Que sa tête tournait lorsque des escaliers, elle descendait. Mais cette fois-ci, ce n'était point parce qu'elle avait beaucoup trop pensé, non. Son corps faible de ne pas avoir été nourri ces dernières heures se prononçait. Elle arrivait ensuite en bas et trouvait ses parents l'accueillant avec un grand sourire.
'Chérie... ' débutait sa mère, 'viens t'asseoir. Je te sers.' Laissant sa fille se poser face à elle alors que le père se tenait au centre.
Valérie donnait l'impression d'être tout excitée avant que sa fille ne lui dise, 'c'est trop !' Pensant à Ana, 'diminue un peu, je t'en prie.'
'Mais qu'est-ce que tu racontes?!' S'étonnait Alain. 'Même lorsque tu avais quatre ans, tu mangeais plus que ça !'
'Je n'ai pas trop faim.'
Sa mère inquiétée reprit, 'chérie ? Tu es sûre que tu vas bien ?'
Et devant la préoccupation de ses parents, elle avançait, 'laissez tomber ! Tu peux me servir... c'est juste le stress ! Je pense à mon avenir en ce moment et... tout le monde à l'école a déjà une idée de son futur sauf moi.'
'Tu as tout le temps pour ça !' S'exclamait sa mère.
Aline prit alors des mains de Valérie la nourriture et fit semblant de sourire. Pourtant, arrivée dans la chambre, elle s'en voulait tant qu'elle contactait son amie, Ana, pleurant au téléphone.
'Ana... '
Et à l'autre bout du fil, elle s'empressa de demander, 'ils t'ont forcé à manger plus, c'est ça ?'
'Oui... excuses moi ! Vraiment.'
'Écoutes... j'arrive !'
'Quoi ?'
'Je vais cogner à ta fenêtre et te montrer quelque chose.' Raccrocha telle.
Cette dernière s'empressait donc de venir, cognant doucement à la fenêtre afin que son amie vienne ouvrir. Une fois cela fait, elle tira celle-ci vers la douche.
'Ouvres la bouche !' Commanda-t-elle, avant d'enfoncer ses doigts dans la gorge de cette dernière.
Elle regardait Aline rendre et s'en réjouissait.
La douleur provoquée par l'inconfort. Le risque pris par cette violence psychologique. La soumission de la fille face à elle, oui, Ana en raffolait.
Les minutes les trouvèrent ensuite toutes les deux assises dans la salle de bains.
Les yeux captivés par la perdition, Ana s'exclamât, 'Tu feras ça même quand je ne serai pas là d'accord ?'
'Je te le promets.'
De là, elle se leva, 'viens !' Se dirigeant de nouveau vers la chambre. 'On va voir ce que tu porteras demain.' Avant de chercher dans le placard de son amie un jean noir qui était assorti au teeshirt et au pull qu'elle lui avait choisi.
Ana marquait là le début des ténèbres cieux dans la vie de son amie, car après cela, elle s'habillait de couleurs sombres. Et parce que ses parents refusaient de lui acheter des vêtements de couleurs aussi ternes, Aline se retrouvait à porter les mêmes vêtements chaque jour.
Le bonheur qu'Ana affichait en voyant son amie comme telle poussait Aline à continuer sur cette voie.
Elles séchaient aussi de plus en plus les cours lorsque la faiblesse de l'âme D'Aline touchait maintenant ses études, vues que ses notes baissaient.
Aussi, elle se voyait entrer dans un cercle vicieux où pour ne pas alerter ses parents couvrait son corps et sa perte de poids en doublant de vêtements.