Déboires 12
****LUCIE*****
Lorsqu'il me relâche pour la seconde fois, j'essaye de rassembler mes esprits, de redevenir à la normale. Mais que se passe-t-il ? Qu'est ce que je fais ? Ça ne me ressemble pas !
Reprends toi, allez Lucie reprends-toi, je le guette, il a l'air de reprendre également ses esprits
• Lucie je suis désolé, j'avais juré de ne plus me comporter ainsi, s'il te plait excuse moi
Je ne dis rien, je n'arrive pas à parler, à l'intérieur de moi il semble s'être déclencher une guerre avec deux opposants, une partie qui me dit fonce sur lui et une autre qui me dit ce n'est pas toi, ça ne te ressemble pas, as-tu jugé toutes les conséquences ? Sors d'ici, va t'en avant que ça ne s'aggrave ?
• Lucie, Lucie tu m'écoute ?
Je le regarde sans dire un mot, il avance, je recule, il s'arrête
• Je suis désolé je n'aurai pas du, je...
Je le sens perdu, essayant de chercher ses mots, je commence à mieux comprendre les dires de Théo à son encontre, il avait raison Théo, lorsqu'on observe Aubin avec un œil différent on se rend compte que c'est une bonne personne, loin de cette homme qui un jour à voulu abuser de moi.
Mais qu'est ce que je raconte là ? Il vient de le refaire ! Mais non non me dit cette autre partie de moi, tu as répondu à son b****r, tu l'as laissé t'embrasser et t'enlacer parce que tu le voulais, tu le souhaitais, tu l'apprécie plus que tu ne veux le montrer cette homme !!!
Je prends à cet instant conscience des choses, mince il faut que je sorte d'ici et en vitesse.
Sans sortir un seul mot de ma bouche, je me dirige vers la sortie, il n'essaye pas de me rattraper et ne dit pas non plus un mot.
******MARIE-ANGE*****
J'apprends beaucoup de choses avec la vieille que j'appelle grand-mère ; elle a beaucoup de sagesse en elle ; c'est une femme d'expériences. Elle m'a appris à faire de meilleures cuisines et plein d'astuces. Avec elle, je ne m'ennuie pas ; le jour où elle mourra, ce sera une bibliothèque qui aura brûlée comme le disait Amadou Hampâté Bâ, le célèbre écrivain malien.
Avec la grand-mère, j'ai appris que la patience est la mère des vertus. C'est avec elle que j'ai appris que la vie est un mystère qu'il faut vivre et non un problème à résoudre. Avec elle, j'ai appris qu'une femme ne doit jamais rester inactive ; elle doit avoir une tâche à faire et même s'occuper des enfants est une assez lourde tâche ; elle m'encourage vivement à ne pas rester oisive et à confier chaque pan de ma vie au créateur. Elle a réussi à ôter de mon cœur la haine que je nourrissais pour Max depuis que j'ai appris sa double vie. Pour elle, cela ne sert à rien sinon qu'à me rendre davantage amère. Elle m'a redonné goût à la vie et est certaine qu'un jour, je rencontrerai un homme qui fera mon bonheur et qu'avec lui, j'aurai des enfants, moi également je commence à accepter cette vision des choses.
*****AUBIN****
Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, j'ai passé le temps à me dire qu'il est certain que Lucie ne remettra plus les pieds chez moi ça c'est clair, mais comment ai-je pu être aussi idiot ? Qu'est ce qui m'a pris de l'embrasser ?
Idiot ! Idiot ! Idiot !!!
Que faire maintenant ?
Je me douche rapidement, m'habille et prend la route pour chez elle. Pendant que je suis en route je me demande ce que j'y ferais, je freine un moment puis je change de direction, je vais à la banque, je retire un peu d'argent, il y avait un moment que j'avais pensé à faire ce cadeau à Lucie elle le mérite, si elle l'accepte et refuse de revenir chez moi, j'en serais déçu mais heureux pour elle, elle doit accepter mon cadeau.
Je reprends la route pour aller chez elle
J'y arrive, je cogne, elle mets un peu de temps puis ouvre
• Bonjour Lucie !
Elle a l'air surpris de me voir, mais ne l'affiche pas longtemps
• Je peux entrer ?
Elle me laisse entrer, me propose de m'assoir, me sers un verre d'eau et s'assois
• Je tiens encore à m'excuser pour mon comportement d'hier je..., je... la vérité Lucie c'est que tu me plais, pas comme une folie passagère mais en ces quelques jours j'ai appris à te connaitre et je suis fasciné. J'aimerai que tu me donnes l'occasion de me racheter, c'est un peu rapide et précipité mais... me donnerais-tu également l'occasion de devenir mon amie ?
Elle est très surprise par mes dires et ça se voit
• T'es pas obligé de répondre maintenant. Disons que pour l'instant, tient ceci. Je lui tends l'enveloppe que j'avais en main
• c'est quoi ça ?
• prends et tu verras !
Elle le prend, le détache, le regarde et me regarde
• Pourquoi me donnes-tu ça ? Je croyais que tu avais compris qu'on ne m'achète pas ?
• Lucie calme toi, je ne t'achète pas disons que c'est un supplément pour le travail que tu fais ou plutôt le cadeau d'un ami (elle me regarde bizarrement) sans contre parti bien entendu
• Et pour quelle raison ?
• Parce que j'aimerai te voir reprendre tes études et y progresser
• Quoi !?
• Avec ceci, va t'inscrire à l'université, poursuis y ta formation, si tu accepte de continuer de travailler pour moi nous nous arrangerons en fonction de ton emploi de temps mais le plus important c'est que tu retournes à ta formation
• Je ne sais pas quoi dire ? Je ne sais même pas s'il faut que j'accepte
• S'il te plait Lucie accepte et remercie moi en réussissant c'est l'unique chose que je te demande
Elle hésite un peu puis
• D'accord mais à une condition ?
• Laquelle !
• C'est un prêt, un prêt que je rendrai jusqu'à la dernière pièce et avec intérêt
J'étais réellement fasciné, déjà son comportement me subjuguait et là sa fierté ! Ça c'était une personne en or !
• Ok ! Tu me rembourseras, sans intérêt (je sens qu'elle va revenir dessus), je n'admettrais pas un échec et encore moins une note moyenne
A son air, je comprends que nous avons un terrain d'entende même si je n'ai pas l'intention de reprendre cet argent.
• Maintenant que nous avons terminé avec ce point...
Mon téléphone sonne, je m'excuse et le décroche, c'est mama Frida, ah oui j'avais rendez-vous avec elle, je regarde ma montre, il faut que je me dépêche, plus vite je finis avec elle, plus rapidement je retourne à l'essentiel.
• Je dois y aller
• Je viendrai travailler lundi
Je souris à cette annonce, je ne veux pas entendre plus pour l'instant, j'ai déjà deux batailles gagnés ça peut aller pour aujourd'hui, je m'en contenterai et n'abandonnerai pas pour la suite.
• Le plat que nous avions cuisiné hier était très apetissant, lundi tu commenceras par la cuisine, trop hâte de gouter un autre de tes plats
• Ok !
• Alors à lundi !
Elle me raccompagne à ma voiture, je quitte de là HEU-REUX !!!
*****LUCIE*****
Je suis encore sous le choc de tout ce qui vient de se passer, Aubin était ici, il m'a donné de l'argent pour l'université, il m'a... il m'a dit que je lui plais, je souris sans pourvoir m'arrêter. Je repense à notre b****r. C'est vrai que j'ai fuis après ça, mais j'étais tellement partager, je ne savais pas exactement ce que je voulais, autant je voulais continuer de l'embrasser, autant je me posais trop de question, la seule solution que j'ai trouvé pour préserver ma virginité fut de fuir.
Aujourd'hui il m'a avoué m'aimer, O mais que m'arrive-t-il ? Est-ce réciproque ? Je pense être tombée amoureuse de lui sans le vouloir, dans ce cas il faudrait que je sois prudente, je me sens tellement faible face à lui que je pense pouvoir aller loin sans m'en rendre compte, aller Lucie reprends toi !
Ma virginité m'est précieuse, il faut que je sois sûre de son amour avant quoi que ce soit espérant que je pourrai lui résister aussi longtemps que possible; mais s'il me veut vraiment, il va devoir patienter. Je ne vais pas agir de telle sorte à le regretter après.
Un message de Félix vient me tirer de mes pensées. Ah celui-là aussi ! Il ne fait que me harceler ; il dit qu'il m'aime et qu'il est sincère ; mais je ne le crois pas ; je ne peux même pas m'autoriser à le croire vu le genre de vie qu'il mène. Il n'aura jamais aucune chance avec moi ; c'est déjà un grand effort que de rester en contact avec lui ; alors qu'il ne m'en demande pas plus !
***
Nous sommes lundi matin, je me fais assez coquette, je mets une touche spéciale à mon habillement pour allez chez Aubin ; nul doute que mon intention est de le séduire. Je suis tombé sous le charme d'Aubin et si franchement il est être sincère avec moi, ce serait bien. Il m'a proposé l'autre fois de sortir avec lui. Je crois bien que je vais accepter mais je vais être vigilante. Oh l'amour ! Quand il vous embrase !!!
Avant de me rendre chez lui, je passe par l'université pour refaire mon inscription à la faculté grâce à l'argent qu'il m'a remis. C'est si bon de savoir qu'il se soucie de mon avenir !
Dès que je finis à l'université, je l'appelle pour savoir s'il est chez lui. Mais il ne décroche pas. Ce n'est pas grave ; comme c'était déjà convenu, je me rends au marché pour faire les achats nécessaires à la cuisine puis je mets le cap chez lui.
*****AUBIN*****
Ma belle-mère tout en me touchant sans cesse commence à pleurer et me dit :
• Mon fils, à cause de Dieu, il faut pardonner Frida. C'est le diable qui l'a conduit dans ce problème ; tu sais qu'elle t'aime beaucoup.
Soudain, je suis animé d'un sentiment étrange ; je repense à ma femme et je me demande pourquoi je lui en veux. Pourtant, c'est l'amour de ma vie.
*****FRIDA*****
J'angoisse sérieusement ; je ne sais pas si le produit sera efficace. C'est ma dernière chance. J'attends le retour de ma mère avec impatience ; quelques minutes plus tard, elle se montre en compagnie d'Aubin. Je suis surprise, vraiment sidérée.
*****MARIE-LYNE****
En attendant qu'Honorat ne rentre, je pose des questions à Baké :
• La maison de ton imbécile de monsieur est -t elle dans le quartier ?
• Oui Madame ;
• C'est à combien de minutes d'ici ?
• En fait, c'est ici !
Franchement, je me demande si cette fille ne délire pas ! Comment peut-elle ainsi parler ?
• Baké, je ne m'amuse pas ; ne joue pas avec moi ;
• Je ne joue pas avec vous Madame ; c'est ici que Monsieur habite ;
• Mais tu parles de qui à la fin ?
• De Monsieur !
• Quel Monsieur ;
• Monsieur qui habite ici avec vous.
Franchement, si je dois continuer d'écouter cette fille bête, je vais devenir folle. Le seul homme qui habite ici, c'est Honorat mon mari. Et c'est ce que je réplique à Baké :
• Le seul Monsieur qui habite ici, c'est ton patron ;
• Oui Madame ;
• Alors, de qui parles-tu ?
• De lui, Madame.
• Tu es malade, Baké ; tu es devenue folle.
• C'est la vérité Madame ; c'est lui qui un jour m'a dit de lui apporter de l'eau dans la chambre.
Lentement, j'écoute ma domestique me raconter comment mon mari lui a touché les fesses, a caressé ses seins, lui a touché ses parties intimes ; elle m'a même dit qu'elle a eu mal au début et que du sang est sorti ; c'est là que j'ai compris qu'il a pris la virginité de la petite. Je n'en croyais pas mes oreilles ; et depuis ce temps, il a continué. Je m'étais retrouvée au sol mais j'ai quand même eu la force de poser une question à Baké :
• Pourquoi ne me l'as-tu jamais dit ?
• Il me l'a interdit. Je ne savais pas que c'était mauvais ; en plus, c'est doux quand il me touche.
Il semble que je perds conscience.