IILe doué était complètement garni de laveuses, ce matin-là, quand Angélique Brézellec, son baquet sous le bras, sa pile de linge sur la tête, arriva ; aussi fut-elle reçue par des questions de toute sorte, dans le tapage des battoirs frappant joyeusement avec une sorte de cadence le linge mouillé : « Malade qu’on vous croyait, tante Angélique ! – Vous n’avez point vu lever le soleil à c’matin ? – Venez vite, il y a encore une petite place pour vous, près de moi. – Oh ! tante Angélique, moi qui ne vous espérais plus ! » La veuve, après s’être débarrassée de son fardeau, avoir pris place entre deux amies de son âge, tout en commençant à laver ses hardes, annonça avec un gros soupir : « En voilà une aventure qui m’arrive à ce jour, qu’on peut bien dire que tout est possible !… » Ce fu