ProtestationS’il était quelqu’un qui de la stupeurMarquât, parce que j’écris des SonnetsDans lesquels se trouvent des conneriesToutes au naturel et sans fausses couleurs.Je lui dirais de lire tous les auteursQui ont écrit des femmes et des amourettes :Il verra que sous les belles fleurettesSe tiennent blottis les plus lascifs amours.Sur tous le Pétrarque a remporté la victoire,Et pourtant il n’a parlé que d’une Femme ;Néanmoins il l’a laissée debout dans la gloire.Eh quoi ! j’aurai le blâme et lui la couronne !Il a écrit un Roman, et moi une Histoire ;Il a chanté Laure, et moi j’ai chanté Moniche.