Quelques Kilos En Moins

576 Words
'Je t'aime tant !' exprima Ana d'une voix encore plus rossignol que le chant des oiseaux. Elles frottaient, Ana sur Aline, lentement puis, sauvagement et de plus en plus vite, aux rythmes de leurs envies folles, ces lèvres cachées du reste du monde. Aline prit autant de plaisir qu'elle le pouvait. Après cette course contre le temps, Aline de nouveau se vu s'effondrer sur le corps d'Ana. Son héroïne. Le jour aussi quant à lui laissait voir les reflets du soleil s'effondrer sur le corps de cette dernière par la fenêtre. Plus tard, après un sommeil récupérateur, la jeune fille remarqua le lit vide de la présence de celle qu'elle adulait. Où est-elle ? Se dit elle avant de voir la silhouette de sa charmante amie entrer dans la pièce. 'Ça va ?' Demanda cette dernière. 'Je vais mieux. Merci.' 'Mieux ?' S'étonna Ana. 'Je pensais que ta vie était déjà mieux depuis mon arrivée. Qu'y a-t-il?' 'C'est juste à propos de ce dont tu m'as parlé... ' 'Ton corps ?' 'Oui.' 'Écoutes.' Dit-elle avant de s'assoir sur le lit. Elle posa sa main sur l'épaule d'Aline, ensuite déclarait, 'Je t'aime et je veux seulement que tu me ressembles un peu plus. Non pas parce que je ne t'aime pas tel que tu es, mais parce que je sais que tu peux devenir mieux que ça.' 'Tu le penses réellement ?' Semblait-elle ne plus croire en la beauté. La beauté aux bouts des yeux, ainsi que celle au bout de l'âme. 'Bien sûr.' 'Que fait-on alors ?' Ana souriante proposa, 'Un régime ?' 'Tout ce que tu voudras, tant que tu es avec moi et que tu ne m'abandonnes pas...' tremblait-elle. 'Je ne t'abandonnerai jamais.' Aline, déboussolée, seule et à bout de la vie, ne savait sûrement pas dans quoi elle se laissait tomber. Elle ne voulait sûrement pas le savoir non plus. Ainsi, les filles avaient passé toute la journée à faire une revue du nouveau style qu'Aline devait afficher et bien sûr du régime que cette dernière devait adopter. Il devait être six heures lorsque le téléphone d'Aline sonna. 'Maman' était affiché sur l'écran du téléphone. 'Hey ma puce. Ça va ?' Demandait la jeune trentenaire. 'Je vais bien, merci.' 'Où es-tu ? Mme Bovare te cherche et se fait du souci pour toi.' 'Je suis chez une amie. Après l'école, on a décidé de travailler ensemble.' 'Ok, bon, je vais te laisser, on revient dimanche matin.' 'Bye.' Ana la fixa, amusée, avant de lui faire remarquer, 'Tu as des conversations très animées avec ta mère.' 'On n'est pas si proche que ça... ' 'C'est même très étonnant qu'elle t'appelle.' 'Je sais.' Finit-elle avant d'enfiler une des robes qu'Ana lui avait ordonné d'essayer. 'Alors ?' Demanda-t-elle. 'C'est très beau et sera parfait après quelques kilos perdus.' 'Ok.' Souffla-t-elle. Il paraît que lorsqu'on ne cherche plus le bonheur ni l'amour, ils viennent à nous naturellement. Hélas, je dirai que cela dépend. À certains moments, on arrête de les chercher parce qu'on se dit qu'on ne les mérite pas, lorsqu'en réalité, la raison pour laquelle on devrait arrêter de courir, c'est parce qu'on se rend compte que nous avons tout autour de nous pour aimer, être aimé et être heureux. Parce que quand le malheur voit notre désespoir, il envoie un démon qui nous fait croire que l'amour, c'est autre chose qu'être heureux. On devient ainsi dépendant d'une affection infecte, nous tuant à petit feu.
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