IV Un bal où l’on ne se contente pas de danserL’hiver de 1870 fut l’un des plus brillants du règne. Il semblait qu’on prévît la chute et les jours sombres, et qu’on voulût se gorger vite de tous les plaisirs. Nous fûmes invités à plusieurs fêtes merveilleuses. Je ne parlerai ici que du bal masqué auquel nous pria Mme Danglemont, à cause des incidents singuliers qui nous le rendirent si émouvant. Femme d’un ancien général, ayant accompagné son mari à la guerre par goût d’aventure plus que par amour, Mme Danglemont supportait mal la vie tranquille à laquelle l’âge et la maladie du général la condamnaient à présent. En des fêtes pleines de gaieté, mais fort libres, où figuraient toutes les célébrités du monde de la galanterie, elle brisait un instant la chaîne conjugale, quitte à la raccomm