Kelan et moi avons passé une formidable journée. Nous nous sommes baignés jusqu'à en avoir la peau toute fripée, puis nous avons doré au soleil un moment. Vers onze heures nous nous sommes promenés sur la côte jusque dans les calanques des surfeurs, où je suis restée bouche bée en regardant les fantastiques figures qu'ils exécutaient.
- Dommage, c'était trop beau pour y croire, a soupiré Kelan.
- De quoi parles-tu ?
- Je croyais qu'il n'y avait que moi que tu admirais de cette manière, rit-il.
- Mais il n'y a que toi ! Ce ne sont pas les hommes que je regarde, mais les figures époustouflantes ! Dis-je rapidement craignant de l'avoir offusqué.
- Je sais ne t'inquiète pas, tu regardes ça comme si tu rencontrais le père Noël, alors que quand tu me regardes moi, ton visage s'illumine comme rien au monde.
- Il n'y a que toi pour chambouler mon cœur en moins de temps qu'il n'en faut pour cligner les paupières, raillais-je.
Son visage s'était émerveillé et j'avais alors goûté pour la seconde fois de la matinée à la douceur de ses lèvres s'accordant parfaitement aux miennes, profitant tous deux du doux velouté parfumé de ce b****r passionné.
L'après midi s'est passé de la même manière, ne pensant à rien d'autre que la joie que nous procurait le fait d'être l'un avec l'autre. Et l'amour grandissant à chaque instant, nous nous découvrions l'un et l'autre, sans pour autant que j'en sache trop sur sa vie passée. Je vis que cela le travaillait et je l'ai rassuré :
- Je sais que tu me parleras le moment venu le plus approprié.
Ce qu'il a apprécié et nous n'y avons plus repensé.
Il était environ vingt et une heures trente quand ma mère a fait une apparition dans ma chambre :
- Sélena, je te souhaite une bonne nuit, je dois partir plus tôt demain matin, une dure journée m'attend à Los Angeles et je ne sais pas si je rentrerai demain soir. Mais Tamy restera là, pour toi, alors n'hésite pas si tu as besoin d'elle.
- Pas de problème maman, bonne nuit.
- Ne vous couchez pas trop tard !
Elle s'en est allée, et Kelan s'est levé.
- Elle a raison, ta journée a été longue, tu risques d'être fatiguée demain. Je devrais te laisser aller dormir.
- T'es vraiment obligé de partir ?
- Que veux-tu que je fasse d’autres ?
- Reste avec moi, dis-je dans un souffle.
Mon cœur s'est affolé et je me suis sentie rougir alors que j'attendais sa réponse. Il m'a scruté d'un œil douteux et j'ai fini par baisser les yeux.
- Ce n'est pas grave, on se verra demain, lui dis-je en tentant de maîtriser ma voix tremblante.
Je l'ai serré une dernière fois contre moi, avant de le relâcher et de me diriger vers ma salle de bain sans même le regarder. Je me suis sentie honteuse en pensant à ce qu'il avait bien pu imaginer à propos de ce que je souhaitais.
Une fois enfermée, j'ai pris une douche fraîche qui a apaisé le feu de mes joues et m'a remis les idées en place. Quelle idée ai-je eu de faire un tel caprice ? C'était d'un ridicule éhonté ! J'ai enfilé mon pyjama, court, en satin rose. Mes cheveux brossés et mes dents lavées, je suis sortie et m’apprêtais à monter dans mon lit, quand j'ai constaté qu'il était toujours là.
- Je croyais que tu voulais rentrer, tu as oublié quelque chose ?
Il s'est approché de moi, m'a pris fermement par la taille et m'a hissé à sa hauteur.
Je dois avouer que tu es extrêmement sexy dans ce pyjama, me dit-il en effleurant ma bouche. Si je m'absente une demi-heure, ai-je le droit de revenir ?
- Que veux tu faire ?
- Prendre une douche et me changer, voyons ! Je ne peux tout de même pas donner une mauvaise image de moi ! S'est-il esclaffé.
- C'est vrai. Mais ne te sens pas obligé de revenir, ne te sens pas obligé de répondre à tous mes caprices, c'est mal !
- Je le fais parce que j'en ai envie, je ne pensais pas que tu interpréterais mal mon silence. J'ai juste été surpris que tu souhaites la même chose que moi, me dit-il en me déposant sur mon lit avant de s’asseoir à mon côté. Et en plus de cela, demain matin, nous avons deux heures de maths auxquelles je n'assisterai pas, alors j'ai vraiment envie de passer le plus de temps possible avec toi.
- Dans ce cas, fais vite, je t'attends…
Il a déposé un b****r sur mon front et s'est sauvé.
J'ai disposé comme à mon habitude, mes gros oreillers au centre de mon lit, jeté les petits coussins encombrants sur le divan et me suis installée sous la couette. Aux anges, en attendant le retour de Kelan, je repensais à ma journée tout à fait inattendue, pour moi en tout cas. Vingt minutes seulement s'étaient écoulées quand il est revenu. Il a été tellement discret, que je ne l'avais pas entendu arriver, occupée à répondre aux messages de Sam et Lie qui s’inquiétaient de ne pas avoir de nouvelles de moi. Quelle ne serait pas leur surprise le lendemain quand ils sauraient à quoi j'avais occupé ma journée !
J'ai relevé les yeux de mon téléphone quand la caresse d'une rose rouge m'a surpris. Il l'a déposée à côté de moi, j'en ai humé son parfum enivrant et l'ai posé sur mon chevet avant de me tourner vers Kelan. En lui tendant la main, je l'invitais à me rejoindre. Avant de lui laisser le temps de réagir, je me suis redressée sur mon lit en apercevant sa tenue.
- Au risque de passer pour une vicieuse, tu comptes dormir dans cette tenue ? ! M'exclamais-je en montrant du doigt sa chemise et son pantalon de costume.
Sans me répondre, il s'est déchaussé, m'a rejoint et m'a embrassé fougueusement. Ce que j'ai compris à cet instant, c'est qu'il s'attendait à ce que ce soit moi qui la lui enlève. Sa chemise et son pantalon ont fini par joncher sur le sol, nos corps s'entremêlant avec le peu de tissus qui nous séparait de l'acte ultime, nos cœurs battant la chamade. Mais ce soir, nous sommes restés sages.
Je me suis réveillée encore plus heureuse et amoureuse que la veille. Kelan, dans mon dos, déjà réveillé, m'a fait comprendre qu'il savait que je ne dormais plus, en me caressant le bras et m'embrassant le long de mon cou et de mon épaule. J'ai roulé sur le dos et me suis étirée ; il s'est appuyé sur son coude et m'a regardé avec tant de tendresse que j’avais l'impression de fondre sur place.
- Bien dormis ? Me demande-t-il en se penchant sur moi pour explorer mes lèvres avec passion.
J'ai mis quelques minutes avant de pouvoir lui répondre.
- Plus que bien, même ! Dis-je, haletant encore. Tes bras sont le plus douillet des nids, comment vais-je faire maintenant pour dormir seule ? Je faisais une moue qui l'a fait éclater de rire.
J'ai plaqué ma main sur ses reins et l'ai attiré sur moi.
- Cela ne durera plus très longtemps, j'espère… Me répondit-il en m'embrassant derechef, son corps épousant le mien.
Nos cœurs s'emballaient à l'unisson, nos baisers nous laissant à peine le temps de respirer, nous en avons oublié le temps qui passait. Jusqu'à ce que Kelan me dise :
- Tu risques d'être en retard…
- Je me passerai de petit-déjeuner, mais pas de toi…
Me caressant la mâchoire d'un doigt qu'il laissa descendre le long de mon cou, de ma poitrine (j'ai étouffé un gémissement de désir), pour s'arrêter au creux de mon ventre, ceci accompagné de baisers avides. Il m'a fait remarquer :
- Ce n'est que passager, il faut que tu manges sinon tu auras faim pendant les cours.
- Tu es plus raisonnable que moi, décrétais-je.
Il s'est détourné, et nous nous sommes levés. Le voyant en caleçon, je me suis mordu les lèvres :
- J'adore cette vue…
Il s'est approché et m'a soufflé à l'oreille :
- Moi également. Mais il faut qu'on s'habille avant que Tamy ne se demande ce qu'on fiche et se décide à monter.
- J'ai ouvert mon armoire et en ai déniché un bustier bleu à volants ainsi qu'une jupe en jeans.
- Tes cheveux ont encore poussé, m'annonça Kelan au moment où j'allais les brosser.
- C'est catastrophique ! Hurlais-je en me regardant dans le miroir. Comment je vais faire ? Je ne peux pas les cacher.
- Pourquoi veux-tu les cacher ?
- Tout le monde risque déjà de remarquer que je ne porte plus de lunettes, même si je raconte que je porte des lentilles, je ne peux pas les berner quant à la couleur de mes yeux, qui s’est éclaircie et ressemble étrangement aux tiens d’ailleurs ! Alors t'imagines bien que mes cheveux qui ont pris au moins trente centimètres en quatre jours, ne seront pas faciles à expliquer !
- Fais-moi CONFIANCE, me dit-il en m’entraînant dans l'escalier.
Dans la cuisine, Tamy nous avait préparé un petit-déjeuner rapide, et une fois que j'ai été installée, elle s'est affairée à m'attacher les cheveux.
- Tamy, c'est gentil de ta part, c'est très joli, mais ce n'est pas comme ça que ça ne se verra pas !
Avec quelques mèches de devant elle avait formé un chignon à l'arrière de ma tête, de sorte à dégager mon visage, laissant le reste tomber dans mon dos, elle avait donné un peu de volume avec quelques boucles.
- Je ne l'ai pas fait pour cacher tes cheveux, juste pour te faire plaisir, le temps que tu t'habitues à coiffer cette longueur, s'est-elle renfrognée.
- Puisque vous avez l'air de ne pas vous affoler, je tenterai de faire de même, dis-je en essayant de me convaincre moi-même. Merci beaucoup Tamy.
Elle s'est détendue et m'a souri.
- De rien. Maintenant, filez avant d'être en retard, et la prochaine fois si vous n'êtes pas capable d'être raisonnable, c'est moi qui viens vous réveiller ! !
Sur le perron, j'ai remarqué que la voiture de Kelan n'était pas là.
- Où est ta voiture ?
- Chez moi.
- Et comment as-tu fait pour revenir si vite hier soir ?
- Et bien parce qu'en réalité, j'habite la maison derrière la butte sur ta gauche.
- Je vois, et quand comptais-tu me dire que tu es tout simplement mon voisin ?
- Probablement ce soir, quand je t'y aurais emmené, mais cela devait être une surprise.
- Pardonne ma curiosité débordante s'il te plaît. J'espère qu'elle ne va pas tout gâcher.
En réponse, j’ai eu droit à un b****r furtif.
- Je peux conduire ? Ajouta-t-il.
Je lui ai tendu mes clefs et l'ai laissé me conduire au lycée. J'en ai profité pour enregistrer chaque détail de sa personne dans ma tête.
- Que vas-tu faire pendant que je serai en maths ?
- Je vais profiter de la carte de bibliothèque et étudier les cours que tu m'as donnés hier.
- Dis-moi, je sais que tu ne peux pas tout me dire, mais je ne me trompe pas quand je me dis que nous ne sommes pas humains, n'est-ce pas ?
- Exact.
- Pourquoi ne l'ai-je jamais remarqué, du moins en ce qui me concerne ?
- Parce que les différentes transformations que tu subis commencent, dans ton cas, quand notre espèce atteint sa majorité. Je ne peux pas t'expliquer « ton cas » pour l'instant. Mais nous atteignons notre majorité à dix-sept ans.
- Dois-je avoir peur ?
- Je ne sais pas, je n'avais pas prévu la douleur occasionnée par la transformation de tes yeux. Et je ne sais pas à quoi m'attendre pour le reste. À moins que ce soit ma faute…
J'ai eu du mal à comprendre cette dernière phrase, mais j'ai compris que ce serait tout ce qu'il m'apprendrait pour aujourd'hui. Nous nous sommes garés sur le parking au moment où la première sonnerie a retenti. J'ai donné un rapide b****r à Kelan et me suis dépêchée de rejoindre Rowan et Kalsy dans le couloir qui menait en cours de maths.
- Tiens c'est bizarre, dit Rowan, Kelan Harris, le nouveau, il n'est pas là.
- Non, en effet, il a déjà étudié la leçon d'aujourd'hui, lui annonçais-je.
- Sinon tu as l'air d'aller mieux, j'ai vu Sam jeudi matin, il était très inquiet de ta santé.
- Oh rien de grave, juste une grosse fièvre.
- J'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir donné ton numéro de mobile à Kelan ?
- Du tout.
- Il semblait vouloir te joindre et Sam était trop furieux pour le lui donner, alors… (Il haussa les épaules) T'a-t-il appelé ?
- Curieux ! M'esclaffais-je dans un sourire, que je n'ai pu réprimer.
Rowan m'a lancé un clin d’œil complice, mais pour les autres, Kelan avait eu raison de me dire de ne pas m'inquiéter, personne n'avait remarqué que je ne portais plus de lunettes ou bien que mes cheveux avaient changé.
Je me suis concentrée sur la leçon pour éviter de compter les minutes et de penser à la journée d'hier, à cette nuit, ou même au moment où je le retrouverais.
Quand la sonnerie indiquant la fin du cours a retenti, je me suis ruée dans le couloir, pour retrouver Kelan au prochain cours, mais il était là, nonchalamment appuyé contre le mur, heureux de me voir et il m'a tendu les bras. Je me suis précipitée sur lui, et la tête appuyée contre son torse, j'inspirais profondément, respirant son odeur enivrante, tendit qu'il enfouissait son visage dans mon cou. Chacun comme si nous retrouvions notre oxygène.
- Tu m'as manqué, souffle-t-il.
- Toi aussi, tu m'as manqué, j'ai dû faire appel à toute ma concentration pour éviter de ne penser qu'à toi.
- Dorénavant, j'assisterai à tous tes cours, c'est insupportable d'être loin de toi.
Nous sommes sortis de notre bulle amoureuse pour rejoindre Sam et Lie en sciences et nous nous sommes aperçus que tout le monde nous regardait. Certains avec le sourire, d'autres indifférents et quelques-uns accusateurs :
- Il fallait s'en douter, deux nouveaux, deux intellos, ils ne pouvaient tout de même pas se fondre dans la masse ! Dit l'un.
- Il n'a pas honte, de sortir avec « ça » ! Dit un autre, que j'ai reconnu comme étant un élève de notre cours d'anglais.
- Il sera bientôt à MOI ! M'a soufflé Ambre en passant tout près de moi. En s'éloignant elle ricanait comme une chèvre avec ses deux acolytes.
Je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais, de quel droit nous jugeaient-ils ? C'était comme un coup-de-poing dans l'estomac, je me suis sentie défaillir, mais Kelan l'a senti et a raffermi sa prise autour de ma taille et m'a sommé de ne pas prêter attention à tous ces sarcasmes.
Sam et Lie m'ont serrée dans leurs bras, soulagés de constater que j'allais bien, sans faire attention aux changements physiques que j'avais subis. Comme si tout était normal. Néanmoins, ils n'ont pas manqué de remarquer Kelan et sa main sur mes hanches. Un sourire leur échappa.
- J'adore ta coiffure, me dit Lie, tu devrais faire ça plus souvent !
- Oui ça met tes yeux en valeur, renchérit Sam.
- Merci, c'est Tamy qui me l'a faite.
- Tu crois qu'elle serait d'accord de me coiffer pour mon anniversaire, me demande Lie soudain tout excitée.
- Demande-lui, elle sera certainement d'accord si tu la préviens à l'avance.
Le reste de la journée s'est passé relativement bien, Ambre s'était trouvée un autre bouc émissaire. Le prof de sport était absent ce qui nous a permis d'être libres à quatorze heures, ma mère m'avait appelée pendant la pause déjeuner pour me dire qu'elle ne rentrerait que dans trois jours, et en vue de la soirée qu'il préparait, Kelan avait demandé à Sam de m'emmener faire du shopping. Je lui ai donc laissé ma voiture pour qu'il puisse rentrer et Sam me ramènerait.
- Tu es sûr de ne pas pouvoir venir avec nous ? Demandais-je à Kelan.
- Si je veux que la soirée soit parfaite et même si je n'aime pas être loin de toi, oui, j'en suis sûr. Ces quelques heures me paraîtront une éternité, mais ne te préoccupe pas de moi et profites !
- Nous avons échangé un bref b****r, mais passionné et nous nous sommes quittés.
- Alors dis-moi Sam, tu as reçu des ordres pour cette escapade ?
- Non, pas vraiment, seulement quelques infos qui m'aideront.
- Et par quoi commençons-nous ?
- Par « Chez Chloé 'stétik ».
- C'est parti !
Direction le centre commercial. Au lieu de prendre notre petite route habituelle, Sam a pris la quatre voix et nous sommes arrivés en dix minutes. Dix minutes durant lesquelles j'ai dû répondre à un interrogatoire assidu, auquel Lie participait vivement grâce à la visiophonie du téléphone de Sam, accroché au tableau de bord.
- Aller vas-y, raconte-nous tout, commence Lie.
- On veut tout savoir sur ton week-end, renchérit Sam.
- Tu te doutes bien de notre surprise ! On te laisse malade comme une mourante et on te récupère avec un petit ami que l'on connaît depuis quatre jours ! Comment t'as fait ? Même Ambre qui lui a léché les bottes pendant deux jours, utilisant toutes ses armes de séduction, n'a pas réussi à le coincer dans ses filets !
- Lie, tu devrais penser à respirer de temps en temps.
- D'accord mais dis-nous, on attend que ça depuis ce matin ! !
- Lie laisse la parler ! Pour l'instant, c'est toi qui tiens le crachoir ! Réplique Sam.
- Il n'y a pas grand-chose à expliquer !
- Menteuse !
- Lie !
- Quoi ! ?
- J'ai eu une grosse fièvre et j'ai dormi pendant trois jours, je me suis réveillée dimanche matin vers une heure et j'allais très bien, nous ne savons pas ce qui s'est passé.
- Et ensuite !
- Ba rien ! Il m'a appelé pour prendre de mes nouvelles, et il est passé chez moi, parce que je devais lui donner des fiches de cours. Et là, en gros, il m'a dit qu'il était tombé sous mon charme avant qu’Ambre essaye de lui mettre le grappin dessus. Nous ne nous sommes pas quittés avant d'arriver au lycée ce matin. Et voilà, c'est tout.
- T'es pas drôle, tu ne nous donnes même pas de détails croustillants ! Me reproche Lie.
- Ça suffit Lie ! À demain.
Sam a raccroché et j'ai soufflé.
- Merci Sam tu m'as sauvé !
- Je ne parle pas moi-même de ma vie sexuelle, je ne vais pas t'infliger ça !
- De toute façon, je ne peux pas parler de quelque chose que je ne connais pas…
- T'inquiète ça viendra, mais n'oublies jamais qu'il faut que ce soit ton choix. Aller, vite, on a du pain sur la planche !