VIBerthe rentra dans l’hôtel de la rue Miromesnil, où elle loua un appartement au rez-de-chaussée. Il lui semblait qu’entre ces murailles où elle avait passé tant d’années, elle trouverait des forces et des inspirations pour accomplir jusqu’au bout l’œuvre qu’elle s’était imposée. Sa vie désormais y fut consacrée tout entière ; son mari et ses enfants se la partageaient. Félix, à son insu, ne parlait et ne respirait que par elle : il en était arrivé à être inquiet et mal à l’aise quand il passait plusieurs heures sans la voir. Sa première pensée, lorsqu’il rentrait après une course d’affaires, était de chercher sa femme pour lui en raconter le résultat ; si elle n’était point là, il recommandait qu’on vînt le prévenir aussitôt qu’elle serait de retour. Cette domination absolue, on ne la de