VII La douleurGabrielle resta un instant comme pétrifiée, la bouche ouverte et les yeux hagards. Elle ne pouvait croire qu’elle eût bien entendu. Soudain, elle bondit sur ses jambes, et la poitrine haletante, les lèvres frémissantes et les yeux étincelants, elle se dressa en face de la jeune fille. – Ah ! malheureuse, malheureuse enfant ! s’écria-t-elle avec une douleur profonde, que viens-tu de dire ? quelles effroyables paroles as-tu osé prononcer !… Allons, relève la tête et regarde-moi ! La tête de la jeune fille s’inclina davantage. – Ainsi, reprit Gabrielle d’une voix rauque, je ne me suis pas trompée, j’ai bien entendu… Et c’est toi, mon élève, une Coulange, c’est toi qui soupçonnes, qui accuses ta mère !… Mais quel horrible démon a donc soufflé sur ta pensée et versé son poiso