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1791 Words
Déboires 10 *****GAETAN*** Ca fait des jours, plus d'une semaine que je demande à Georgette de libérer la maison de Max, elle agit comme si elle ne me comprenait pas, c'est mon héritage ! Elle doit y déguerpir et aujourd'hui je n'attendrai pas plus. Je quitte de chez moi et me rend chez Max, dès le portail j'observe la maison, elle est grande, belle, quel bel héritage ! Dès qu'elle me voit : • Bonjour • Je te demande de libérer cette maison depuis et tu agis comme si tu ne comprends pas Sans mot dire, elle me bouscule et ferme la porte centrale, je me rends à l'arrière- cour de la maison prendre la machette ; j'y entre également, elle n'a pas eu le temps de fermer cette porte, je me rends dans sa chambre et dès qu'elle me voit, elle détale ; lorsqu'elle est bien loin de moi, elle me lance : • Je t'en prie Gaétan, je suis ta sœur ; tu ne peux pas me faire ça ;  où veux-tu que j'aille ? • Où habitais-tu avant ? Et je te rappelle que c'est toi qui a commencé • Pardonne moi mon frère, pardonne moi, avant j'étais en location et tu sais que c'est Max qui payait le loyer ;  • Je vais payer, rentre en location ; • Je dois chercher un nouveau logement, j'ai abandonné celui là, tu vas réellement payer ? • Puisque je te le dit ; tu peux rentrer en location je vais payer; • Laisse-moi alors environ un mois pour ranger mes affaires, trouver un logement et préparer les enfants à partir; • Ok ; un mois, pas plus, mais tu devras pour l'instant libérer la maison pour occuper celle du gardien • C'est juste une chambre ! • C'est à prendre où à laisser ! ****MARIE-ANGE***** Cette retraite au village me fait beaucoup de bien. Depuis plus d'un mois que je suis ici, je réfléchis beaucoup sur ma vie ; je pense souvent à Max et je me demande pourquoi il m'a ainsi trompé ; je pense aussi à ce qui s'est passé avec Honorat ; je n'ai même plus envie de repartir en ville. Pourquoi dois-je passé par toutes ces souffrances ? Si Dieu existe vraiment, pourquoi permet-il de telles souffrances ? Qu'ai-je fait de mal dans ma vie ? J'ai le sentiment que la souffrance est une erreur et qu'elle ne devrait pas exister. Si encore j'étais punie pour un mal que j'ai fait, je comprendrai que c'est un juste retour des choses. Mais non ! On dirait que la souffrance est aveugle, apparemment  injuste. Même si nous faisons le bien, cela ne nous en met pas à l'abri.  Dame Antoinette, une vieille qui habite juste en face de la maison de mon grand-père au village est devenue familière avec moi ; elle a une grande sagesse en elle et me parle beaucoup. Selon elle, je dois essayer de dépasser cette souffrance.  • Mais comment puis-je dépasser ma souffrance Grand-mère ? (Je l'appelle ainsi à cause de son âge) • Ma fille, tu peux choisir de bien réagir par rapport à la douleur, afin de grandir, de connaître, d'apprendre, de progresser. Parfois, les épreuves sont formateur ; toutes les épreuves ne viennent pas pour nous faire sombrer mais pour nettoyer notre chemin et nous préparer à un meilleur avenir ; nous tirons de nombreuses leçons dans les moments difficiles ; ma fille, de là peut sortir le bien ; • Comment est-ce possible Grand-mère ? • Ne sais-tu pas que derrière les ténèbres peut percer une lumière ? Quelques fois, d'heureux changements de vie sont déclenchés par des épreuves terribles comme celles que tu subis en ce moment ; Les évènements tragiques nous remettent en question, ébranlent nos idées reçues, disloquent les croyances erronées sur lesquelles reposent parfois nos vies. Pour celui qui souffre mais qui sait ouvrir les yeux sur lui-même, c'est un nouveau départ dans la vie qui peut suivre. Depuis cette conversation, je réfléchis intensément ; je choisis remettre tout dans les mains du très-haut et d'avancer ; je ne veux plus me poser de questions auxquelles je n'aurai jamais de réponse. J'ai donc décidé de rester au village et d'ouvrir un magasin ; j'ai économisé l'argent que Max me donnait et ainsi, je pourrai m'en sortir ; je pourrais par exemple vendre des produits que l'on trouve en ville et qui ne sont pas ici ; histoire de m'occuper un moment. *****MARIE-LYNE**** J'écoute silencieusement le Médecin m'expliquer que ma domestique est enceinte alors qu'elle est mineure. Je suis perplexe. Enceinte ? Mais comment ? Elle ne sort presque pas de la maison ? Ou alors, elle se promène quand je suis au boulot ? Dès que le Médecin sort de la chambre, je  regarde ma domestique ; elle était en train de dormir ; je la réveille brutalement : • Baké, Baké ; Elle sort de son profond sommeil. Immédiatement, elle file vers la salle de bains de la chambre pour vomir ; je l'attends impatiemment en remuant mes pieds par nervosité ; elle finit par revenir et se recouche : • Baké, • Oui Madame ; • Qui t'a enceinté ? • Quoi ? • Je dis, qui t'a enceinté ? • C'est quoi être enceinte Madame ? • C'est à moi tu parles ainsi ? Réponds, sinon je vais te botter ; • Mais Madame, je ne sais pas ce qu'être enceinte veut dire ! On dirait que la fille-ci joue avec mes nerfs ! *****LUCIE***** Malgré la surprise, je me rappelle être vêtu de juste un pagne, je commence à être gênée mais malgré la gêne • Que faite-vous là ? Et comment avez- vous su où j'habite ? Vous me suivez ? J'ai dit non et je ne pense pas qu'il faille insister • Bonjour Lucie ! • Bonjour et allez-vous en, je n'admets pas chez moi des gens qui me suivent • Je suis ici pour deux choses • Lesquelles ? (je me place en position de défense les mains aux reins et le pied qui ne cesse de taper au sol • Je vais commencer par m'excuser de mon comportement, j'admets que ce n'était pas approprié, je pourrai sortir plus d'une histoire à ce propos mais je ... je commence par m'excuser Silence • Ensuite c'est par rapport à votre travail, je suis passée à l'agence pour signaler que vous ne veniez plus mais la secrétaire avant même que je ne parle m'a dit que vous étiez à l'essai et au moindre faux pas vous prenez la porte (il a l'air d'observer derrière moi). Conscient que je suis la cause de votre faux pas je n'ai pas dit que vous ne travailler plus, en plus j'ai payé pour cette semaine, en principe lundi soir vous pouvez récupérer la paye de cette semaine  • Vous n'auriez pas dû, je ne pense pas que je prendrai cet argent • Lucie, considèrez ça comme un moyen de me faire pardonner  Je le regarde  • Me faire pardonné sans arrière penser je vous t'assure • Ok, c'est bon ! Je ne sais toujours pas pourquoi vous me suivez ? • Vous suivre ? Comment ça vous suivre ? • Comment êtes vous arrivé ici ? • Vous m'avez indiqué le chemin ? • Je ne pense pas vous avoir dit un jour où est ce que je vivais • Pas un jour mais aujourd'hui • Aujourd'hui ? • Oui, tout à l'heure lorsque je vous ai appelé • Lorsque vous m'avez ap.. Je me rappelle avoir reçu un appel • Je n'étais pas complètement consciente • Alors on bouge, ça fait un moment qu'on est ici dit un homme qui se rapproche de nous • J'attends que Lucie accepte ma proposition Je suis surprise, quelle proposition L'homme est déjà à mon niveau, me souri et me salut • Quelle proposition ? Dis-je • Revenir travailler pour moi ********LEON***** Je suis à genou entrain de prier dans ma chambre puis j'ai bien envie de voir Blandine, je vais dans sa chambre, je suis animé par un grand désir de prière, un désir que je ne saurais dire d'où il viens Je prie, j'ai la main de ma femme contre la mienne, je continu de prier puis je ressens quelque chose d'étrange, un sentiment de plénitude, de joie, j'ouvre les yeux et regarde Blandine, je n'en reviens pas, elle a les yeux ouvert, ses yeux sont ouverts ! Je cours appeler le médecin Il revient avec deux infirmières, ils entrent et se mettent à l'examiner mais à un moment donné, une des infirmières me fait sortir de la pièce et ils s'affolent assez devant elle mais que se passent-ils, elle a pourtant ouvert les yeux ? ***** GAETAN***** Ma femme ne cesse de me casser la tête concernant Julie, elle ne la veut pas, elle la traite de voleuse de marie et tout. Eh bien qu'elle refuse donc de venir s'installer dans notre nouvelle demeure pour rester dans ce taudis qui nous servait de maison, comparé au palace de Max vraiment cette maison en planche ne fait pas le poids. Ça fait une semaine que Georgette s'est installé dans le local du gardien, je devrais en principe aller installer Julie aujourd'hui avec les enfants, lorsque je me prépare à sortir ? • Attends-moi dit ma femme • T'attendre pour quoi ? Tu vas où ? • Je vais avec toi ? • Où ? • Tu vas où ? • Ne joue pas à ça avec moi, je vais installer Julie, je ne vois pas pourquoi tu dois y aller • Vous voulez me faire comprendre qu'à cause de la tradition il te faut prendre Julie eh bien si elle compte être ta femme, elle devra comprendre que j'étais là avant elle et donc je vais circonscrire son espace dans cette maison, elle devra manger sous mon autorité Je la regarde surpris • Je vois que tu as finalement décidé de quitter d'ici ? Elle me traverse, me lorgne et nous allons dans notre nouvelle maison. J'installe Julie, ma femme prends vraiment les rênes et lui dit ce qu'il faut faire et ne pas faire. J'en profite pour me balader un peu puis j'entends des éclats de voix, c'est Julie et ma femme Je vais vers eux, j'ordonne l'ordre qu'elle se taise, elles le font • Eh bien vous devez savoir qu'il n'y a qu'un seul maitre ici, c'est moi ! Je ne veux pas vous entendre crier, la voix la plus forte de cette maison doit être la mienne. Si vous ne pouvez pas être ici en harmonie alors ... Je me sens faiblir, je n'arrive plus à me porter, tout deviens sombre
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