III - « Sa vie est entre vos mains, sire ! »-2

1236 Words

Cette vision me rappelait à la lutte, me rendait à moi-même. Et j’allais enfin parler de M. de Sourdis, dire les premiers mots qui me viendraient aux lèvres, quand je vis l’Empereur pâlir, ses traits se contracter ; il chancela et ne put étouffer un cri qui retentit en moi douloureusement. J’eus un geste de terreur comme si ma vie elle-même était menacée. L’Empereur s’en aperçut. – Pardonnez-moi, ma chère Henriette, fit-il en essayant de sourire. La souffrance a été si soudaine, qu’elle m’a surpris. Oh ! ne vous inquiétez pas. Ce n’est rien. Un faux mouvement, et voilà tout. Je sentais combien ma présence pouvait lui déplaire en un tel moment. Les ennemis de l’Empire, chaque jour, répandaient sur la santé du Souverain les plus alarmantes nouvelles, et l’Empereur, pour rassurer l’opinion,

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