XIII Un duelIl me tardait de rejoindre mes amis, et je ne sais quel vague sentiment de honte me faisait redouter leur présence. Je les trouvai graves et sombres, et se livrant, chacun à part soi, aux idées que ce singulier évènement avait éveillées en eux. Georges surtout paraissait bien péniblement affecté. – Charles, vous avez eu tort, me dit-il ; mais il n’y a plus rien à dire à un homme qui va réparer sa faute avec du sang. Ainsi, laissons là tout propos inutile. M. le major Lambert n’a jamais voulu entrer avec nous dans le détail des faits qui peuvent vous avoir poussé à rendre un duel inévitable entre vous. C’est à vous, dit-il, à donner ces explications, si vous le jugez convenable. Gustave et moi, laissons à votre amitié le soin de décider à cet égard. Nous ne prenons l’affaire