La colère du roi.

1085 Words
ÉPISODE 04 - Tu dois écouter ce que ton père te dit Gina. Cossi n’est pas le seul homme de ce village, même s’il est le prince. Voilà que tout le monde pense que c’est toi qui lui cours après et l’oblige à te suivre dans ta croyance religieuse. Si tu n’épouses pas le prince Cossi, tu épouseras un autre homme de ce village. Et lui également se mariera à une autre femme du royaume. De grâce, je ne veux pas voir tes pieds traverser le palais ni encore aux alentours du palais ! - J’ai compris, mais en plus de prier, il faut agir pour sortir le pasteur maman ! - Oui mais reste loin du prince. Le roi peut toutefois te faire du mal. Prions ! Ils se mettent à prier. Au même moment, sans aucune formation de nuage ni de grondements de tonnerre, une pluie diluvienne s’abat sur le royaume. La cage où était enfermé le pasteur était à ciel ouvert. Elle était faite à base de bois solides mais sans toiture pour s’assurer que les prisonniers ne soient pas à l’abri des intempéries. Ils sont ainsi exposés au froid de la nuit et du jour, au soleil du jour et autres. Il a donc bravé tout ce moment sous la pluie. Il sonnait vingt-deux heures lorsque la pluie s’arrête pour céder place à un froid intense. Personne n’ose sortir parce que la nature est assez glaciale pour s’exposer dehors. Le pasteur, souffrant de froid et ne pouvant plus supporter, il commence par greloter. Il se met alors à prier les genoux au sol : - Seigneur Dieu Tout Puissant ! Je te prie de m’écouter. De là-haut, tu vois les peines et souffrances de ton serviteur. Éloigne de moi cette douleur et épargne ma vie de la main des Hommes méchants et de la mort. Seigneur Jésus ! Tu as toi-même dit dans ta parole qu’à qui frappera à ta porte, que tu la lui ouvriras. Cette nuit je viens donc frapper à ta porte. Reste attentif à ma prière et impose tes mains trois fois saintes sur moi pour me sortir de ce lieu. Les yeux et les mains levés vers le ciel, il se met à pleurer silencieusement : - Mais s’il faut que je subisse tout ceci pour que ta volonté soit faite, et que tout le monde dans ce royaume croit en ta puissance, qu’il en soit ainsi Père. Lorsqu’il finit de prier, il se relève de sa position de genoux à terre et les yeux levés vers le ciel, il se met à chanter des louanges. Au même moment, une voix s’élève faiblement derrière lui. Dès qu’il se retourne, il aperçoit une ombre d’homme dans le noir. Les gardes chargés de le surveiller sont tous endormis. Peu à peu, il arrive à distinguer le visage de celui qui est en sa face. Il le regarde se rapprocher de lui en silence. Il débloque la porte et lui lance : - Pasteur ! Bonsoir Pasteur. - Que fais-tu là ? Tu ne devrais pas te retrouver à cet endroit. Si les gardes te surprennent, nous risquons d’avoir toi et moi de gros ennuis, surtout moi là. - Ne vous préoccupez pas de ces idiots. J’ai réglé d’avance déjà leur situation. - Que me veux-tu Prince ? - Vous sauver. Regardez comment vous grelottez de froid. Il faut que vous fuyez de ce lieu pour rentrer chez vous avant que quelqu’un ne nous voie oh. - Gloire à Dieu ! Merci beaucoup petit prince. Mais, je préfère ne pas te suivre dans ton plan. J’ai foi en Dieu et il agira en ma faveur. Je préfère triompher dans l’honneur que de le faire puis connaitre le déshonneur en retour. Merci. - Tous les mêmes ces hommes de Dieu ! Moi je viens pour vous épargner la souffrance et vous refusez ? Tenez donc ce manteau. Il va vous protéger contre le froid. Lorsque votre Dieu agira, envoyez les gardes me chercher à leur réveil. Ne vous inquiétez pas. Je les ai faits endormi. Vous me serez redevable un de ces jours donc. Je dois épouser Régina sinon, vous allez périr. Avant que l’homme de Dieu ne lui réponde, il lui jette le manteau à la figure et sors de l’enclos qui sert de cellule pour le pasteur sans même le bloquer. En venant vers le pasteur, c’était pour l’aider à fuir, mais surtout pour l’aider à épouser Régina en retour. Le refus du pasteur le révolte, d’où les menaces. Dans la nuit profonde, les gardes se réveillent brusquement et remarquent que l’entrée de la cellule est ouverte. Ils se précipitent pour vite bloquer le passage avant que quelqu’un ne le remarque pour le signaler au roi. Leur sentence serait assez horrible si ce dernier le constate. Ils s’étonnent surtout de voir que le pasteur n’avait pas fuir pendant tout ce temps malgré qu’ils étaient endormis profondément. Face à cette situation, ils se demandent à tour de rôle comment l’entrée a pu se retrouver ouverte. De fil en aiguille, ils se rendent compte qu’ils ont été victime d’un somnifère de la part du prince. Toutefois, ils n’osaient pas l’accuser publiquement. Ils montent alors la garde jusqu’au petit matin. Très tôt à l’aube, le roi se réveille très tôt et se promenait dans la cour quand il voit le manteau porté par le pasteur. Il crie : - Sacrilège ! Qui a bien pu désobéir à mes ordres ? Qu’est-ce que je vous ai dit gardes ? Comment ce manteau s’est-il retrouver sur son corps et quand ? - Votre Majesté ! C’est juste ce matin que nous sommes venus monter la garde et il était habillé ainsi. Peut-être qu’il faudra vérifier avec ceux qui ont monté la garde cette nuit. Ils peuvent en avoir une idée. C’est ma suggestion. - Allez me chercher donc ces bons à rien qui ont montés la garde cette nuit. Vous avez eu le culot de v****r ma décision. Vous allez le payer au prix de votre vie. Vous allez servir d’exemple. Nul ne remet en cause mes décisions. Quelques instants plus tard, ils rejoignent le roi en courant et constatent qu’il bouille de colère. C’est en ce moment qu’ils voient le manteau sur le pasteur. - Apportez-moi une épée bien tranchante. Je vous avais bien prévenu, mais vous avez décidé de provoquer ma colère. Désobéissance royale. Je vais donc me charger en personne de vous trancher la tête. D’où vient ce pull-over-là ?...
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