IX Le bai-ceriseLa marquise était très casanière. Préférant à tout la solitude, elle n’aimait à se montrer ni au théâtre, dans sa loge, ni sur les promenades publiques, à pied ou en voiture. La voir dans sa calèche au bois ou aux Champs-Élysées était chose extrêmement rare. Elle ne sortait guère que quand elle y était absolument forcée, pour rendre ou faire des visites obligatoires. Les convenances et la politesse ont leurs exigences. Il y a à Paris une foule de sujétions qu’il faut subir. Le marquis, qui n’avait pas les mêmes raisons que sa femme pour trouver agréable la vie enfermée entre quatre murs, sortait tous les jours, dans la journée, ou le soir ne fût-ce que pour une heure ou deux. Du reste, un peu d’exercice était nécessaire à sa santé. Aussi voyait-il toujours arriver avec jo