ÉPISODE 17
Il ouvre les yeux et dit :
- Oh mon Dieu ! Ah ! Je sens tellement de douleurs dans mon corps ! Quelle sacrée m***e ! Comme c’est difficile de cultiver la terre ! L’agriculture a assez de difficulté qu’on ne l’imagine. Le jour vient de se lever une fois de plus. Où est passée cette dame ? Demande Gangnon en inspectant toute la cour puis se rend dans leur salon à la recherche de sa femme. Elle était en train de me parler d’argent ! Elles ne font que nous demander de l’argent. Elle va rester affamée jusqu’à péter dans ce royaume, dit-il en faisant sortir de sa poche deux billets de cinq mille francs CFA. Moi je vais souffrir et cultiver la terre, remuer et labourer la terre pour lui faire profiter si facilement de mo argent de souffrance ? Un seul franc elle n’aura pas, dit Gangnon en tendant le cou pour regarder sur la cour si sa femme est en train de venir vers lui. Oh quelle sacrée fatigue ! S’écrie Gangnon en s’abaissant pour se saisir de sa houe et de sa machette pour sortir de la chambre pour rejoindre la cour de la maison.
La machette en main et la houe sur son épaule, il sort sur la cour en criant avec sourire sur ses lèvres :
- Chérie ! Dit-il pour appeler sa femme. Hahahaha ! Mais où es-tu ? Le jour vient de se lever à nouveau hein.
Il tombe sur sa femme par surprise qui était assise à l’entrée de la maison, avec une main sur son menton, en train de réfléchir à leur situation de précarité qui s’empire chaque jour.
- Qu’est-ce que tu as ? Qu’est-ce-ce qui ne va pas avec toi ? Demande la jeune femme à son époux.
- Ah c’est ici que tu es et je criais depuis tout ce temps ? Eh bien rassure-toi. Je n’ai rien de grave. C'est j’’te que je m’en vais encore au champ. Mais ce que je ne comprends, pourquoi tu es souvent si calme et malheureuse ? Demande Gangnon à sa femme en jetant à terre ses outils de travail.
- Que veux-tu que je te réponse maintenant ? C’est toujours les soucis comme d’habitude ! Comment tu veux que je fasse ?
- Oh non arrête ça chérie. Lève-toi ! Lève-toi, dit Gagnon à sa femme en la faisant lever de son siège pour l’amadouer et la flatter. Il ne faut plus te plaindre, lui recommande Gangnon. Ne te plains plus puisque c’est le même Dieu qui a fait le ciel et la terre. De ce fait, il a fait en sorte qu’il y ait des moments difficiles et des moments de joie, de bonheur, d’abondance et tout. Tu me comprends là ? Du coup, sache que quand je te vois, je suis très heureux et fier de toi, rassure Gangnon en prenant dans ses bras, sa femme qui s’était entre temps levée. Là où je me tiens en ce moment, je n’ai aucun franc sur moi. Je suis sans un rond.
- Hein ? Laisse entendre la femme et les deux se détachent.
- Moi-même qui suis en train de te parler, si je me rends au champ maintenant, ce n’est que du manioc frais que je vais déterrer pour manger, faire savoir Gangnon à sa femme pour qu’elle n’attend rien de lui.
- Du coup, comment nous allons faire ? Demande la femme.
- Comment nous allons faire comment ? Tu ne saisis pas ce que je suis en train de te dire ? Prie plutôt pout moi pour que je ramène de bonnes choses du champ. C’est compris là ? Demande Gangnon tout souriant et sans aucune gêne.
- Et quand tu dis ça, cela suppose que nous n’allons pas manger ? Je ne vais pas manger ?
- Laisse-moi revenir du champ d’abord, laisse entendre Gangnon en souriant à sa femme. Dès mon retour du champ, nous allons voir ce qui est faisable. D’accord ? Dit-il souriant.
Il veut s’abaisser pour prendre ses outils de travail pour prendre le chemin du champ quand sa femme le saisit par le bras et lui demande par la suite à savoir :
- Et les enfants ? Tes enfants ! Ils vont se nourrir comment en attendant ton retour du champ ?
- Quels enfants ? Je te dis que je n’ai pas un seul rond sur moi et tu me parles des enfants. C’est comme ça que tu es ici ? Tu ne compatis pas du tout à ma souffrance avec moi hein.
- Mais comment vais-je faire ? Je vais faire comment pour leur donner à manger ? interroge la femme de Gangnon.
- Je ne sais pas madame. Je t’ai déjà dit le fond de mon cœur. Débrouille-toi comme tu peux le faire et mangez, toi avec les enfants ! Ose dire Gangnon à sa femme en prenant sa houe et sa machette pour quitter la cour de la maison.
- Qu’est-ce que je vais faire ? Qu’est-ce que tu m’envoies faire pour trouver de la nourriture pour moi et pour les enfants ? Cherche à savoir la femme de Gangnon en le retenant par le bras. Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux rien faire. Il est mieux qu’on se dise la vérité.
- Ah ! Je te dis de t’arranger pour vous trouver de quoi manger et tu fais débat avec moi. Quand vous allez manger la nourriture, c’est dans mon ventre ça va partir ou votre ventre à vous ? Non dis-moi ! Peut-être que c’est moi qui suis en train de te marcher dessus. Bats-toi et ramène quelque chose à la maison. Vous les femmes, vous ne manquez jamais de solutions, dit Gangnon avec légèrement à sa femme sans cligner les yeux. Nous le savons tous. Fais l’effort de trouver quelque chose pour la maison chérie. Je compte sur toi hein !
- Mais qu’est-ce que tu dis comme ça mon mari ? Moi non je n’ai aucun rond sur moi hein ! Il faut que tu le saches. Dépose quelque chose avant de t’en aller, dit la femme en tenant la tenue de son mari…