X Les bas bleusQuelle délicieuse comédie il y aurait de nos jours à faire sous ce titre ! Je ne sais comment cela arrive, mais la société a beau marcher en avant, un siècle a beau se prétendre supérieur aux siècles qui l’ont précédé, les hommes ont beau rire aux dépens des ridicules qu’avaient leurs pères, toujours est-il qu’il se trouve qu’en avançant, la société entraîne à la semelle de ses souliers la fange de la société qu’elle a remplacée ; que le siècle, malgré sa prétendue supériorité, n’a pas tellement changé ses allures qu’on ne voie, sous la peau de lion dont il s’affuble, percer le bout des longues oreilles qu’avait ses aînés, et que les hommes ne se donnent bêtement à eux-mêmes des soufflets sur la joue de leurs pères. C’est qu’en effet un ridicule, une fois infiltré dans les