L’auteur ne veut pas de métamorphosesDès que me vient une idée, je fais un Sonnet,Et je le fais en Vénitien, comme je suis né,Bien que je sache qu’il y ait plus d’un sotQui me condamne parce que je parle net.Mais au temps d’innocence le plus parfait,C’est-à-dire quand l’Homme a été fait,L’Homme et la Femme étaient, de fait, nus.Et c’était là d’innocence l’effet.Puis est venue la malice, apertement,Et avec elle la rougeur ; et ces pauvres gensOnt eu tant de honte, qu’ils se sont couverts.Donc apprenez, mes chers viédazes,Que j’écris moi aussi, en ce style sans voile,Comme Dieu a façonné les Moniches et les Cas.