VI Le douteMaximilienne resta un instant, les bras ballants, la tête penchée sur sa poitrine et les yeux fixés sur le tapis. La pauvre enfant était atterrée. Toutes sortes de sombres pensées se heurtaient tumultueusement dans son cerveau. Elle était incapable de réfléchir, tellement son esprit était troublé. Elle sentait son cœur serré comme dans un étau et elle souffrait horriblement. Soudain, elle s’élança hors du salon et courut s’enfermer dans sa chambre. Là, à l’abri des regards curieux et indiscrets des domestiques, elle pouvait laisser éclater sa douleur. Elle s’affaissa sur un fauteuil comme une masse et se prit à sangloter. Peu à peu sa poitrine se dégagea, et elle se sentit soulagée. Mais il y avait toujours un grand désordre dans son esprit. La terreur était en elle. La jeun