Parfum De Solitude

560 Words
Ana remarqua la colère de sa protégée lorsque les deux filles rejoignirent la chambre. 'Qu'y a-t-il ?' 'Comme si tu ne le savais pas.' 'Cette maison reste chez toi, Line.' 'Mais je ne veux plus y vivre.' 'Ok... ' murmura Ana, 'si tu fais ce que je t'ai dit à la lettre, je te promets de t'emmener dans un meilleur endroit.' 'Où je serai à tes côtés tous les jours ?' 'Bien sûr.' 'Quand ?' 'Plus tu le fais vite, moins le temps sera long.' 'C'est d'accord.' Tenue t'elle fortement la main de celle qui la protégeait dorénavant. 'Il faut que je rentre maintenant.' 'Restes, s'il te plaît.' 'Ta voisine viendra sûrement te voir. Je ne veux pas qu'elle me voit !' 'Pourquoi ?' 'Je n'ai pas prévenu mes parents que je sortais. Et ils connaissent cette dame.' 'Restes.' Insista-t-elle. Ana céda alors et les filles se firent plus tard un thé. Vers huit heures du soir, quelqu'un sonna à la porte. La sonnerie, chantant trois fois, fît sursauter Ana qui courut se cacher. Aline se leva ensuite pour voir qui était à la porte par la caméra de surveillance et remarqua Mme Bovare, la voisine. 'Hé, ma puce.' Se réjouissait elle à la vue de l'adolescence. 'Bonsoir.' 'Tu ne me proposes pas d'entrer aujourd'hui ?' 'Désolée, c'est que je m'apprêtais à aller dormir.' 'Aussitôt ? Tu devrais profiter de la vie comme les jeunes de ton âge.' 'Ne vous inquiétiez pas pour moi, j'ai une amie qui me prend tout mon temps et est assez possessive.' 'Je vois... tes parents m'ont justement dit hier que tu allais dormir chez une amie. On était si heureux d'enfin savoir que tu commençais à... tu sais... ' '... ' 'Par contre... les personnes possessives peuvent être nuisibles. Alors, prends garde à toi.' 'Elle tient juste à moi, c'est tout.' 'Ok, je suis aux anges de le savoir. Tout de même, je désire entrer pour vérifier si tout va réellement bien.' 'Madame... ' n'a-t-elle pas eu le temps de finir avant que cette dernière n'entre de force afin d'examiner la maison. Tout allait bien. Mme Bovare s'en alla donc après avoir fait une bise à Ana et lui avoir prié de l'appeler si elle en éprouvait le besoin. Ensuite, une fois la porte fermée, Aline se retourna pour être surprise de la présence d'Ana. 'Tu m'as fait peur !' Tremblait-elle. 'Pourquoi l'as-tu laissé entrer ? Et si elle me voyait ?' 'Elle a force la porte, désolée.' 'Oublions ça... il commence à faire tard et tes parents rentreront demain, donc je devrais peut-être y aller. De là, d'un visage tout triste, Aline répondit, 'd'accord.' Laissant sa meilleure amie effacer sa silhouette dans l'obscurité du dehors. Triste et pressée de vivre à ses côtés, Aline alla se coucher sans manger. Elle qui n'avait pas avalé grand-chose depuis le matin déjà. Elle était allongée sur son lit seule, la lumière éteinte, lorsque la veilleuse allumée. Cette dernière pensait à combien sa vie avait changé et rêvait de plus. Alors qu'avant, dans ses pensées, un parfum de solitude se déployait, maintenant, Ana avait réussi à dompter Aline. De sorte que la jeune adolescente avait dorénavant déposé toutes ses espérances sur elle. Elle rêvait d'être diplômée en même temps qu'Ana, elle rêvait de vivre dans la même maison qu'elle et d'être même pour elle une potentielle amoureuse.
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