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2832 Words
Déboires 07 *****AUBIN***** Ces derniers jours depuis que je me suis installé dans cette maison non pas été facile, j'ai longuement et plusieurs fois réfléchi, j'en suis arrivé à la même conclusion : je vais divorcer de Frida. Je ne peux plus continuer avec elle. J'ai besoin d'une femme qui est uniquement mienne, je ne veux la partager avec personne, que l'on pense que je suis possessif, je m'en fous. Je vais divorcer ! Heureusement que le mariage religieux n'est pas encore fait. Ma belle-mère m'a téléphoné ; par respect pour elle je vais la rencontrer mais si son désir c'est que je reprenne cette p**e ça sera peine perdue ; je ne peux pas continuer à rester mariée à cette fille ; impossible ; il est  d'ailleurs temps que j'informe la mienne. Au point où j'en suis arrivé, ma famille doit savoir ce qui s'est passé. Pourquoi attendre plus longtemps ? Pour l'heure, j'ai besoin de quelqu'un pour tenir cette maison, j'ai besoin d'une femme de ménage, je dois appeler directement une agence de placement au risque d'oublier et de me retrouver enterrer par mon désordre, je n'en suis pas trop fière mais je n'ai pas la tête au ménage en plus j'avais déjà l'habitude de voir nettoyer derrière moi, Frida le faisait. Je suis pris par un instant de mélancolie, je regarde autour de moi, cette maison est vraiment vaste, je l'avais voulu ainsi en pensant à ma femme et nos futurs enfants, où est aujourd'hui cette femme ? Je me ressaisis et reviens à la réalité, je sors et passe mon appel, ils me font comprendre qu'ils m'enverront quelqu'un au plus vite. Nous nous entendons sur un contrat d'un mois renouvelable au besoin.  C'est une bonne chose de faite, maintenant je dois penser à occuper ma journée, pourquoi ne pas passer voir ma mère ? Je me douche et prends la route direction chez ma mère. Je la trouve assise devant  un mortier ; elle pilait encore ; elle ne fait que ça : • Maman chérie ; • Ah mon garçon ; ça va ? • Oui maman ; qu'est-ce que tu piles encore ? • Des crevettes pour ta sœur ; elle viendra les chercher demain ; • Tu es vieille  maman; tu ne devrais plus te gêner pour des choses aussi futile; • Quelles choses futiles ? C'est pour nourrir mes petits enfants, c'est avec plaisir que je le fais en plus, ne sais-tu pas que ce sont ces genres d'activités qui me maintiennent en bonne santé ? Je la remercie silencieusement de ne pas avoir ajouté « comme toi tu ne veux pas me donner de petit enfants », d'habitude c'est un sujet plus long et Dieu m'est témoin que je ne peux entendre de tel discours en ce moment • Ok, bon vent. Dis-je pour ne pas tirer la conversation dans ce sens Je reprends : • Bien maman, tu vas t'habiller, je t'emmène quelque part ; • Hum ?  Dis-moi ; Dis-t-elle en me flattant d'un sourire croyant que je pourrais lâcher un mot, mais rien ne sors • Non, c'est une surprise ! • Ok ; attends-moi, j'arrive. *****MARIE-ANGE**** Je suis en pleine réflexion sur ma vie; pourquoi le bonheur n'est jamais total ?  Pourquoi devrions-nous subir autant de chose?  Il faut connaître le malheur pour apprécier le bonheur.  Dans cette situation, je préfère m'enfuir au lieu de supporter et voir tout le monde penser que je suis une folle ; j'irai rester un moment au village question de me reposer et fuir toute cette pression; je suis sûre que cela me fera du bien. J'étais restée sur mon lit, les yeux fermés à imaginer tout et soudain, je sens une main me tapoter et j'ouvre les yeux ; je découvre ma sœur debout à côté du lit. Je me lève et m'assois  sur le lit. • Je ne t'ai pas senti entrer Marie-Lyne ; • Je me suis arrangée pour ne pas faire du bruit ; comment te sens tu ? • Comment veux-tu que je me sente Lyne ?  Vous pensez tous que je délire ; • Ange, c'est parce que ce que tu dis est dénué de sens ; • Peut-être mais c'est la vérité ! • Honorat ne peut pas agir ainsi ! • Pfff ! J'aurais mis ma main au feu pour Max aussi ; toi-même tu étais au première loge lorsque les masques sont tombés Ma sœur soupire et compatit : • Marie-Ange, rassure- moi que tout va bien chez toi ; • Je te jure que je suis bien lucide ; • Tu interprètes peut-être mal un geste d'Honorat ; • Non Lyne ; non ! • Raconte-moi alors comment les choses se sont passées ; • Tu me crois réellement ou tu veux juste ... • Ange (me dit-elle pour me rassurer) Bien que je ne souhaite qu'une chose, qu'elle me croit lui raconter ça ne me faisait pas du tout plaisir, ce n'était pas un récit facile, j'étais tout de même pousser par le fait qu'il fallait qu'au moins l'une de nous deux puissent cracher au nez de ces sois disant homme sans pécher pourtant de véritable criminel que nous avions pour maris. A la fin de mon récit je regarde Marie-Lyne, elle ne dit mot et semble complètement perdu. ******LUCIE****** • Nous avons décidé de te laisser partir dit l'un • A condition que tu nous rembourse tout ce que nous avons dépensé, sinon tu reste payer une fois, j'aime d'ailleurs lorsqu'il y a de l'opposition Dit-il en s'avançant vers moi Je le regarde en tremblant presque, je n'avais même pas une seule pièce, ce que je portais était un prêt de Brigitte, je lui jette un regard et m'aperçoit qu'elle souri, la situation semble lui plaire. Le premier à avoir pris la parole, retient celui qui s'avance • N'oublie pas que nous sommes chez moi, ma maison, mes règles et personne ici ne fera ce qu'il ne veut pas (il regarde également Brigitte) • C'est tout de même mon argent qui à régler l'addition • Le mien également dit le troisième et je suis d'avis à respecter ses règles chez lui • Ok !ok ! (dit-il en levant les bras au ciel en signe de rémission), mon argent (il me tend la main) • Je... je, je... • Tu, tu, tu quoi ??? Mon argent ! • Je n'ai pas (dis-je tellement faiblement que je ne sais si j'ai été audible) • Je ne veux rien écouter, je veux mon argent maintenant cria-t-il • Ecoute, je te rembourserai et c'est moi qu'elle devra Ils se lancèrent pendant un bon moment un regard puis mon geôlier céda, je fus raccompagner jusqu'au portail par celui que je nommerai mon sauveur • Merci, merci et encore merci, je ne saurai comment vous remercier. Je vous promets que je vous rembourserai dès que j'aurai un travail  • D'habitude je ne suis pas aussi compatissant je dois vous avouer mais j'aime partager mon plaisir et avoir à forcer quelqu'un pour ça ne me plait guère tout ce que je vous demande c'est d'être moins naïve, la vie, la vie réelle n'est pas aussi belle que vous le croyez, lorsque vous choisissez un chemin soyez sur de peser toutes les conséquences et de pourvoir les assumer il n'y aura pas toujours des gens disposé à sauver votre jolie âme. • Je vous remercie encore et vous promet de  revenir pour ma dette Il a refermez son portail en m'adressant un sourire, j'étais entièrement soulager Bien que je n'avais même rien pour prendre taxi, je me suis mise à marcher et à chaque pas je remerciais la bonté de cet homme au point où les cinq kilomètres me séparant de ma maison ne fut pas une punition sauf qu'à un moment donné, j'ai enlevé les chaussures à talon que Brigitte m'avaient prêtées.  Je marchais pieds nus et les gens surpris me regardaient étrangement quand ils me croisaient. Est-ce que j'avais même honte ? La véritable honte, ce qui aurait été plus grave aurait été de pratiquer cette chose avec Brigitte et ces hommes. Cette nuit même dormir fut un bonheur, le bonheur de savoir que malgré ma pauvreté je restais digne et fier et que certaine était malgré le visage de grandeur matérielle qu'elle affiche plus bas que moi moralement. Au matin, certes ma vie n'avait pas changé mais je l'aimais tel quel. Je reçois un appel, une agence de placement où j'avais déposé mes dossiers depuis sans suite, n'ayant toujours pas d'argent pour m'y rendre j'y vais à pied  • Madame Lucie ? Dit une femme devant moi, je sursaute car j'avais tellement attendu que j'étais encore entrain de penser à l'évènement d'hier. Au moins cette attente m'avait permis de réguler mon corps après la sueur de ma marche rapide pour l'agence. • Suivez-moi s'il vous plait Une fois installé devant elle, elle m'a expliqué en quoi consistait le travail, m'a observé un bon moment pour finir par me dire : • Je ne vais pas vous mentir, je fais appel à vous uniquement parce que toute mes filles habituelles sont saturées, j'ai une certaine renommée et souhaite la conservé intacte donc vous avez tout intérêt a bien vous comportez, c'est certes un contrat d'un mois mais si vous ne correspondez pas soyez sûr que je n'hésiterai pas à mettre une autre à votre place est-ce compris ? • Oui Madame ! Dis-je timidement • Ok, ma secrétaire se chargera de tout ce qu'il vous faut pour le début • Merci madame ! La secrétaire m'a donné toutes les indications pour le nouveau job ainsi que mon transport Enfin ! J'aurais un peu d'argent. *****LEON***** Oh Blandine ! Ma Blandine ! Ma femme est couchée tranquillement comme si elle dormait. Des larmes s'échappent encore de mes yeux ; je la secoue, la pince, lui parle mais tout cela ne sert à rien ; elle n'a pas ouvert les yeux. Elle est immobile. Le docteur, debout à mes côtés m'observe sans mot dire ; je pense qu'il compatit. A un moment, certainement ému par mes larmes, il touche mon épaule et me dit : • Ne pleurez pas Monsieur Léon, un homme ne pleure pas. • Pour être certain qu'un homme ne pleure pas docteur, il va falloir que vous soyez à ma place ; un homme n'a-t-il pas de cœur pour ressentir des émotions ? Blandine n'aurait jamais dû me donner son rein. • Priez Monsieur Léon ; vous savez nous les Médecins nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour sauver les malades mais c'est Dieu qui décide. C'est pour cela que je vous demande de prier ; • Regardez l'état de ma femme ; c'est sans espoir ; cela fait des jours qu'elle est dans le coma ; • Je suis Médecin Monsieur Léon ; et du haut de mes maigres années d'exercice, je peux vous assurer d'une chose ; les miracles existent. Gardez la foi en Dieu tout comme votre femme le faisait. Les miracles ne se produisent pas que dans la vie des autres ; vous pouvez vivre aussi un miracle. Tout est possible. Ça fait des jours que je suis le même discours,  les mêmes termes,  je dois y croire,  je dois prier,  mais je prie, je demande chaque jour à ce Dieu de me ramener Blandine mais rien,  aujourd'hui on me dit qu'un homme ne pleurs pas alors que je me sens dépassé. Que faire ?  Blandine comment causes-tu souvent avec ton Dieu pour être si heureuse et me dire tout le temps qu'il est le merveilleux ? Est-ce que je m'y prends mal ? Comment faire ?  Je reste un moment calme à regarder ma femme, je la touche,  je repense à nos moments, à nos derniers instants juste avant mon opération. Je souris un instant en revoyant le sourire de Blandine puis je passe à la tristesse, une larme s'échappe de mes yeux et je sens quelque chose d'étrange. ****MARIE-LYNE**** Je ne peux tout simplement pas croire ce que Marie-Ange me raconte. Je pense qu'il faut qu'elle se ressource ; c'est pourquoi lorsqu'elle m'a fait part de son voyage au village, je l'ai encouragé à s'y rendre. La nature lui fera un grand bien et éclaircira ses idées ; tout est confus en elle. En vivant à la campagne, elle profitera du calme, de la nature et du grand air. Le paysage y est encore naturel. L'air est pur, car il y a moins de pollution, à l'inverse des  villes où l'air est pollué par le trafic incessant des voitures. Ma sœur aura l'opportunité de vivre au grand air et de se promener à loisir dans de grands espaces verts, ce qui serait bon pour son moral. Marie-Ange c'est certain, en reviendra revigorée. *****AUBIN***** J'ouvre la portière à ma mère et elle s'installe dans la voiture. Cette femme le mérite car elle m'a donné la vie et a pris soin de moi au prix parfois de la sienne ; je ne m'amuse pas avec elle. Je lui avais caché que je construisais une maison parce que tout comme à Frida, je voulais lui faire la surprise. Nous arrivons à destination ; je descends et ouvre le portail ; ma mère qui se doute déjà de quelque chose m'observe, curieuse. Les meubles sont déjà apportés ; nous rentrons à l'intérieur et ma mère s'extasie : • Oh ! Quelle belle maison ! Ne me dis pas que c'est à toi Aubin ! • Bien sûr maman, elle est à moi. • Oh ! Merci Seigneur ; je n'ai pas souffert pour rien ; Ma mère est si contente qu'elle saute de joie. Elle prie pour mon bien-être dans cette maison ainsi qu'il suit « Que la paix de Dieu descende sur cette maison et sur tous ceux qui l'habiteront. Dieu Éternel, daigne bénir la porte de cette maison. Dans Ta bonté, envoie du haut du ciel tes saints anges pour garder, protéger, visiter, réconforter et encourager ceux qui résideront en cette demeure. Que mon fils remplisse cette maison d'enfants et vive en paix avec sa femme, Amen » Après sa prière, ma mère prononce de belles déclarations sur moi avant de demander après ma femme : • Nous sommes séparés, maman ! • Quoi ! Que s'est-il passé ? • Elle m'a trompé et est enceinte d'un autre homme. • Mon Dieu, dis-moi que c'est faux. • C'est la pure vérité maman ; elle n'habitera donc pas ici car je vais demander le divorce. • Comment Frida a pu faire cela ? Si c'est affaire d'infidélité jusqu'à ce que cela donne une grossesse, je ne peux pas la défendre ; as-tu rencontré ses parents ? • Sa mère m'a appelé ; j'irai demain en soirée la voir ; mais quoi qu'elle me dira ma décision est prise. • Fais attention ; une femme qui veut récupérer son mari est capable de tout. • Je serai prudent maman ; maintenant, allons ; je t'emmène au restaurant avant de te déposer. ****LUCIE***** Conformément à l'indication que l'agence m'a donnée, je me rends au domicile que je dois nettoyer ; je dois faire un essai d'un mois. Le propriétaire de la maison m'attend ce matin. En tout cas, je bénis Dieu parce que je sais que même si c'est un mois d'essai, c'est une source de revenu ; je sais que je souffre et que si je ne solde pas le loyer de ce mois, je risque de me retrouver à la rue sans compter que je perdrai cette opportunité saine de travail si je rigole. Que Dieu m'en épargne et me couvre! Je préfère garder une attitude positive face aux épreuves de la vie car c'est un élément essentiel pour arriver à les surmonter avec optimisme. Je dois tout faire pour sortir Brigitte de cette vie  de débauche; depuis la dernière fois, elle me boude et ne répond pas à mes salutations ; mais je ne vais pas me décourager ; il faut qu'elle comprenne que la p**********n n'est pas la solution à notre misère. Sans oublier de payer ma dette à mon sauveur d'une nuit, cette fameuse nuit.  ****FRIDA**** Ma mère et moi sommes allées chez un marabout ; il avait tellement de choses à faire qu'il nous a demandé de revenir la semaine qui suit ; pas de chance ! J'ai déjà demandé à ma mère d'annuler le rendez-vous avec Aubin parce qu'il faut impérativement que nous rencontrons le marabout avant que ma mère ne lui parle. Je vais d'ailleurs encore essayer de le joindre. Je viens d'appeler Aubin pour une énième fois et il ne décroche pas.  Il doit être vraiment fâché ; que puis-je faire donc ? Je lui ai envoyé des tonnes de messages mais il ne me répond pas. J'étais la star de la vie d'Aubin et j'ai tout gâché. Que dois-je donc faire pour retrouver le cœur de mon mari que j'aime sincèrement.
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