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2042 Words
Déboires 13 ****JULIE**** Nous avions été obligés de transporter Gaétan d'urgence, tout s'est très vite passé c'était comme un film d'horreur, Gaétan au sol, sa femme entrain de crier, Georgette qui accoure et moi qui regarde dépasser. Nous étions tous à l'hôpital, on pouvait voir à sa mine que rien n'allait, son visage devenait de plus en plus livide, sa mère ne cessait de pleurer sa femme aussi, je me suis un peu mise à l'écart.  **** Gaétan est hospitalisé depuis une semaine ; ça ne va vraiment pas ; ma co-épouse pense que c'est moi la cause, qu'il a fallu qu'il s'unisse à moi pour que la maladie le prenne. Georgette aussi m'accuse de sorcellerie ; d'après elle, j'ai tué Max et je veux maintenant tuer Gaétan. • Donc ce n'est plus Marie-Ange qui a tué Max ? C'est maintenant moi ? Dis-je • Oui, c'est toi ; sinon comment tu expliques la maladie de Gaétan ? Dit Georgette • Suis-je Dieu ? C'est à lui qu'il faut poser la question. Ce jour-là, ma coépouse et Georgette m'ont insulté jusqu'à ce n'était plus bon. Mais moi aussi, la maladie de Gaétan m'intrigue. Il maigrit de jour en jour et ne reconnaît plus les gens. Le docteur dit qu'il n'y a pas grand espoir.  Ne voulant pas marcher dans l'inconnu et finir par perdre la vie ou mettre celle de mes enfants en jeu, je suis allée rester un moment avec ma mère • Moi je pense que c'est sa mère qui est la sorcière, elle a surement décidé d'en finir avec ses deux fils. Dit ma mère après avoir suivi mon récit • Mais pourquoi ? Il ne lui restera que Georgette qui ne pourra même pas l'entretenir. • Hummm, cette histoire vraiment ! De toute façon rester ici avec moi t'écartera des biens auxquels ont droit tes enfants • Max a reconnu notre premier enfant, même par un test je peux faire reconnaitre le second et s'ils essayent de gérer ces biens sans nous, je porterai plainte • Tout bien réfléchi ma fille, je pense qu'il est préférable de t'éloigner complètement d'eux, c'est toi qu'il doigte aujourd'hui comme la sorcière. Je ne sais même plus quoi penser ; c'est dans quel genre de famille que tu es entrée ? • Et laissez ce à quoi mes enfants ont droit ? Jamais !!!  ****FRIDA***** Me voici donc de retour auprès de mon mari, me voici donc à nouveau maitresse et dame de maison. Heureusement que j'ai une mère pour m'épauler, qu'allais-je faire si elle n'était pas là. Hier j'ai cru rêvé lorsqu'Aubin a ouvert la porte, m'a demandé de ramasser mes affaires et le suivre, mes affaires étant resté dans l'appartement que nous louions, il y est allé à tout ramassé et nous avons pris la route de notre nouvelle demeure, dès l'entrée je me suis sentie de retour, tellement heureuse, tellement excitée, j'ai sauté sur mon mari, je lui ai fait l'amour comme je ne l'avais jamais fait. Le matin dans la cuisine entrain de faire le petit déjeuner, quelqu'un sonne ; Aubin était sous la douche ; nous venons de passer un nième moment d'amour. Ce charlatan est vraiment fort ; je  m'étire en pensant une fois encore aux délices que je viens de ressentir dans ma chair. Aubin est un vrai étalon ; on  dirait qu'il n'a touché aucune femme depuis notre séparation. Le désir intense se sentait en lui. J'entreprends d'aller  ouvrir le portail et je découvre une jeune fille avec un sac en main d'où se voyaient des vivres ; visiblement, elle est allée faire des emplettes ; mais pour qui ? Peut-être elle se trompe de maison. Elle me salue et je réponds en l'interrogeant. • Oui, bonjour Mademoiselle ; qui cherchez-vous ? • Monsieur Aubin, • Monsieur Aubin ? Qui vous a envoyé ? • Personne ; il savait que j'allais passer ;  • Ah bon ? Qui êtes-vous ? • Je m'appelle Lucie ; il sait qui je suis ; vous pouvez lui dire que Lucie est là. Je lui demande d'attendre un moment au portail ; mais je me demande qui peut bien être cette jeune fille ; peut-être c'est la mère d'Aubin qui l'a envoyé ? Bref, je verrai clair tout à l'heure.  Je rentre dans la salle de bains ; Aubin se douchait toujours ; • Chéri, une jeune fille du nom de Lucie cherche à te voir ; qui est-elle ? • Ah, c'est la femme de ménage ; comme je vivais seul, je lui ai demandé de m'aider à faire la cuisine. Elle est sûrement là pour cela. Fais là entrer. • Ok ; Une jeune fille qui vient faire la cuisine à un homme seul ! Heureusement que j'ai rejoint mon foyer! *****LUCIE***** La jeune dame me laisse au portail et me demande d'attendre ; qui est-elle ? Peut-être la sœur d'Aubin ? Si elle est la sœur d'Aubin, je la trouve bien froide. Quelle sorte de belle-sœur sera-t-elle ? Elle ne  me demande même pas d'entrer. En tout cas, peut-être lorsqu'Aubin me présentera à elle, elle sera plus gentille. Après un moment, elle revient et me demande d'entrer. • Il paraît que tu es là pour la cuisine ;  • Oui ; • Ok ; mais tu peux laisser les emplettes ; je ferai la cuisine moi-même ;   Je suis étonnée par cette réaction mais tout de même, je cherche à voir Aubin ; • Je voudrais voir Aubin ; • Pour lui dire quoi ? Je suis sa femme et je viens de te dire que je ferai la cuisine moi-même. Au même moment, Aubin apparaît et me salue normalement comme si de rien n'était ; • Bonjour Lucie ; c'est gentil d'avoir fait les emplettes ; voici Frida ma femme ;  Je le regarde bouche bée ; j'ai l'impression que je vais m'évanouir et je ne sais par quel miracle je reste debout. Sa femme !!! Mais je croyais... Théo m'a pourtant dit que sa femme et lui étaient en instance de divorce parce qu'elle s'est faite engrossée par un autre homme ? Mais que se passe-t-il ? J'attrape le dossier d'une chaise et m'y accroche, c'est ce dossier qui à présent porte tout mon corps car je le sens me lâcher, je ferme les yeux un moment, je crois rêver, je les ouvre à nouveau mais il est là, devant moi, la tenant par la taille, elle le regarde, lui souris et l'embrasse. Mon Dieu ! Sa femme !!! J'essaye de rassembler mes forces, le peu que j'ai m'aide juste à me faire soutenir par le dossier de cette chaise, il faut que je me reprenne, Eh Oh Lucie Reprends toi ! Oh je comprends tout ! Sa femme était en voyage et ils m'ont raconté des histoires tous les deux pour qu'Aubin couche avec moi ; heureusement que j'ai été prudente ! Ah les hommes ! Je ne suis pas totalement remise mais je fais une prière sourde demandant à Dieu de me transporter le plus vite possible loin de là, je sens que je peux me porter, je profite pour saluer et je courre vers la sortie. Une fois dehors j'ai envie de pleurer mais je ravale rapidement les larmes qui se pointent ; non ! Je ne vais pas pleurer pour un imbécile ; il m'a déçu ; et dire que j'étais à deux doigts de coucher avec lui ! Ah ceci est une vraie leçon de plus ! L'argent pour les études, c'était donc pour m'avoir ?  Dès aujourd'hui ma chère Lucie note qu'un homme est capable de tout pour avoir une fille, un loup peut être déguisé en parfait agneau. *****MARIE-LYNE****** Je me suis retrouvée dans un hôpital. Honorat était près de moi et me tenait la main ; brusquement, je me souviens de tout ce que Baké m'avait raconté et je lâche sa main avec colère. • Mais qu'y a-t-il ma chérie ? • Qu'est-ce que je fais à l'hôpital ? • Je suis rentrée à la maison hier soir et je t'ai trouvé étendue par terre. • Et Baké ? • Elle est dehors ; • Que t'a-t-elle dit ? • Rien ; elle m'a juste dit que vous étiez en train de causer quand tu as eu le malaise. • Elle ne t'a pas dit de quoi nous causions ? • Ai-je eu le temps de poser des questions ? Mon souci était de te sauver. • Oui tu voulais me sauver parce que tu m'aimes trop ; n'est-ce pas ? Les larmes ont commencé à couler de mes yeux • Eh mon cœur, ma chérie, qu'est ce qu'il y a, arrête de te lamenter, je suis là maintenant, t'inquiète pas ok ! Je suis là, je t'aime, tu es ma vie entière. Il se rapproche de moi et me prends dans ses bras, je n'en peux plus, ce geste multiplie ma colère, je me dégage de lui autant que je peux, le frappe comme je peux et me mets à crier • Menteur ! Espèce de menteur. Le Médecin et les infirmières accourent dans la salle. • S'il vous plait, faites sortir ce sale type ; je ne veux plus le voir. Honorat a été priée de libérer la salle. ****FRIDA***** Dès qu'Aubin est allé au travail, j'ai assumé mon rôle de femme de maison, cette maison est vraiment grande, peut-être qu'une femme de ménage ne serait pas de trop, j'en chercherai une autre si nécessaire pas celle que j'ai vu tout à l'heure, celle là ne m'inspire pas confiance, heureusement qu'elle est partie d'elle-même sans que je ne dise quoi que ce soit. Pendant que je termine la cuisine, ma mère vient me retrouver, nous devrions aller chez le charlatan lui faire un compte rendu une fois le fait accompli. Une fois que nous y sommes, je sens le besoin de m'assurer que  l'effet du produit sur Aubin va durer. • L'efficacité est de deux mois ; mais Madame, si vous voulez je peux faire étendre l'effet pendant longtemps ; j'ai besoin d'une autre somme d'argent ; également, vous aurez à sacrifier un mouton blanc chaque vendredi. • Oh charlatan, je suis prête à payer pour que vous trouviez vous-même le mouton. • Non, c'est à vous-même de le trouver et de l'immoler ; • Quoi ! • C'est la condition pour l'efficacité du produit à long terme. • Je n'ai jamais tué une mouche de ma vie ; comment ferais-je avec un mouton ? • Vous pouvez le faire tuer par quelqu'un d'autre mais  vous devez être présente pendant l'acte. Chaque vendredi avant vingt heures. Si tu rates, c'est fini, ton mari recouvra ses esprits ; Franchement, c'est tracassant mais bon, ce n'est pas l'argent du mouton qui va manquer en plus c'est nécessaire. *****MARIE-ANGE****** J'ai envie de revoir ma famille mais je résiste ; il me faut laisser passer plus de temps.  Cela fait trois jours que Marie-Lyne n'a pas appelé ; ce n'est pas dans ses habitudes. Je lance l'appel vers son numéro et elle décroche. • Marie-Lyne, comment tu vas ? Pour toute réponse, elle fond en larmes. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez ma sœur ?  Elle continue de pleurer et finalement je n'arrive pas à lui parler ; je raccroche et j'appelle ma mère ; elle non plus ne sait rien mais promet se rendre chez elle ; j'attends alors des nouvelles avec inquiétude. Pour me déstresser, j'entreprends la recherche d'un local qui me servira de boutique ; je tiens vraiment à faire quelque chose. Je sors de la maison où j'habite et je longe la principale rivière qui traverse le village ; elle grouille de monde car c'est là que beaucoup viennent chercher de l'eau et également acheter du poisson. De loin, je vois les pêcheurs qui tirent des filets pleins de poissons et j'ai envie d'en prendre ; oui ce serait bien de faire une belle sauce au poisson frais en attendant que ma mère me donne des nouvelles de Marie-Lyne ; je suis certaine que c'est un problème au boulot. Je m'approche des pêcheurs pour négocier du poisson et quelle ne fut pas ma surprise de croiser un pêcheur que je connais !
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