II Le frère et la sœurLe comte de Montgarin avait rapporté exactement à José Basco les paroles de Maximilienne. La jeune fille avait dit à Ludovic : « Je suis encore hésitante » ; mais elle s’était bien gardée de lui faire connaître la véritable cause de son hésitation. Maximilienne voulait aimer et être aimée ; mais elle voulait aussi le bonheur complet sans un grain d’amertume. Elle avait été attirée vers le comte de Montgarin et, parmi tant d’autres, son cœur l’avait choisi ; le jeune homme plaisait également au marquis et à la marquise. Pourtant, Maximilienne ne trouvait pas que cela fût suffisant ; il fallait encore que son choix fût approuvé par son frère. Or c’est en pensant à Eugène qu’elle avait fait au comte de Montgarin la réponse que nous connaissons. En même temps elle pren