XI Une ancienne connaissanceLa troisième nuit, Gabrielle avait couché dans sa chambre, rue Rousselet. L’état du marquis n’inspirant plus aucune inquiétude, elle avait pu s’éloigner de l’hôtel de Coulange. D’ailleurs, il fallait absolument qu’elle se trouvât chez elle pour recevoir Morlot. Elle s’était levée de bonne heure, et dès que neuf heures eurent sonné au pensionnat des Oiseaux, elle commença à attendre avec une certaine impatience. Comme le temps lui paraissait long ! il lui semblait qu’une heure avait la durée d’une année. Elle allait et venait d’une chambre à l’autre, marchant à grands pas, regardait constamment les pendules, dont les aiguilles restaient immobiles, et de temps à autre se mettait à une fenêtre ouverte pour plonger son regard dans la rue. Enfin, un peu avant midi