Comment on se venge Mon ami Lambrequin me dit, il y a trois jours : – Tu devrais me payer à dîner. – Pourquoi ? – Parce que j’ai quelque chose à te dire. – Vraiment ? – Quelque chose de très intéressant. – Qui me fera plaisir ? – Non. – Alors ne me le dis pas. – Tu as tort, fit-il d’un ton sentencieux ; il y a des choses qu’il faut savoir. – Cela n’a jamais été bien prouvé. Puisque ton histoire doit m’ennuyer, garde-la pour toi. – Allons, je te la dirai pour rien. – Non, répondis-je, je t’en dispense. – Je suis trop ton ami pour te cacher une abomination pareille. – Et moi, je le déclare que je ne veux rien entendre. Là-dessus je le quittai avec un peu de raideur. Le lendemain – nous nous voyons tous les jours – Lambrequin me dit : – Veux-tu venir dîner au restaurant ? C’