planète mars et les gens ne peuvent s'empêcher de chuchoter je ne sais quoi à mon sujet. Je me doute qu'il s'agit encore des "elle n'est toujours pas mariée" etc. Je souffle et sourit à Victor pour essayer de détendre l'atmosphère.

Victor: tu sais où tu dois aller pour l'interview?

Moi: pas du tout je ne connais même pas le nom du magazine mais tu m'as promis de ne pas me lâcher

Victor: ne t'inquiète pas bon si on allait boire un verre de champagne?

Moi: humm avec plaisir, réponds-je en souriant

On s'avance vers le centre de l'immense salle de bal où se déroule le dîner. Il y a des serveurs un peu partout avec des plateaux remplis de coup de champagne et de petit four, c'est l'une des choses que j'apprécie le plus dans ses soirées. On n'a pas le temps d'avoir soif.

En parlant du loup voilà ce que nous avons besoin, mon frère saisit deux coupes de champagne et m'en offre une. Je prends une profonde respiration et la boit d'une traite, depuis ce matin je suis sur les nerfs, en stresse et depuis que je suis rentré à l'intérieur de cette gigantesque demeure je ne me sens plus à ma place.

Victor: tu avais soif! rigole t-il

Moi: je me suis disputé avec Ken ce matin

Victor: merde! C'est grave? Vous n'allez pas vous séparé?

Moi: non je ne pense pas il faut juste que j'ai une sérieuse discussion avec lui en rentrant

Je regarde mon frère du coin de l'œil, il a changé. Je me demande s'il est encore avec Justine, je n'ose pas lui poser la question.

Moi: tu comptes rester sur Paris?

Victor: si j'ai acheté un appartement sœurette c'est logique, ricane t-il

Moi: je parle de dimanche

Victor: ah ça! Be je ne sais pas je ne suis pas invité

Je ne réponds pas, et me contente de me servir une autre coupe de champagne. J'aurais aimé qu'il me suive mais je me doute que le fait de ne pas être inviter ne le motive pas et je le comprends. Ça me fends le cœur que Victor soit autant mis de coté.

***

La soirée se déroule plutôt bien, on va dire qu'heureusement le champagne est à volonté. L'interview fut court comme je le pensais il s'agissait de me poser des questions sur ma vie privée. J'ai bien fait de réfléchir et discuter avec mon père sur ce que je devais dire avant d'être questionner. Par contre j'ai intérêt de me faire un peu plus discrète avec Ken.

***

Vers minuit , le repas se termine enfin, il était temps. J'avais oublié à quel point c'était à mourir d'ennui. La seule chose à laquelle je pense c'est de retrouver mon lit et avec bien évidement mon beau brun. Je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis que je suis parti de chez moi, et on va dire qu'à part me regarder comme s'il n'avait jamais vu de femme de sa vie et me prendre la clé de chez moi, on ne s'est pas dis grands chose. J'espère qu'il ne compte pas finir la discussion de ce matin car ma décision est prise qu'il le veuille ou pas. Et puis mon cerveau n'est pas en état de se disputer, je crois que j'ai un peu trop abusé du champagne.

Une heure plus tard c'est la délivrance, on est sur le chemin du retour, je regarde le paysage à travers la vitre de la limousine, du moins j'essaye il fait nuit et ce n'est pas très pratique.

Victor: quelle soirée!

Moi: heureusement que le champagne est à volonté, dis-je en rigolant

Victor: humm je crois que tu as un peu trop abusé sur l'alcool sœurette

Moi: ah bon tu crois?

Je secoue la tête, non je ne suis pas ivre, je suis juste un petit peu joyeuse.

Moi: on s'est fait chier à mourir!

Victor: oh ton langage Alexandra, il éclate de rire

Moi: au moins les soirées avec les autres sont beaucoup plus mouvementés, je vais mourir à Madrid Victor je t'en prie sauve moi

Je lui fais les yeux doux pour qu'il accepte de me suivre jusqu'à Madrid je n'ai vraiment pas envie de me retrouver là bas toute seule.

Victor: tu veux que je te sauve de quoi? Demande à Ken te t'accompagner, dit-il en riant

Moi: tu es fou! Jamais!

Victor: euh jamais? Pas sure que père soit d'accord à moins que tu es envie d'épouser ce très cher Jean Christophe

Moi: jamais de la vie je préfère partir vivre à l'autre bout du monde pour toujours!

Je tourne à nouveau la tête du coté de la vitre et réfléchis. Du moins j'essaye, et puis je ne sais pas pourquoi mais ça me stresse qu'il fasse nuit.

Moi: pourquoi il fait nuit?

Victor: be je pense que la fautive est notre chère planète Terre qui tourne... euh tu veux vraiment que je te fasse un cours de physique maintenant?

Moi: et on ne peut pas l'empêcher de tourner?

Victor: Alexandra on est arrivé! rigole t-il

Quoi déjà? Je ne m'en suis même pas rendu compte, c'est à cause de la nuit. Je n'ai plus trop l'envie de rentrer chez moi finalement.

Victor: tu veux dormir dans cette limousine?

Moi: pourquoi pas j'éviterais surement de me prendre la tête avec Ken

Victor: il y a un problème?

Moi: un énorme problème Victor!

Je sors de la limousine, mais je glisse avec mon talon sur ma robe et trébuche par terre. Super maintenant je me retrouve à quatre pattes sur le trottoir devant mon immeuble. Heureusement que les voisins savent qui je suis, sinon il pourrait mal interpréter les choses.

Victor éclate de rire, j'avoue c'est plutôt drôle et puis ça va je ne me suis pas fait mal. Je me mets à rire à mon tour.

Victor: sa machesté veut-elle que je l'aide à la relever?

Moi: pour l'instant je suis plutôt entrain de me prosterner devant sa majesté la porte de mon immeuble, mon cher Victor, j'éclate de rire

Victor: tu as trop bu sœurette

Moi: non ce n'est pas vrai

Je m'assois par terre et regarde mon frère, je ris tellement que j'en ai mal au ventre et mes larmes dévalent sur mes joues.

Moi: hey ne dis rien à père Victor chuuuttttttt!!!!!!! je rigole en mettant le doigt sur ma bouche

Victor: je pense qu'il est temps d'aller se coucher Alexandra

Moi: oh p****n!

Victor: quoi???

Victor me relève et m'aide à avancer jusqu'à la porte de l'immeuble. Il a raison je crois que j'ai trop abusé sur le champagne.

Moi: je ne me souviens plus du code