IIl était à peu près deux heures de l’après-midi, madame de Sarens achevait sa toilette, et par intervalles jetait un coup d’œil sur un grand jardin qui s’étendait sous ses fenêtres ; le soleil riait sur une pièce d’eau qu’on voyait étinceler parmi les arbres dépouillés. Un gros merle sautillait sur la margelle de pierre et trempait avec nonchalance son bec jaune dans le bassin. Tout en le regardant, madame de Sarens pensait à l’emploi de sa journée. « Que voilà un oiseau heureux ! se dit-elle. Il sait que faire de son temps. L’occuper, ce n’est rien ; mais le perdre !… » En ce moment, une femme de chambre entra et remit à sa maîtresse une lettre sur l’enveloppe de laquelle on lisait le mot pressé. Madame de Sarens rompit le cachet et lut ceci : Ma chère belle, C’est une solliciteuse q