Croyez-moi, c’est à cette pensée combinée avec une autre, germe fécond de moquerie, qu’il doit d’avoir créé l’ouvrage qui a fait surgir de la foule sa jeune réputation. Cette autre pensée est celle à laquelle nous devons le Don Quichotte de Cervantes. Fatigué des romans insipides que faisait naître la chevalerie, fatigué plus peut-être de voir si ridiculement honorée cette institution qui, belle à son origine, n’était plus à sa décadence, – comme tout ce qui a duré ici-bas – que l’ombre d’elle-même, Michel Cervantes voulut en finir avec ceux qui s’en faisaient les historiographes exagérés, il combattit avec une arme contre laquelle ne peuvent rien, cuirasses, ni hauberts, et du coup il tua les poètes et les héros. Parmi nous, dans le dix-neuvième siècle, si dédaigneux, il faut le dire, p