Elles s'embrassèrent langoureusement.
Des pétales d'étoiles dansaient sur la piste de leurs langues, tant elles semblaient s'aimer et se redonner espoir.
Aimer. Aimer. Aimer.
Certains disent que lorsque l'on aime on ne désire point changer l'autre, mais cela ne prive point le fait que l'amour nous rend meilleur. Il nous change sans nous changer. Il nous transforme en quelque chose de beau et d'utile. De ce fait, on sourit, puis on devient généreux.
Cependant, Ana, était-ce réellement par amour qu'elle parlait ? Utilisait-elle simplement les mauvais mots ?
Elles se délièrent ensuite, Aline, fut animée d'un visage pâle. Comme presque tous les jours en fait.
Un silence s'installât, les regards se perdirent dans les yeux de chacune. Juste un silence, comme pour faire comprendre à Ana qu'elle aimait ça et qu'elle en voulait plus, qu'elle voulait continuer ce voyage vers ce qui la rendrait perplexe. Un mystère sauvage et calme à la fois. Ana, réceptive enleva délicatement les vêtements d'Aline peu à peu. Et, les langues et les regards alternaient.
Du danger, de la passion étaient ce qu'il fallait, semblait-il à Aline. Elle avait toujours rêvé de sortir de cette vie monotone et de mourir dans les bras de la passion. Ainsi, ce moment était finalement arrivé.
Ana, tel un dominant, sous l'innocence et le non-savoir d'Aline, prenait les rênes. Elle paraissait savoir tout faire. Elle savait redonner le sourire, elle savait aussi redonner de la force et de l'endurance. Et, cela, même lorsque les personnes face à elle étaient essoufflées.
Elles apparaissaient toutes les deux sur un lit dressé et sans aucun pli, mais qui allait connaitre les allées et les retours sauvages de reins de deux jeunes femmes complètement ivres d'amertume.
Une amertume contre la vie et contre les vivants.
Aline qui était de nature pensive, oubliait pour une fois qui elle était dans le but de jouir de ce doigt curieux qui voulait savoir ce qu'il y avait en elle.
À cause de cela, la jeune femme parlait enfin. Ou plutôt exprimait d'une voix chanteuse tant de joie et d'excitation.
Ensuite, Ana, d'une langue qui voulu collationner au gout de ce fruit rouge défendu et jamais exploré auparavant d'Aline, le dégusta sans distraction. Puis, vint encore un moment de court regard et après de silence.
Ana questionna les yeux face à elle, 'Tu veux qu'on essaie un truc ?' Et, Sous le silence d'Aline qui n'était plus apte à parler, elle ajouta, 'Continue juste de te laisser aller.'
Aline, de ce fait qui ne trouvait rien à dire, se préfèrerait muette tandis qu'Ana faisait sortir de son sac une bouteille d'huile qui normalement était utilisée pour se faire briller la peau au soleil.
Elle se mit à frotter, lentement et avec un air désireux, les lèvres basses d'Aline. De haut en bas et de bas en haut. Doucement puis rageusement.
Rien d'autre n'avait le mérite d'interrompre ce moment. Rien. Selon Aline, le temps avait enfin accepté de faire une pause et de lui accorder du repos.