Mon ami Rigobert J’aime mieux tout vous dire, et vous allez voir si j’ai tort. Je suis un bon enfant, c’est connu, mais je ne suis pas un imbécile. Lisez jusqu’au bout et, la main sur la conscience, vous en déciderez. Ce n’est pas ma faute si je m’appelle Thomas ; on ne peut pas en faire un crime à un homme. Tout le monde vous dira que saint Thomas fut un grand saint, qui aimait à voir les choses par lui-même. Je trouve qu’il avait raison ; on a beau clabauder, je ne m’en rapporte qu’à moi. J’ai commencé à donner des preuves de caractère – et de bon caractère, je m’en flatte – à la pension où j’ai fait connaissance avec Rigobert. Dieu sait les piles qu’il m’a flanquées et que j’ai reçues ! Cela n’a fait que cimenter notre amitié. Il arriva au collège deux ans après moi. Vous savez qu’o