XVII
Ma famille
En me quittant, Eva m’avait fait promettre que, sans donner à ma couturière le temps de me faire une robe, j’irais dès le lendemain embrasser sa mère très désireuse de me voir. Toute ma famille devait se réunir le soir et m’attendre. Je me sentais bien heureuse, moi qu’on n’avait jamais attendue !
Le lendemain, je dis à mon tuteur comment s’était passée la visite d’Eva, et nous convînmes que, le soir, il me conduirait chez ma tante de Ménilda.
Dès mon réveil, j’étais retournée par la pensée dans ma chère demeure, et j’y avais revu toutes les personnes que j’aimais. Avant le déjeuner, j’écrivis à Mme Sainte-Hélène, pour lui dire que ce premier jour et cette première nuit ne m’avaient apporté que de doux et heureux pressentiments, et un sommeil paisible. Je ne lui cachai
