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787 Words
Le lendemain je me réveille et regarde ma montre, il est six heures et demi. Ça va, je me fais assez vite au décalage horaire. Je décide d'aller prendre mon petit déjeuner mais avant je prends une douche, m'habille et descends manger. J'ai plusieurs heures devant moi car la première Réunion ne commence qu'à neuf heures, ce qui me laisse largement le temps pour me préparer. Je ne suis donc pas pressée... Arrivée en bas, le serveur m'indique une table et je m'y installe sans tarder. La variété de plats qu'ils proposent est impressionnante mais je fais vite mon choix. Classique. Je commande donc des œufs brouillés et du bacon. Mon petit déjeuner se passe en toute tranquillité et quand j'ai fini, je remonte dans ma chambre et appelle Elsa, je lui raconte ma première journée et nous restons une bonne heure au téléphone. Puis je me décide à raccrocher car maintenant, il faut que j'y aille. À la première séance de la Grande Réunion. Je stresse. Sans raison évidente. J'arrive devant le bâtiment à huit heures et demi, ce que je considère comme assez tôt. À ma grande surprise, il y a déjà toute une foule devant. Je reste longtemps immobile, impressionnée par le nombre de personne présentes. Puis j'esquisse un pas en avant avant de me frayer un passage parmi ce monde. Au bout de plusieurs minutes de lutte acharnée, je me retrouve enfin devant l'entrée où les Omégas attendent. Je commence à faire la queue et entre finalement à l'intérieur du lieu après un contrôle assez poussé. Comme je l'avais pensé, l'amphithéâtre (c'est la meilleure définition de l'endroit) est immense. A mon avis, il peut accueillir des milliers et des milliers de personnes. Comme les places sont attribuées, je rame un peu pour trouver mon siège et le temps que je tombe dessus, l'amphithéâtre s'est déjà bien rempli. Bizarrement, je n'étouffe pas, le système de ventilation doit sûrement être ultra perfectionné. La demi-heure passe et maintenant, plus personne ne peut rentrer. Les portes sont fermées. De l'extérieur, évidemment. Je reporte mon attention sur le centre de l'assemblée. Les Alphas des Pays siègent en demi cercle autour des Alphas des Continents qui, eux font face à l'assistance ainsi qu'aux Alphas des Pays. Les Alphas des Continents sont au nombre de quatre. Aucun loup n'habitant en Antarctique, ce continent n'a pas d'Alpha. L'Océanie, quant à elle, est considérée comme faisant partie de l'Asie. L'Alpha d'Asie est donc aussi celui d'Océanie. En dessous de chaque Alpha, il y a le nom du pays ou du continent qu'il dirige. L'Alpha d'Afrique décide de prendre la parole le premier, sa voix retentissant dans le micro placé devant lui: -"Bonjour à tous, louves et loups. Nous sommes réunis ici pour la vingt-deuxième Grande Réunion. Pour la plupart d'entre vous, Omégas, c'est la première fois que vous assistez à la Grande Réunion. Je souhaite donc que celle-ci reste dans vos mémoires. En tant que bon souvenir. Mes collègues et moi savons bien que vous venez, pour la plupart, de loin. Nous savons à quel point cela est compliqué de tout quitté. Mais ceci doit obligatoirement faire parti de votre vie de loup-garou. Nous avons alors pris la décision de rendre cette Réunion obligatoire. Si vous le voulez bien, nous allons donc commencer." L'Alpha d'Afrique se tourne ensuite vers les Alphas des Pays et leur demande, ou plutôt leur ordonne, d'après le ton de sa voix, sans appel: -"Chacun votre tour, vous allez résumer en une brève phrase la situation de votre pays, si elle est mauvaise nous en parlerons. Nous afficherons aussi sur le grand écran les lieux concernés ainsi qu'un court résumé des antécédents des événements dont nous parlerons. Pour ceux qui sont éloignés, je vous demande, Alphas des Pays, de vous lever à chaque fois que vous parlerez." Lentement, la Grande Réunion commence et je cherche du regard l'Alpha de notre pays, la France, puis celui de notre continent, l'Europe. Je m'attarde sur ce dernier. De loin, je peux difficilement deviner ses sourcils froncés et son front plissé de concentration. Le doyen des Alphas est sûrement celui d'Afrique et le benjamin sûrement celui que je dévisage. L'Alpha d'Europe. L'homme pivote la tête dans la direction où je suis assise et je sens son regard parcourir les rangées. Je suis tellement loin que je me demande comment il a senti mon regard, si c'est cela qu'il cherche. Nos prunelles n'ont même pas l'occasion de se croiser que je baisse vivement la tête pour contempler mes mains, fines. Quelques secondes plus tard, je risque un nouveau coup d'œil et je relève de la tête mais il me fixait encore et cette fois, nos regards se croisent. Sans que je ne l'empêche.
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