III-2

1386 Words

Les ivrognes, préconisant l’usage de l’eau-de-vie ou du rhum pour combattre cette maladie, ne quittaient plus les débits de boisson, roulaient par les rues leur ivresse bavarde et fanfaronne. Lagadec et Trémor eux-mêmes, relativement sobres d’habitude, se laissant gagner par l’entraînement, affirmaient dans les groupes : « Le seul remède, c’est la goutte !… » Les nombreux comptoirs échelonnés tout le long de Camaret ne suffisaient plus à verser toutes ces gouttes, tous ces verres de mortel et dévorant alcool, qui amenaient des lendemains terribles, où les malheureux avalaient des l****s d’eau froide pour éteindre l’incendie allumé dans leurs entrailles. Le médecin conseillait inutilement l’abstinence, déclarant : « Une goutte, c’est bien, mais pas deux !… » Personne ne l’écoutait ; pr

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