VIIICependant la maladie faisait de grands progrès. Madame de Sarens avait recours à mille ruses pour en dissimuler les atteintes. Elle ne se montrait plus qu’aux lumières, parée avec un grand soin et une rare habileté ; ne sortait qu’en voiture et affectait une assurance et une gaieté qui augmentaient sa fatigue. Sous prétexte d’avoir des avis contrôlés par une haute réputation, elle avait appelé auprès d’elle un médecin qui ne la connaissait pas. Ce médecin s’étonnait de l’inefficacité des remèdes qu’il prescrivait. « Et cependant je n’oublie rien et ne néglige rien, » disait Sabine, qui vivait en toutes choses comme si elle eût été étrangère à sa propre santé. Un moment vint où il fallut la transporter à la campagne ; l’agitation de Paris lui faisait mal. Elle n’était plus que l’ombre