J’ai éclaté de rire devant son commentaire et j’ai commencé à travailler les légumes. J’avais des poivrons de toutes les couleurs, des céleris, des oignons verts, des carottes, des tomates fraîches. J’ai décidé de préparer une salade de crudité que je placerais sur un lit de verdure. J’ai fait une brunoise de tous les légumes et j’ai regardé autour de moi pour trouver les huiles et herbes de disponible. J’étais ravi, il y avait de tout dans la cuisine, c’était le rêve de cuisiner dans cet endroit. J’ai monté une vinaigrette aux fines herbes et j’ai fait mariner mes légumes dans cette vinaigrette.
J’ai ensuite attrapé les salades vertes et j’ai commencé à la travailler en la ciselant. Gregory m’observait sans dire un seul mot. Comme j’ai terminé de ciseler la salade, ma minuterie a sonnée. J’ai sorti ma tôle avec les pommes de terre et je l’ai découverte. Je suis allée au réfrigérateur chercher le fromage râpé et j’en ai recouvert soigneusement chaqu’un des plats avant de remettre la tôle au four pour un quinze minutes supplémentaires.
J’ai sorti le poulet paré du réfrigérateur et j’ai commencé à le saisir de tous les côtés, pour ensuite les placer sur une nouvelle tôle que j’allais mettre au four. Tout s’enchaînait comme un parfait ballais. Le pommes de terre ont sonné au moment où j’étais prête à mettre le poulet au four.
J’avais préparé en moins d’une heures cent-dix portions du repas de ce soir. J’en avais prévu pour les employés et pour Gregory, qui voudrait surement tester la qualité. En plus bien sûre de cinq portions supplémentaires pour les surprises. J’ai placé ma minuterie et je suis allée me laver les mains.
Gregory : Impressionnant
Amélia : Merci
J’ai nettoyé mon plan de travail et j’ai fait ma vaisselle en attendant que le poulet soit prêt. J’ai ensuite récupéré le bouillon dans lequel le poulet avait mariné en réfléchissant. J’ai pris une casserole et j’y ai placé le bouillon afin de le faire bouillir. J’ai ensuite épaissi le bouillon et ajuster l’assaisonnement. Le poulet à sonner et je l’ai sorti du four afin de le mettre au réchaud.
J’ai attrapé une assiette et j’ai placé un lit de verdure et une portion de salade de légumes marinés. J’ai pris un gratin et je l’ai démoulé dans l’assiette en prenant soin de garder sa forme circulaire. J’ai ensuite placé un beau morceau de poulet et je l’ai légèrement nappé de la sauce épaissis. Puis j’ai tendu l’assiette à Gregory. Il leva un sourcil étonné vers moi devant l’assiette.
Gregory : Est-ce qu’il t’obligeait à servir une assiette aussi impeccable?
Amélia : Oui, toujours
Il se dirigea vers le plan de travail et déposa l’assiette. À ma plus grande surprise, il prit l’assiette en photo avant d’appeler l’équipe à venir voir.
Cassandra : C’est toi qui as fait cela Amélia? Cela à l’air tellement bon, j’espère qu’il va en rester pour nous après le service.
J’ai rigolé doucement
Amélia : En théorie, oui, j’ai prévu une portion pour chaqu’un.
Louisa : Pourquoi lui a le droit à une portion avant nous? Ce n’est pas juste
Je me suis senti rougir de gêne
Wendy : Les filles, le boss à le droit de goûter la qualité avant de le servir aux clients.
Il prit une fourchette et un couteau ainsi que quatre autres assiettes.
Gregory : En fait, je vais partager celle-ci avec vous tous, pour que nous puissions tous y goûter et ce soir, je vais manger une assiette avec vous comme d’habitude
Cassandra : Génial
Il partagea en part égal et me remis une part comme tout le monde. Je me sentais timide de tous les voir goûter ce que je venais de faire
Cassandra : Oh mon Dieu, ma chérie, je suis jalouse, tu assures vraiment en cuisine, c’est tellement bon, les clients vont adorer ce soir. D’ailleurs, ils ont commencé à arriver et ils ont déjà remarqué que l’offre d’emplois n’est plus là. Donc ils sont curieux de savoir qui tu as engagé.
Gregory : Tu leur as dit quoi?
Wendy : Que c’était une jeune femme nouvellement arrivée en ville. Ils ont hâtes de voir si elle est à la hauteur de la réputation du restaurant, mais à ce que je vois et ce que je goûte… Ils vont être ébahis.
Mon cœur battait la chamade sous le regard constant des quatre personnes. D’habitude, quand les gens m’observaient ainsi, je devais m’attendre à avoir des critiques désobligeantes ou bien des coups. La panique commençait à monter en moi et je sentis Gregory s’approcher de moi et caresser doucement mon bras afin de m’apaiser. Les autres froncèrent les sourcils en voyant son geste, ce qui m’aida à reprendre une constance.
Amélia : Je suis désolée, je ne suis pas habitué à être le centre d’intérêt des gens autour de moi, cela me fait paniquer un peu. Dans la cuisine, je ne sens bien, mais je ne suis pas prête à être présenté aux clients, pas maintenant.
Wendy me fit un sourire rassurant
Wendy : Ce n’est pas grave ma chérie, prends ton temps. En attendant, où vis-tu maintenant que tu es ici en ville?
J’ai regardé Gregory, ne sachant pas si j’avais le droit de le dire
Gregory : Je lui ai proposé l’appartement en haut en attendant qu’elle trouve mieux.
Wendy : Cette vielle garçonnière, mais…
Amélia : Cela me va Wendy, c’est même parfait pour moi, c’est près de mon travail, donc c’est bien
Wendy : Si tu changes d’avis, j’ai une chambre d’amie à ta disposition.
Je me suis mordu la lèvre de nervosité
Amélia : Merci Wendy.
Gregory : Très bien tout le monde, en poste
Le service a commencé et les assiettes s’enchainaient à un bon rythme. Je ne m’étais pas occupé du potage et du dessert car j’avais vu qu’ils étaient déjà prêts quand je suis entré en cuisine. La soirée se passa très rapidement. J’alternais entre service et vaisselle sans me laisser submerger par le travail si bien qu’à la fin de la soirée quand tout le monde a voulu donner de l’aide afin de tout nettoyer, c’était déjà fait. J’ai monté les assiettes pour le personnel et nous nous sommes assis en salle à manger pour déguster notre repas. J’entendais les filles gémir de plaisir à chaque boucher, ce qui me fit réellement du bien à l’âme. Gregory avait ouvert une bouteille de vin blanc et il avait donné un verre à chaqu’un. Il leva son propre verre
Gregory : J’aimerais porter un toast, à Amélia, j’espère que tu vas te plaire parmi nous et que peu importe ce que l’avenir te réserves, tu restes ici avec nous
J’ai lit entre les lignes, c’était une façon subtile de me dire que même s’il ne m’acceptait pas comme compagne, il ne me chasserait pas du territoire. Après le repas, Wendy m’a proposé de finir de ranger pour moi pendant que Gregory allait me montrer l’appartement. Il y avait une porte que partait directement de la cuisine pour y accéder, ce qui était génial. Nous sommes montés et il a ouvert la porte. C’était un petit appartement avec un salon équipé d’un téléviseur, une petite cuisine, une salle de bain avec une grande douche et une chambre avec le lit le plus grand que j’aie jamais vue. J’ai eu les larmes aux yeux devant le lit.
Amélia : Est-ce que j’ai le droit de dormir là?
Je pointais le lit du doigt. Gregory se tourna vers moi et fronça les sourcils en voyant mes larmes
Gregory : Tu n’avais pas de lit là-bas?
Je lui ai fait un signe négatif de la tête
Amélia : Je dormais sur le plancher.
Il tendit une main vers moi, la force du lien lui donnant envie de me toucher. Il caressa doucement ma joue, du bout des doigts.
Gregory : Tu n’as vraiment pas eu une vie facile n’est-ce pas?
Amélia : J’ai survécu, c’est ce qui est important, le reste, cela m’a appris à être plus forte. J’ai de la difficulté à faire confiance, mais à cause du lien d’âme-sœur, je suis capable de te parler. Je comprends ton hésitation, tout comme je suis certaine que tu comprends la mienne, mais je veux juste te dire que je suis reconnaissante pour la chance que tu me donnes, je veux dire, tu me donne un travail et un endroit où vivre, c’est beaucoup pour moi et je l’apprécie, vraiment.