Lettre VIISt.-Maurice, 3 Septembre, I. Je suis monté hier jusqu’à la région des glaces perpétuelles, sur la dent du Midi. Avant que le soleil parût dans la vallée, j’étais déjà parvenu sur le massif de roc qui domine la ville, et je traversais le replain en partie cultivé, qui le couvre. Je continuai par une pente rapide, à travers d’épaisses forêts de sapins dont plusieurs parties furent couchées par d’anciens hivers : ruines fécondes, vaste et confus amas d’une végétation morte et reproduite de ses vieux débris. À huit heures j’atteignis le sommet découvert qui surmonte cette pente, et qui forme le premier degré remarquable de la masse étonnante dont la cime restait encore si loin de moi. Alors je renvoyai mon guide, je m’essayai avec mes propres forces ; je voulais que rien de mercenai